Bonjour,
Un thème de réflexion qui mérite peut-être de s'y arrêter et d'y méditer.
La photographie au réflex bi-objectif 6 x 6, serait moins agressive que celle effectuée au 24 x 36 mm (surtout réflex).
Voici l'argumentation, lue quelque part, un jour...
Premièrement, et surtout dans certaines cultures, se voir photographié est ressenti comme une forme d'agression. Dans certains cas (paparazzi), ce sentiment peut même être ressenti en Europe, par certaines victimes.
Secondement, le geste de se mettre en position de visée avec un appareil réflex ou télémétrique s'apparente très fortement au geste d'épaulement et de mise en joue avec une arme.
Surtout, si l'optique est de type zoom ou téléobjectif. D'ailleurs, de nombreux reporters ont déjà payé de leur vie la confusion possible enre les deux actions...
Tandis que, quand on photographie quelqu'un avec une Rolleiflex, un Semflex, un Seagull, un Yashica Mat, etc., la gestuelle est bien moins négative.
Il n'y a plus cette situation d'être dissimulé derrière son matériel, et de viser comme pour tirer.
Mais, au contraire, l'on est dans une attitude de parfaite visibilité, avec une légère inclinaison du buste et de la tête vers le bas et en direction du sujet, comme en signe de respect.
De plus, le cadrage et la prise de vue se font dans une gestuelle plus lente et plus douce, et sûrement sans risque de confusion comme celle vue précédemment.
Cordialement.
Armement et équipement photographique
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- Super Gourou
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- davidemb
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- Super Gourou
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Bonjour,
Il y a également d'autres avantages à travailler en 6 x 6 :
Du fait de la relative lenteur des réglages et du cadrage, l'on privilégie les sujets correspondants, dans une démarche plus "contemplative".
De plus, du fait de la moindre capacité de prise de vue (8 à 12 images), l'on est enclin à plus et mieux choisir ses sujets (et ses cadrages), on prend son temps, on réfléchi plus que quand on a la capacité de mitrailler à toute vitesse.
Pour en revenir au coeur de mon premier message, en travaillant avec des 6 x 6 bi-objectifs, l'on est vraiment dans une forme de cérémonie, qui est plus sereine, et qui est plus dans l'échange entre le sujet et le photographe, que dans l'affrontement (comme en 24 x 36).
Cordialement.
Il y a également d'autres avantages à travailler en 6 x 6 :
Du fait de la relative lenteur des réglages et du cadrage, l'on privilégie les sujets correspondants, dans une démarche plus "contemplative".
De plus, du fait de la moindre capacité de prise de vue (8 à 12 images), l'on est enclin à plus et mieux choisir ses sujets (et ses cadrages), on prend son temps, on réfléchi plus que quand on a la capacité de mitrailler à toute vitesse.
Pour en revenir au coeur de mon premier message, en travaillant avec des 6 x 6 bi-objectifs, l'on est vraiment dans une forme de cérémonie, qui est plus sereine, et qui est plus dans l'échange entre le sujet et le photographe, que dans l'affrontement (comme en 24 x 36).
Cordialement.
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compromi....
Bonjour,
Je propose un compromi pour rester en 24x36 sans agresser son sujet:
Utiliser un agfa flexilette réflex double objectif à visée comme un 6x6
L'avantage d'avoir une collection, c'est qu'on peut piocher dedans en fonction des besoins.
Cordialement.
Vincent.
Je propose un compromi pour rester en 24x36 sans agresser son sujet:
Utiliser un agfa flexilette réflex double objectif à visée comme un 6x6
L'avantage d'avoir une collection, c'est qu'on peut piocher dedans en fonction des besoins.
Cordialement.
Vincent.
- Georgesh
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Il y a longtemps que les psys font le rapprochement entre les téléobjectifs pointés vers le sujet... c'est à dire vers la femme, objets de nos regards et de nos désirs, nous les mecs.... et nos sexes symboliquement brandis dans une volonté de possession et de domination. Du genre, tu l'as vu mon gros...zoom...
En ce sens, un bon vieux 80 mm de Rolleiflex fait moins frime. j'allais dire moins macho. Et la visée à hauteur de ceinture, aussi, ça fait moins agressif;
Pour les amateurs de vocabulaire, quand on shoote, c'est pas très peace and love, et le fotosniper a des relents de guerre froide. Vaut-il mieux capturer en numérique?
Par pure provocation, je dirais qu'un gros télé, ça permet de moins s'approcher de son sujet, on n'est pas obligé d'engager le dialogue, tandis qu' avec un télémètrique discret, on entre dans le cercle de discussion.
En ce sens, un bon vieux 80 mm de Rolleiflex fait moins frime. j'allais dire moins macho. Et la visée à hauteur de ceinture, aussi, ça fait moins agressif;
Pour les amateurs de vocabulaire, quand on shoote, c'est pas très peace and love, et le fotosniper a des relents de guerre froide. Vaut-il mieux capturer en numérique?
Par pure provocation, je dirais qu'un gros télé, ça permet de moins s'approcher de son sujet, on n'est pas obligé d'engager le dialogue, tandis qu' avec un télémètrique discret, on entre dans le cercle de discussion.
