Vide-greniers, et autres braderies, des conseils d'achat

Conseils pour le choix d'appareils photo, d'objectifs, d'accessoires, de pellicules, de projecteurs, etc...
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hyperfocale
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Vide-greniers, et autres braderies, des conseils d'achat

Message par hyperfocale »

Bonjour à tous,

Si j'ai bien compris ce que j'ai entendu sur certains médias, il ne va désormais plus être possible aux vendeurs professionnels (brocanteurs et autres personnes inscrites au registre du commerce) d'exercer sur les sites et lors des braderies réservées aux particuliers.

De plus, seuls les résidents de la commune auront le droit de profiter de ce type de manifestation.

Une nouvelle braderie va bientôt avoir lieu chez moi, et j'ai noté, sur le règlement à destination des exposants, qu'ils doivent remettre une liste détaillée des objets prévus à la vente, en même temps que le dépôt de leur dossier de demande d'emplacement.

J'ignore l'avis des autres membres de ce site, sur le sujet, mais je me permets d'amorcer le débat, en témoignant sur les braderies de ma commune.

Alors que les premières étaient de vraies braderies de quartier, avec des objets visiblement personnels et issus de domiciles particuliers, avec pas mal de jeunes et d'adolescents revendant jouets, BD, etc., au fil du temps, j'ai vu les emplacements de plus en plus occupés par des acteurs sans aucun doute professionnels (tout en ne le montrant pas de façon évidente) et parfois lointains, proposant tout un assortiment de choses ne pouvant guère être en provenance d'un grenier ou d'une cave personnelle.

Outre la présence de ces vendeurs "non-amateurs", se posent aussi, pour nous autres les acheteurs potentiels, les choix des techniques et stratégies à déployer pour optimiser nos chances de bonne affaire, à coût raisonnable.

Bien sûr, il y a la logique dite du "cul du camion", qui consiste à être sur place dès le déballage des marchandises.

Il y a aussi la tactique du "pour vous éviter de le ramener à la maison", qui consiste à attendre la fin de la journée, en espérant que l'objet convoité (s'il est encore là) sera obtenu avec un prix plus bas qu'en début de vente, de la part d'un particulier préférant faire un rabais, que de devoir garder l'objet, en espérant hypothétiquement le vendre lors d'une autre manifestation.

Peut-être que d'autres membres (et principalement 35mm-compact, dont ce site montre l'efficacité) ont-ils d'autres suggestions à faire...

Cordialement.
Modifié en dernier par hyperfocale le jeudi 20 octobre 2005 11:15, modifié 3 fois.
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Message par hyperfocale »

Je complète le message initial, avec une autre observation personnelle.

Au fil des répétitions de cette braderie, j'ai constaté un net abaissement de la quantité et de la qualité des bonnes affaires potentielles.

Comme si, petit à petit, il se produisait un assèchement local du stock d'objets revendables (et intéressants), par les personnes participant à ces manifestations.

Il y a sûrement un effet mécanique avec la diminution des particuliers participants, par rapport aux professionnels, mais est-ce la seule raison ? Avez-vous constaté un tel phénomène, vous-mêmes (les premières années sont très riches en bonnes affaires, et après, de moins en moins), en un même lieu.

Cordialement.
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Message par hyperfocale »

Allez, j'en rajoute un troisième...

Avec un souvenir de la période des années 1965/1975, où il était possible de trouver plein d'appareils de photographie anciens (genre chassis à plaques mono ou stéréoscopiques..., parfois une chambre à plaques, encore plus de modèles des années 1940/1950) dans les Emmaüs, et en quantité (5, 10 à la fois, à une semaine d'intervalle).

Qui plus est, ils étaient négociables à parfois moins de 20,00 ou 30,00 francs (de l'époque, certes, mais quand même...).

Je vous assure que celà a existé...

Cordialement.
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Lionel
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Message par Lionel »

Je pense qu'il est une très bonne chose de réserver les vide-greniers uniquement à l'attention des particuliers habitant dans la commune qui l'organise.

