De la durabilité des négatifs
- nicofoto
- Super Gourou
- Messages : 1341
- Enregistré le : vendredi 10 juillet 2009 0:34
- Localisation : Bordeaux
- Contact :
De la durabilité des négatifs
Bonjour, il y a un sujet qui m'intéresse, c'est la conservation de la mémoire.
Une des raisons pour lesquelles je préfère l'argentique eu numérique, c'est qu'il me semble que la photo numérique est, sur le long terme, éphémère. Une photo numérique dépend de son support, de la disponibilité d'un lecteur, d'un logiciel et d'un algorithme. Par exemple, depuis quelques années les ordinateurs sont de moins en moins pourvus de lecteurs CD, comment alors accéder à des photos qu'on a gravé sur un CD-ROM ?
Une photo argentique dépend de son support, mais peut être "lue" même à l'oeil nu (même si dans le cas d'un négatif, l'inversion des couleurs ne permet que d'avoir une idée de ce qu'il y a sur la prise de vue). Il sera donc toujours plus facile d'exploiter un négatif photo qu'un fichier, parce que au pire on trouvera toujours un moyen. On peut, dans le cas d'un négatif suffisamment grand, réaliser un tirage par contact avec juste du produit pour cyanotype, une feuille blanche, du soleil et de l'eau.
Je trouve également que le fichier numérique est peut-être plus susceptible d'être soumis à des aléas causant leur perte, un disque dur qui devient deffectueux, un changement d'ordinateur etc... mais bien entendu, un négatif peut aussi subir un incendie, une inondation, un vol... je fais peut-être fausse route...
Bref, je ne veux pas entrer dans une "guerre" numérique vs argentique, j'ai pratiqué la photo numérique, elle a ses avantages. Mais concernant la pérennité du support argentique, je me posais quelques questions. Kodak a mené des études sur le vieillissement des négatifs. Pour une température ambiante (20°c), soumis à un taux d'humidité relative de 40%, le durée de vie serait de 50 ans. Pour une température de 0°c, taux d'humidité relative de 40%, la durée de vie serait de 100 ans. C'est à dire que nos films correctement développés, fixés et stockés (j'utilise des pochettes prévues pour en "papier" transparent), on peut espérer les garder en bon état une cinquantaine d'années.
Mais ensuite ? Je veux dire, est-ce que ces études parlent d'une dégradation après 50 ans ? Est-ce que dans 60 ans, mes négatifs seront quand même exploitables même si dégradés ? Est-ce que dans 100 ou 150 ans, nos négatifs seront quand même encore en état de renseigner les générations futures sur nos modes de vie, à quoi nous ressemblions, à quoi ressemblaient nos rues, nos villes, nos forêts ? En même temps, je me demande si ces questions que je ne dois pas être le seul à me poser, ne renseignent pas sur notre besoin de laisser une trace de nous après notre mort, comme ce désir inconscient qui se cache derrière notre désir de parentalité (procréer est une manière de faire survivre une part de nous-même après notre mort). Est-ce pour cela qu'on a parfois l'impression que nos photos sont un peu "nos enfants" ?
Vos avis m'intéressent
Et bon Week-End !
Une des raisons pour lesquelles je préfère l'argentique eu numérique, c'est qu'il me semble que la photo numérique est, sur le long terme, éphémère. Une photo numérique dépend de son support, de la disponibilité d'un lecteur, d'un logiciel et d'un algorithme. Par exemple, depuis quelques années les ordinateurs sont de moins en moins pourvus de lecteurs CD, comment alors accéder à des photos qu'on a gravé sur un CD-ROM ?
Une photo argentique dépend de son support, mais peut être "lue" même à l'oeil nu (même si dans le cas d'un négatif, l'inversion des couleurs ne permet que d'avoir une idée de ce qu'il y a sur la prise de vue). Il sera donc toujours plus facile d'exploiter un négatif photo qu'un fichier, parce que au pire on trouvera toujours un moyen. On peut, dans le cas d'un négatif suffisamment grand, réaliser un tirage par contact avec juste du produit pour cyanotype, une feuille blanche, du soleil et de l'eau.
Je trouve également que le fichier numérique est peut-être plus susceptible d'être soumis à des aléas causant leur perte, un disque dur qui devient deffectueux, un changement d'ordinateur etc... mais bien entendu, un négatif peut aussi subir un incendie, une inondation, un vol... je fais peut-être fausse route...