- aulmandin
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Je connais même un pro qui aimait bien les Contax 35 mm à optiques Zeiss. Il a dû reprendre un Mamiya RB pour ses photos de mariage. Les gens ne le prenaient pas au sérieux.
Dans le domaine de la bagnole, où on s'achète une grosse caisse pour montrer qu'on a réussi, vous connaissez sûrement l'expression des Québecquois quand ils voient passer un type dans une voiture qui en impose par sa taille:
" Gros char, petit pénis..."
Dans le domaine de la bagnole, où on s'achète une grosse caisse pour montrer qu'on a réussi, vous connaissez sûrement l'expression des Québecquois quand ils voient passer un type dans une voiture qui en impose par sa taille:
" Gros char, petit pénis..."
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- Super Gourou
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- Localisation : Troisième planète du système solaire, groupe local de galaxies, superamas de la Vierge
Bonjour,
J'approuve tous vos commentaires, qui vont dans le même sens que ce que je disais initialement.
Je confirme également cette identité, dans l'opinion des gens :
Gros appareil de photographie = professionnel.
Avec le corollaire : Petit appareil = amateur.
Pour avoir utilisé un Mamiya Super 23 (variante du Mamiya Press, en format 6 x 9), j'ai pu constater le fait.
Pour revenir sur le geste photographique, et son agressivité plus ou moins marquée, selon le type de matériel, de visée, mais aussi de culture dans laquelle l'on opère, il ne faut surtout pas oublier que dans certaines de ces cultures, être photographié par des tiers est vraiment ressenti comme socialement très incorrect.
De plus, il faut imaginer, en se mettant à leur place, ce que doivent ressentir certains peuples, voyant débarquer des étrangers et des inconnus, qui se mettent incontinent à leur tirer le portrait, sans salutations et demandes préalables de la permission d'opérer, pour leur tourner le dos aussitôt les images faites...
A ce sujet, l'on peut s'interroger sur la manie du "mitraillage" des japonais, une fois à l'étranger, alors que dans leur pays ils n'opéreraient pas sans force présentations, salutations et autres échanges de politesses avant de brandir leur appareil de photographie envers d'autres japonais...
Il est des touristes (des voyageurs ?), qui savent prendre une attitude toute différente. Par exemple, ils utilisent des appareils à développement instantané, ce qui permet de donner immédiatement certaines images aux sujets photographiés, cadeau précieux pour eux qui ne disposent pas souvent des moyens et des matériels correspondants.
Plus encore, ces gens se font photographier avec les autochtones, et du coup la prise de vue n'est plus un acte de prédation, mais de partage et de communion.
N'oubliez pas que, pour des peuples dits "primitifs" et ayant eu des déboires avec les blancs, un zoom ressemble à une arme et certains photographes un peu impulsifs se sont fait cribler de flèches par des indiens de l'Amazone qui eux s'estimaient en devoir de se défendre avant qu'on ne leur tire dessus.
Cordialement.
J'approuve tous vos commentaires, qui vont dans le même sens que ce que je disais initialement.
Je confirme également cette identité, dans l'opinion des gens :
Gros appareil de photographie = professionnel.
Avec le corollaire : Petit appareil = amateur.
Pour avoir utilisé un Mamiya Super 23 (variante du Mamiya Press, en format 6 x 9), j'ai pu constater le fait.
Pour revenir sur le geste photographique, et son agressivité plus ou moins marquée, selon le type de matériel, de visée, mais aussi de culture dans laquelle l'on opère, il ne faut surtout pas oublier que dans certaines de ces cultures, être photographié par des tiers est vraiment ressenti comme socialement très incorrect.
De plus, il faut imaginer, en se mettant à leur place, ce que doivent ressentir certains peuples, voyant débarquer des étrangers et des inconnus, qui se mettent incontinent à leur tirer le portrait, sans salutations et demandes préalables de la permission d'opérer, pour leur tourner le dos aussitôt les images faites...
A ce sujet, l'on peut s'interroger sur la manie du "mitraillage" des japonais, une fois à l'étranger, alors que dans leur pays ils n'opéreraient pas sans force présentations, salutations et autres échanges de politesses avant de brandir leur appareil de photographie envers d'autres japonais...
Il est des touristes (des voyageurs ?), qui savent prendre une attitude toute différente. Par exemple, ils utilisent des appareils à développement instantané, ce qui permet de donner immédiatement certaines images aux sujets photographiés, cadeau précieux pour eux qui ne disposent pas souvent des moyens et des matériels correspondants.
Plus encore, ces gens se font photographier avec les autochtones, et du coup la prise de vue n'est plus un acte de prédation, mais de partage et de communion.
N'oubliez pas que, pour des peuples dits "primitifs" et ayant eu des déboires avec les blancs, un zoom ressemble à une arme et certains photographes un peu impulsifs se sont fait cribler de flèches par des indiens de l'Amazone qui eux s'estimaient en devoir de se défendre avant qu'on ne leur tire dessus.
Cordialement.