D'abord comme son nom l'indique c'est un vide-grenier. Il n'est question que de faire le ménage des objets que l'on ne veut plus conserver chez soi. C'est avant tout une façon de se débarrasser d'objets sans penser réellement faire du profit. Si l'on a le profit en tête, on risque de revenir avec une bonne partie des objets que l'on voulait vendre... et le but n'est pas atteint.

Tout le monde peut acheter -y compris les professionnels qui ne s'en privent pas. Les limiter à deux par an, je trouve cela presque bien car je pense qu'un seul devrait suffire. Cela permettrait d'avoir une offre plus riche. D'autant plus que bien souvent les communes voisines organisent aussi leur vide-grenier.

En général après deux ou trois organisations de vide-greniers dans une commune, il n'y a plus grand chose d'intéressant dans le domaine de la photo. En tant qu'acheteur potentiel, c'est mon expérience personnelle. C'est peut-être aussi parce que je ne me précipite pas sur tous les vide-greniers organisés dans ma région! Je préfère aller régulièrement sur les marchés aux puces.

Pour ce qui est de la technique d'achat, la mienne est simple. Lorsque l'objet me plaît je ne vais pas trop discuter le prix au risque de m'en mordre les doigts cinq minutes plus tard. Car c'est en général celui qui passe après vous qui l'obtient au prix que vous aviez demandé et qui est maintenant proposé par le vendeur qui ne souhaite pas repartir avec.

Bref, je ne recherche pas la bonne affaire à tout prix. Tout est affaire d'opportunité! Avoir la connaissance des prix pratiqués est primordial pour ne jamais payer plus cher que ne vaut l'objet.
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Message par hyperfocale »

Bonjour,

Je note tout de suite que vous confirmez mon impression d'un assèchement du "marché local" après quelques manifestations similaires et antérieures.

Je trouve très pertinente votre anecdote de "psychologie humaine", relative au prix proposé par vous et refusé par le vendeur, qui ensuite le reprendra à son compte envers le chaland suivant... Celà doit être très désagréable, mais c'est bien illustratif de certains comportements dans le cadre de transactions.



Vous ne dites rien de vos vérifications de l'état du matériel proposé, alors je me lance et vous communique les miennes, apprises sur le tas, et dans le cadre d'une activité (ancienne, de vendeur technique, en magasin de photographie).

Contrôle général : chocs, rayures, jeu des commandes et de toutes les pièces mobiles, traces de frottement, de démontage (têtes de vis ou empreintes de couronnes abîmées) et de bricolage (raccord de peinture, bavures de colle...).

Ouverture du dos de l'appareil et vérification des feutrines d'étanchéité, de l'état de la lentille arrière, de la présence ou de l'absence de points de rouille au niveau du flocage noir anti-reflet (très sensible à l'humidité), et enfin l'état de la peinture laquée du presse-film.

Si ce dernier porte très peu de traces d'usure par frottement des films, il a été très peu utilisé, et réciproquement.

Ensuite, inspection de la lentille frontale (griffes, traces de doigts, éclats, bulles, oxydation anormale, voire champignon...).

Si l'objectif est interchangeable, état de la monture et de son verrouillage (au niveau de l'optique et du boîtier).

Puis, vérification de toutes les commandes, à commencer par le diaphragme qui doit se mouvoir en souplesse, sans points durs, que ce soit avec la couronne de commande comme avec la pige de présélection.

Pour les vitesses, les essayer toutes, en étant particulièrement attentif à leur "passage", et aussi aux vitesses lentes (qui sont les premières à "dérailler" en mécanique).

Procéder dos ouvert, en regardant si la translation des rideaux, ou le mouvement des lamelles de l'obturateur, se fait régulièrement (toujours en vitesses lentes).

Tant que vous y êtes, vérifiez le fonctionnement du retardateur, et l'état des rideaux (qui doivent être sans aucune trace de piquage ou d'enfoncement, rédhibitoires sur des rideaux métalliques).