Bref, je ne veux pas entrer dans une "guerre" numérique vs argentique, j'ai pratiqué la photo numérique, elle a ses avantages. Mais concernant la pérennité du support argentique, je me posais quelques questions. Kodak a mené des études sur le vieillissement des négatifs. Pour une température ambiante (20°c), soumis à un taux d'humidité relative de 40%, le durée de vie serait de 50 ans. Pour une température de 0°c, taux d'humidité relative de 40%, la durée de vie serait de 100 ans. C'est à dire que nos films correctement développés, fixés et stockés (j'utilise des pochettes prévues pour en "papier" transparent), on peut espérer les garder en bon état une cinquantaine d'années.
Mais ensuite ? Je veux dire, est-ce que ces études parlent d'une dégradation après 50 ans ? Est-ce que dans 60 ans, mes négatifs seront quand même exploitables même si dégradés ? Est-ce que dans 100 ou 150 ans, nos négatifs seront quand même encore en état de renseigner les générations futures sur nos modes de vie, à quoi nous ressemblions, à quoi ressemblaient nos rues, nos villes, nos forêts ? En même temps, je me demande si ces questions que je ne dois pas être le seul à me poser, ne renseignent pas sur notre besoin de laisser une trace de nous après notre mort, comme ce désir inconscient qui se cache derrière notre désir de parentalité (procréer est une manière de faire survivre une part de nous-même après notre mort). Est-ce pour cela qu'on a parfois l'impression que nos photos sont un peu "nos enfants" ?
Vos avis m'intéressent
Et bon Week-End !
- ALambix
- Super Gourou
- Messages : 8847
- Enregistré le : dimanche 04 février 2007 19:26
- Localisation : Strasbourg 67
- Contact :
Re: De la durabilité des négatifs
tu as un excellent élément de réponse dans ce fil:
http://35mm-compact.com/forum/viewtopic ... 35&t=43447
http://35mm-compact.com/forum/viewtopic ... 35&t=43447
- Oriu
- Membre de l'association
- Messages : 33486
- Enregistré le : lundi 21 avril 2008 18:37
- Localisation : 37 mais 2A par le coeur
Re: De la durabilité des négatifs
100 à 150 ans, tout dépend du traitement (fixage et lavage) et de l'archivage, température, humidité et type d’emballage. Il y a un ou deux archivistes sur le forum qui pourront développer.
Il existe des emballages spécifiques d'archivages pour ceux qui veulent avoir le maximum d'années devant eux ou leurs descendants.
Il existe des emballages spécifiques d'archivages pour ceux qui veulent avoir le maximum d'années devant eux ou leurs descendants.
-
- Membre de l'association
- Messages : 3482
- Enregistré le : samedi 13 avril 2019 12:32
- Localisation : Gironde, pas loin d'un gros tas de sable
Re: De la durabilité des négatifs
J'ai eu des négatifs mal stockés qui sont dégradés bien avant les 50 ans.
A côté de ça, on m'a offert des plaques, qui sans être en parfait état, doivent allègrement approcher la siècle et sont toujours exploitables.
fichiers numériques :
- avantages : facilité et rapidité de reproduction de l'archive et de son exploitation (multiplication des copies, tirage aisé sur supports divers). Espace de stockage physique nécessaire réduit rapporté au volume d'archives.
- inconvénients : dégradations cumulées des différentes copies, générant une perte de qualité. Inconnues concernant la perennité des supports (conservation, compatibilité matérielle / logicielle). Profusion de fichiers parfois (souvent ?) dispensables, avec les difficultés de catalogage et la dépense énergétique correspondantes. L'exploitation des données et leur conservation nécessitent un matériel complexe, extrêmement dépendant (énergie) et sensible (sinistres, perturbations électromagnétiques).
supports analogiques :
- avantages : la conservation et l'exploitation des archives sont possibles avec un matériel assez basique (classeurs et feuillets pergamin, cyanotype), d'autant plus basique que le format du support est important. Pérennité des supports dans de bonnes conditions de conservation
- inconvénients : relative complexité de la reproduction et de l'exploitation du support, croissante avec la miniaturisation du support (agrandisseur, chambre noire...) demandant un investissement en temps.
Nota : il est plus aisé, de réaliser de véritables copies numériques d'un support argentique, que l'inverse.
