
Je viens de passer un après midi génial au château de Montbéliard en participant à la journée mondiale du sténopé, et oui c'était aujourd'hui !
Comme les années précédentes j'ai eu le plaisir de retrouver Daniel qui à chaque fois organise cette manifestation de main de maître. Cette année plus de 200 visiteurs sont venus en dépit du temps gris et froid.

Voici son appareil photo, une caravane transformée en sténopé géant, il y fait monter les visiteurs qui à l'intérieur voient une image de ce qui se passe à l'extérieur se former sur un écran blanc, la lumière passe par le petit trou au centre du cercle bleu. Pour en savoir plus allez donc voir le site de son association fata morgana : http://www.lafeemorgane.info/
Cette année encore la tour Henriette a été transformée en camera obscura, le principe obscurcir complètement la pièce en ne laissant qu'un petit trou pour qu'un rayon de lumière très fin passe par une fenêtre située face à un grand écran. Au bout de quelques minutes lorsque nos pupilles se dilatent, nous pouvons voir en direct ce qui se passe à l'extérieur (ici la circulation devant la gare) l'image est inversée bien sûr. C'est l'ancêtre de la télé surveillance, ce procédé a vraiment été utilisé comme tel dans le passé.

La journée du sténopé c'est aussi l'occasion pour les copains de sortir leurs boîtiers, voici le sténopé de mon pote Florian, il est fait d'une seule pièce usinée dans de l'aluminium anodisé, il n'en existe que deux au monde et ont été fabriqués dans une usine par un autre de mes amis photographe.

Nous avons aussi vu des sténopés rigolos fabriqués dans des boites de conserve par des jeunes dans le cadre d'opérations mise en place par des bénévoles et une MJC :

Il y avait aussi des sténopés de rêve comme ce tortuga, je ne savais même pas que ça existait ce truc là !


C'est un sténopé panoramique sur film 120 qui fonctionne avec six trous qui s'ouvrent en même temps avec le dispositif que j'ai pu photographier ici :

Ne rêvez pas trop ça coûte 1200 euros pièce et le fabriquant n'en fabrique que 2000 par an et arrive à tous les vendre.
Mais le clou du spectacle a été pour moi la rencontre avec un intervenant invité par Daniel, Philippe Paret, un photographe de Strasbourg.
Le voici avec son appareil photo :

Il s'agit d'une chambre avec laboratoire intégré comme celles que l'on trouve encore dans certains pays. Elle est fabriquée autour d'un objectif de 500mm qui équipait un banc de repro et qui a un cercle d'image de 50cm. Philippe utilise des diaph en carton ce qui est possible vu que c'est un objectif à ménisque. L'obturation se fait au bouchon avec un couvercle de cuve paterson !

Voici quelques uns de ces portraits faits aujourd'hui et à d'autres occasions :

Philippe est vraiment une personnalité attachante, simple, très cordial et plein d'imagination. Un autre de ses projet a été exposé aujourd'hui. Il s'agit d'une photo géante que voici :

Désolé pour la photo faite à l'arrache... Il s'agit en fait de 208 feuilles de papier argentique 18x24 qui ont été collées au mur d'une pièce d'un immeuble qui allait être démoli ou rénové. Philippe est entré dans cette pièce avec l'accord des ouvriers et l'a transformé en camera obscura. Au bout d'une heure de pose il a rammasé ses 208 feuilles de papier pour aller les développer une par une dans son labo. Assemblées elles forment cette photo géante. tiens je ne lui ai même pas demandé pourquoi il n'avait pas fait de tirages positifs à partir de ses négatifs papier... ah oui c'est vrai il y en a 208...

Les alsaciens auront peut être reconnu Strasbourg.

Voilà mon petit reportage, j'espère ne pas avoir raconté trop de bêtises, Daniel va surement passer (il est inscrit ici) alors qu'il n'hésite pas à rectifier au cas où.
Bon en marge de tout ça j'ai joué avec la Pacemaker et l’Aero Ektar prêté par un ami, mais ça, ça sera une autre histoire autre part...