Si vous avez pensé à amener avec vous un échantillonnage de piles classiques en photographie, vous pouvez maintenant tester le fonctionnement de la cellule et de l'éventuel flash intégré, car le vendeur (le plus souvent) met en vente un appareil vide. Au passage, vous regardez les éventuelles traces de corrosion par coulage de piles.

S'il existe des prises pour cordon de flash, regardez bien à l'intérieur, et si des traces de vert de gris ou de rouille sont visibles là, il en sera sûrement de même dans d'autres parties mécaniques que vous ne pouvez pas voir.

Comme ces prises de flash sont très petites et très serrées, il est presque impossible de les nettoyer à fond, avant vente, et elles sont donc un indicateur du processus de vieillissement par la corrosion (humidité, embruns...) subi par le boîtier.

Et, si vous avez également un rouleau ou une cartouche de film test (périmé et voilé) vous pouvez même essayer toute la cinématique du boîtier, avancement, compteur et rembobinage inclus.

Une fois tout ceci fait, l'on n'est pas sûr à 100 % de la qualité de l'objet (seul un test conduit avec des prises de vues, faites sur un film diapositif complet, dans des conditions d'éclairage aussi variées que possible, peut vous donner cette indication), mais l'on a déjà éliminé bien des causes de déconvenue.

Cas particulier des appareils à soufflets : un examen visuel de l'état du soufflet donne déjà une idée de son état, mais il n'est pas une garantie absolue de son étanchéité à la lumière. Seule l'épreuve du chargement avec une pellicule la plus sensible possible, et l'exposition en pleine lumière (milieu de journée, floods de studio), pendant au moins une heure, tout en changeant régulièrement le sens de l'exposition, et en veillant bien à avoir mis le soufflet en extension maximale, permet d'avoir une certitude absolue sur son opacité, après développement poussé à fond du film test.

Si le vendeur vous fournit l'emballage d'origine, les notices et tous les autres papiers, c'est un indice (mais seulement un indice) que cette personne est probablement soigneuse.

Je crois que je n'ai rien oublié d'important, et contrairement à ce que la lecture de la partie précédente pourrait vous faire croire, cette batterie de tests ne demande que quelques minutes, pour être réalisée.

Si le vendeur renâcle à vous la laisser faire (sous son contrôle, pour le rassurer), tirez-en les conclusions qui s'imposent...

Naturellement, la présence de quelques problèmes mineurs ne doit pas vous rebuter d'un achat. Par contre, leur mise en évidence, objective, auprès du vendeur, vous permet de négocier un juste prix.

Il ne s'agit pas, non plus, de "casser" un objet, en lui trouvant des défauts inventés, pour faire une "bonne affaire" sur le dos du vendeur.

Une bonne (et saine) transaction, c'est celle où les deux parties sont convaincues (à juste titre) de faire une bonne affaire. C'est possible, avec un minimum d'honnêteté et de réalisme, de part et d'autre.

Cordialement.
Modifié en dernier par hyperfocale le samedi 26 novembre 2005 9:40, modifié 2 fois.
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Message par hyperfocale »

Rebonjour,

Je viens de prendre connaissance de l'article du Monde, pointé par un lien URL, dans un autre message de ce site.

En fait, j'avais tout compris à l'envers, et ce ne sont pas les vendeurs professionnels qui sont tenus à l'écart des vide-greniers et des braderies, mais au contraire les vendeurs d'occasion (au double sens du terme) qui sont marginalisés.

Et là, je suis très en colère !

Si c'est pour être très majoritairement mis face à des professionnels (et à leurs prix "professionnels"), ce n'est pas la peine de continuer à se rendre à de telles manifestations, dont l'attrait était justement de pouvoir faire des transactions, de gré à gré, avec des particuliers revendant leurs objets personnels, dans une gamme de prix "amateur", tout en étant quand même contents de les céder à ce tarif.