A côté de ça, on m'a offert des plaques, qui sans être en parfait état, doivent allègrement approcher la siècle et sont toujours exploitables.
fichiers numériques :
- avantages : facilité et rapidité de reproduction de l'archive et de son exploitation (multiplication des copies, tirage aisé sur supports divers). Espace de stockage physique nécessaire réduit rapporté au volume d'archives.
- inconvénients : dégradations cumulées des différentes copies, générant une perte de qualité. Inconnues concernant la perennité des supports (conservation, compatibilité matérielle / logicielle). Profusion de fichiers parfois (souvent ?) dispensables, avec les difficultés de catalogage et la dépense énergétique correspondantes. L'exploitation des données et leur conservation nécessitent un matériel complexe, extrêmement dépendant (énergie) et sensible (sinistres, perturbations électromagnétiques).
supports analogiques :
- avantages : la conservation et l'exploitation des archives sont possibles avec un matériel assez basique (classeurs et feuillets pergamin, cyanotype), d'autant plus basique que le format du support est important. Pérennité des supports dans de bonnes conditions de conservation
- inconvénients : relative complexité de la reproduction et de l'exploitation du support, croissante avec la miniaturisation du support (agrandisseur, chambre noire...) demandant un investissement en temps.
Nota : il est plus aisé, de réaliser de véritables copies numériques d'un support argentique, que l'inverse.
-
- Super Gourou
- Messages : 5862
- Enregistré le : jeudi 31 mars 2011 19:07
- Localisation : Galactic Sector ZZ9 Plural Z Alpha
Re: De la durabilité des négatifs
Ca je comprends pas. Une copie digitale est une copie digitale. Et il y a bien des moyens pour être 100% sûre que c'est une copie bit-par-bit. Faut les utiliser, c'est vrai mais une copie reste un copie.lignesbois a écrit :fichiers numériques :
.....
- inconvénients : dégradations cumulées des différentes copies, générant une perte de qualité. Inconnues concernant la perennité des supports (conservation, compatibilité matérielle / logicielle). Profusion de fichiers parfois (souvent ?) dispensables, avec les difficultés de catalogage et la dépense énergétique correspondantes. L'exploitation des données et leur conservation nécessitent un matériel complexe, extrêmement dépendant (énergie) et sensible (sinistres, perturbations électromagnétiques).
La dégradation en copie peut exister, si par exemple on ouvre le fichier qui est dans un format comme .jpg dans un logiciel, et le re-écrit comme .jpg ou autre format qui fait une compression non "sans-pertes" (lossless compression). Mais si on copie un .jpg avec par exemple Explorer de Windos, on obtien une copie 100% identique à l'original.
Un backup n'est qu'un backup s'il existent au moins 3 exemplaires dans 2 endroits différents dont on a prouvé qu'on peut les utiliser pour récuperer les fichiers. Possible avec des fichier numériques, impossible avec des négatifs argentiques.
-
- Membre de l'association
- Messages : 3482
- Enregistré le : samedi 13 avril 2019 12:32
- Localisation : Gironde, pas loin d'un gros tas de sable
Re: De la durabilité des négatifs
je parle de fichiers jpegs pour les copies avec perte
la copie est possible en argentique, principalement avec les supports inversibles. Presque toutes les marques ont eu à leur catalogue une système reprodia, le plus souvent utilisé avec un soufflet. (pour le 35mm). Et il doit être possible de copier également des négatifs, en passant par l'étape internégatif. Clairement, c'est beaucoup moins simple et rapide que copier un jpeg ou un raw
la copie est possible en argentique, principalement avec les supports inversibles. Presque toutes les marques ont eu à leur catalogue une système reprodia, le plus souvent utilisé avec un soufflet. (pour le 35mm). Et il doit être possible de copier également des négatifs, en passant par l'étape internégatif. Clairement, c'est beaucoup moins simple et rapide que copier un jpeg ou un raw
- nicofoto
- Super Gourou
- Messages : 1341
- Enregistré le : vendredi 10 juillet 2009 0:34
- Localisation : Bordeaux
- Contact :
Re: De la durabilité des négatifs
Ha super, première remarque, dans les premiers messages, les photos qui avaient été hébergées n'existent plus, ce qui montre qu'on ne peut pas faire confiance au support numériqueALambix a écrit :tu as un excellent élément de réponse dans ce fil:
http://35mm-compact.com/forum/viewtopic ... 35&t=43447
On voit des exemples de négatifs qui ont plus d'un siècle et encore tout à fait exploitables, c'est rassurant
- Kodachrome59
- Expert
- Messages : 376
- Enregistré le : samedi 02 mars 2019 23:25
- Localisation : le Dunkerquois
- Contact :
Re: De la durabilité des négatifs
Une autre façon d'aborder la question, «en changeant ce qui doit être changé» (mutatis mutandis, comme ils disaient) :
https://servimg.com/view/19228040/224
A partir de ce dessin inducteur, expliquez en quoi l'auteur participe d'une systémie réactionnaire d'hostilité primaire au Progrès. vous avez 4 heures.
https://servimg.com/view/19228040/224
A partir de ce dessin inducteur, expliquez en quoi l'auteur participe d'une systémie réactionnaire d'hostilité primaire au Progrès. vous avez 4 heures.
- nicofoto
- Super Gourou
- Messages : 1341
- Enregistré le : vendredi 10 juillet 2009 0:34
- Localisation : Bordeaux
- Contact :
Re: De la durabilité des négatifs
Tu trouve que j'ai un discours réac hostile au progrès ?
-
- Super Gourou
- Messages : 5862
- Enregistré le : jeudi 31 mars 2011 19:07
- Localisation : Galactic Sector ZZ9 Plural Z Alpha
Re: De la durabilité des négatifs
Non, pas du tout. On peut pas faire confiance aux hébergeurs. Si tu donne tes négatifs argentique à quelqu'un que tu connais pas du tout, sais pas ou il habite, ni où il va stocker tes négatifs et il ferme sa boutique un nuit et parts sans laisser adresse, tu crois que tu aura tes négatifs de retour? Si tu donne tes fichier à quelqu'un ça sont plus tes fichiers.nicofoto a écrit :Ha super, première remarque, dans les premiers messages, les photos qui avaient été hébergées n'existent plus, ce qui montre qu'on ne peut pas faire confiance au support numérique
Et la qualité ici?????lignesbois a écrit :la copie est possible en argentique, principalement avec les supports inversibles. Presque toutes les marques ont eu à leur catalogue une système reprodia, le plus souvent utilisé avec un soufflet. (pour le 35mm). Et il doit être possible de copier également des négatifs, en passant par l'étape internégatif. Clairement, c'est beaucoup moins simple et rapide que copier un jpeg ou un raw
- Kodachrome59
- Expert
- Messages : 376
- Enregistré le : samedi 02 mars 2019 23:25
- Localisation : le Dunkerquois
- Contact :
Re: De la durabilité des négatifs
Non, pas du tout. Je ne parlais ni de l'auteur du dessin, ni de l'auteur du post, bien sûr. C'est de l'humour.nicofoto a écrit :Tu trouve que j'ai un discours réac hostile au progrès ?
J'aime le contact avec le livre comme avec les négatifs, bien que j'utilise à l'occasion une liseuse et que je scanne mes négatifs...
- joelc
- Membre de l'association
- Messages : 3038
- Enregistré le : mardi 13 décembre 2011 17:52
- Localisation : Morges, Suisse
- Contact :
Re: De la durabilité des négatifs
Attention, les supports numériques ne sont pas si fiables qu'on peut le penser, les CD-R tiennent environ 20 ans avant de se dégrader. Pour être gravables, ils contiennent une couche de matière organique qui est brûlée par le laser pour reproduire les 1 et 0. Avec le temps, cette couche se désagrège, on voit des traces foncées qui progressent dans le disque, le rendant illisible. Ça n'arrive pas avec les CD pressés (non gravables, comme un album de musique ou un CD-ROM de logiciel achetés en magasin) car le motif est pressé sur le disque puis aluminé et verni. On reconnaît les CD-R à leur tinte verdâtre. J'ai dû jeter une dizaine de CD-R vierges qui traînaient chez mes parents. Pourris neufs. Dommage qu'il n'y ait pas de lomographes CD...
Pour la petite histoire, Fuji fabrique un film spécial sur support PET, l'Eterna RDS pous archiver des vidéos numériques sur trois films noir et blanc, par trichromie. Comme quoi.
Pour la petite histoire, Fuji fabrique un film spécial sur support PET, l'Eterna RDS pous archiver des vidéos numériques sur trois films noir et blanc, par trichromie. Comme quoi.