Cette réglementation, comme il est dit dans l'article, va en fait, et en plus, être difficile à appliquer (pour les raisons qui y sont citées).

Et puis, un "vide-greniers" où l'on ne vide pas des greniers mais où l'on revend des objets que l'on a acquis préalablement auprès de particuliers, ce n'est pas un "vide-grenier", ni même une "braderie".

C'est un "marché au puces" (dont on sait alors que tous les acteurs sont des professionnels), et pas autre chose. Et dans ce cas, au moins, il n'y a pas d'équivoque sur les participants.

Tandis qu'avec ce terme de "braderie" ou de "vide-greniers", on entretient (volontairement ?) la confusion dans l'esprit du public.

Ou alors, qu'il y ait obligation, pour ceux qui ne sont pas des vendeurs particuliers et occasionnels, de l'indiquer clairement, avec une affichette sur le stand.

Par contre, je suis d'accord pour qu'il y ait une limitation à deux fois par an, sur une même commune, de manifestations de type vide-greniers et brocantes, et exclusivement réservées à des particuliers, pour éviter une professionnalisation et une concurrence rampante vis à vis des professionnels qui eux, auront toujours toutes les foires et tous les marchés hebdomadaires de l'année, pour gagner leur vie.

Cordialement.
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Message par hyperfocale »

Bonjour,

Un complément à cette rubrique sur les techniques à employer lors de braderies et autres vide-greniers, mais en supposant que vous êtes en équipe (au moins deux, donc).

Chacun établi une liste pense-bête de ce que recherche le ou les coéquipiers.

Tout le monde est équipé de l'un de ces petits talkies walkies que l'on trouve partout pour de moins en moins cher.

Ainsi, aussitôt que l'un des membres de l'équipe (parents, amis...) voit un des objets de la liste, sur un stand, il peut immédiatement en faire part à celui qui l'avait signalé dans cette liste, lui en faire une description sommaire, lui indiquer le prix.

Si cela correspond bien à ce que voulait cette personne, il ne lui reste plus qu'à rejoindre celui qui l'en a averti, et faire l'affaire, avant que quelqu'un d'autre ne le fasse.

Comme ce pourrait être le cas, avec la méthode traditionnelle, où l'on se donne un point de rendez-vous à certaines tranches horaires pour faire le point, à moins que celui qui a déniché l'affaire ne perde un bon moment à essayer de retrouver la personne intéressée au milieu de la foule.

Un dernier conseil, si vous utilisez la méthode de la radio, celui de ne pas trop parler de la situation précise de la bonne affaire, car d'autres utilisateurs de ce type de talkies walkies peuvent aussi entendre ce que vous dites et vous prendre de vitesse...

Bien entendu, tous ces conseils ne sont pas indispensables, avec la petite braderie locale qui occupe quelques centaines de mètres carrés, mais dans les très grandes manifestations...

Il va sans dire que ces petits émetteurs/récepteurs sont également pratiques pour se fixer un rendez-vous pour faire une pause quelque part, se retrouver pour le repas, etc.

Bien sûr, l'on peut aussi utiliser un téléphone portable à cette fin.

Toutefois, avec le téléphone portable, vous payez les communications, alors que, avec les petits talkies walkies, c'est gratuit.

Autre inconvénient, toujours avec le téléphone portable, c'est que vous ne pouvez parler qu'à une seule personne à la fois, tandis qu'avec les émetteurs/récepteurs, toute l'équipe est au courant de ce qui se passe, en même temps, et peut même intervenir si nécessaire, même si elle n'est pas celui qui en directement concerné par la découverte de l'un des membres.

Une dernière précision importante : il existe deux types de talkies walkies : les LPD et les PMR.

Les premiers ont une portées de quelques centaines de mètres, au grand maximum et en plein air (rase campagne, grande place d'une ville, etc.).

Les seconds ont une portée maximale d'environ 3 kilomètres en plein air, et de quelques centaines de mètres en situation urbaine (avec des immeubles qui font obstacle, par exemple entre deux rues).

Cordialement.
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