- Prakticaïste
- Expert
- Messages : 492
- Enregistré le : dimanche 01 juin 2008 10:49
- Localisation : bourgade des Yvelines (78)
Re: De la durabilité des négatifs
Pour rebondir sur les 50 ans de conservation des négatifs. Il y a un point d'achoppement assez flagrant concernant le support. Cela concerne ceux sur films en tri-acétate de cellulose. Un plastique qui a ses avantages (film facile à produire, source du matériau naturelle, souple et pas trop résistant) mais a ses inconvénients : il se désagrège lentement sous l'action de la chaleur et de l'humidité. C'est ce qui est connu sous le "syndrome du vinaigre".
Si on veut un support de qualité archive, il faut se tourner vers d'autres films qui sont en une autre matière plastique, plus récente. C'est ce qu'on peut avoir avec les films en PET, le polyéthylène téréphtalate (un type de polyester, on le trouve aussi libellé sous ce nom). Il est beaucoup plus dur et solide, plus transparent, mais plus cher et plus compliqué à mettre en oeuvre par le fabricant de film (découpe plus difficile par exemple). J'ai entendu parler de sa grande stabilité chimique, qui fait que la durée de conservation est estimée de 5 à 10 siècles. Il est aussi plus rare commercialement parlant. Peu de fabricants de films proposent des produits en PET. Aucun film phare pour grand public, il faut chercher les films bizarres.
Souvent la nature du support n'est pas facile à trouver sur les sites des vendeurs et fabricants. Je sais que Rollei propose du film en PET parmi sa gamme, fabriqué par je ne sais qui.
Si on veut un support de qualité archive, il faut se tourner vers d'autres films qui sont en une autre matière plastique, plus récente. C'est ce qu'on peut avoir avec les films en PET, le polyéthylène téréphtalate (un type de polyester, on le trouve aussi libellé sous ce nom). Il est beaucoup plus dur et solide, plus transparent, mais plus cher et plus compliqué à mettre en oeuvre par le fabricant de film (découpe plus difficile par exemple). J'ai entendu parler de sa grande stabilité chimique, qui fait que la durée de conservation est estimée de 5 à 10 siècles. Il est aussi plus rare commercialement parlant. Peu de fabricants de films proposent des produits en PET. Aucun film phare pour grand public, il faut chercher les films bizarres.
Souvent la nature du support n'est pas facile à trouver sur les sites des vendeurs et fabricants. Je sais que Rollei propose du film en PET parmi sa gamme, fabriqué par je ne sais qui.
-
- Super Gourou
- Messages : 5862
- Enregistré le : jeudi 31 mars 2011 19:07
- Localisation : Galactic Sector ZZ9 Plural Z Alpha
Re: De la durabilité des négatifs
Sais pas.Prakticaïste a écrit :Souvent la nature du support n'est pas facile à trouver sur les sites des vendeurs et fabricants. Je sais que Rollei propose du film en PET parmi sa gamme, fabriqué par je ne sais qui.
Les film Foma en 120 et plan film sont en PET. Par contre le 135 est en triacetate.
Les film Adox CHS100II sont tous en PET.
Chez Fuji, le Provia et Neopan sont en triacetate pour tout les formats. Par contre le Velvia est en triacetate pour le 135 et 120 et en PET pour les plan filmes.
Ilford: Delta, FP4+ et HP5+ sont en triacetate pour le 135 et 120 et en PET pour les plan films.
C'est bien marqué dans le datasheet. Il y a que Kodak qui dit rien là dessus.
- ALambix
- Super Gourou
- Messages : 8847
- Enregistré le : dimanche 04 février 2007 19:26
- Localisation : Strasbourg 67
- Contact :
Re: De la durabilité des négatifs
les bouteilles d'eau sont en PEt...
-
- Super Gourou
- Messages : 5862
- Enregistré le : jeudi 31 mars 2011 19:07
- Localisation : Galactic Sector ZZ9 Plural Z Alpha
Re: De la durabilité des négatifs
T'est dans chimie non, tu dois savoir que l'eau est un solvant très aggressif... C'est pour ça que je préfére la bière moi
- joelc
- Membre de l'association
- Messages : 3038
- Enregistré le : mardi 13 décembre 2011 17:52
- Localisation : Morges, Suisse
- Contact :
Re: De la durabilité des négatifs
Chez Kodak, la base polyéthylène (PET) est appelée ESTAR.
Une possibilité pour le retard de son adoption est que la base PET est tellement résistante que dans les caméras ciné, en cas d'enrayement, le film ne casse pas et mène à de plus gros dégâts à la caméra elle-même. Et une caméra ciné 35mm fait passer un Leica pour un Instamatic en terme de prix. Les économies d'échelles poussant à mutualiser les productions, le cinéma mène la danse.
Une possibilité pour le retard de son adoption est que la base PET est tellement résistante que dans les caméras ciné, en cas d'enrayement, le film ne casse pas et mène à de plus gros dégâts à la caméra elle-même. Et une caméra ciné 35mm fait passer un Leica pour un Instamatic en terme de prix. Les économies d'échelles poussant à mutualiser les productions, le cinéma mène la danse.
- db8x11
- Super Gourou
- Messages : 2233
- Enregistré le : jeudi 02 avril 2009 13:17
- Localisation : Nord Bretagne
Re: De la durabilité des négatifs
Comme je l'ai déjà dit, le vrai support durable c'est le menhir gravé. Avec une lampe de poche on pourra encore le lire dans mille ans.
Entre les deux, il faut avouer que le support argentique reste lié au moyen de reproduction d'un support pas si durable que ça (durée de vie du film et non de l'image en carbone qui elle dure des milliers d'années) et aux soins qu'on prendra a en assurer la copie de proche ne proche au gré des variations de normes d'enregistrement (pour le numérique c'est pas gagné).
Autrement dit, l'image ne durera que le temps qu'on voudra bien s'en souvenir. Au delà, c'est l'oubli de l'histoire.
Entre les deux, il faut avouer que le support argentique reste lié au moyen de reproduction d'un support pas si durable que ça (durée de vie du film et non de l'image en carbone qui elle dure des milliers d'années) et aux soins qu'on prendra a en assurer la copie de proche ne proche au gré des variations de normes d'enregistrement (pour le numérique c'est pas gagné).
Autrement dit, l'image ne durera que le temps qu'on voudra bien s'en souvenir. Au delà, c'est l'oubli de l'histoire.
- db8x11
- Super Gourou
- Messages : 2233
- Enregistré le : jeudi 02 avril 2009 13:17
- Localisation : Nord Bretagne
Re: De la durabilité des négatifs
Faudra que je retrouve le procédé de photo "à l’œuf".
Du blanc d’œuf cuit au soleil. Il suffit alors de le fixer avec du noir de fumée (du carbone pur) pour conserver une image durable.
Avec un tel système ces cons d'égyptiens auraient pu nous fournir des vues de la construction des pyramides, avec une simple boite à lumière, un sténopé en carton, ou en n’importe quoi.
S'ils avaient eu un peu de jugeote.
Du blanc d’œuf cuit au soleil. Il suffit alors de le fixer avec du noir de fumée (du carbone pur) pour conserver une image durable.
Avec un tel système ces cons d'égyptiens auraient pu nous fournir des vues de la construction des pyramides, avec une simple boite à lumière, un sténopé en carton, ou en n’importe quoi.
S'ils avaient eu un peu de jugeote.
-
- Membre de l'association
- Messages : 6942
- Enregistré le : vendredi 10 septembre 2010 16:00
- Localisation : Aquitaine
Re: De la durabilité des négatifs
De db8x11 :
"Avec un tel système ces cons d'égyptiens auraient pu nous fournir des vues de la construction des pyramides, avec une simple boite à lumière, un sténopé en carton, ou en n’importe quoi.
S'ils avaient eu un peu de jugeote."
Je te trouve très dur, Après une journée à trainer des cailloux tout en haut, où voulais-tu qu'ils trouvent le temps de faire de la photographie, même sommaire ?
Et s'ils y étaient arrivés, nous n'aurions plus de questions à nous poser, mais un jour, peut-être inventerons-nous un truc pour lire la mémoire des pierres et là on en apprendra des belles et des pas tristes.
"Avec un tel système ces cons d'égyptiens auraient pu nous fournir des vues de la construction des pyramides, avec une simple boite à lumière, un sténopé en carton, ou en n’importe quoi.
S'ils avaient eu un peu de jugeote."
Je te trouve très dur, Après une journée à trainer des cailloux tout en haut, où voulais-tu qu'ils trouvent le temps de faire de la photographie, même sommaire ?
Et s'ils y étaient arrivés, nous n'aurions plus de questions à nous poser, mais un jour, peut-être inventerons-nous un truc pour lire la mémoire des pierres et là on en apprendra des belles et des pas tristes.