Pentax a fabriqué plusieurs Spotmètres ce modèle est le dernier produit, la mesure se fait sur un angle de 1° à l’aide d’un capteur moderne ( photo-diode) alimenté par une pile 6V type 4LR44 ou équivalent.
Ce spotmètre à une forme simple et pratique c’est un peu comme une poignée qu’on aurait doté d’un viseur.
L’oculaire possède un réglage dioptrique, la visée est bonne avec une pupille suffisamment grande pour un porteur de lunette, au centre de la visée un petit cercle localisant la zone de mesure de 1°
En bas de la visée l’afficheur digital rouge qui donne la valeur en EV et à droite les 1/3 d’EV affichés par led ( exemple 12 •• = EV12 2/3)
la capture de la visée est moins bonne que la visée perçue heureusement !
Ensuite il y a les échelles placées sur l’objectif de visée, à première vue ça semble compliqué, mais en réalité c’est l’inverse, c’est plus long à expliquer qu’à faire. J'ai rajouté une échelle des zones.
Tout d’abord il faut régler la valeur d’ISO avec la bague la plus en avant (échelle verte) ensuite la valeur mesurée est reportée sur l’échelle EV (orange). Le repère Triangulaire rouge correspond à une mesure sur le gris neutre standard à 18% Zone V, mais comme ce n’est pas forcément évident, c’est là qu’intervient l’utilité de l’échelle zone System (voir les articles des livres de A.Adams, livre de P Bachelier ou le net)
Définitions des zones, il y a un EV d’écart entre chaque zone.
Diaph Zone Rendu en positif (sur le tirage)
-5 0 Noir profond Noir absolu du papier
-4 1 1res nuances dans les noirs
-3 2 Faible impression de profondeur 1res nettes impressions
-2 3 Ombres foncées mais bien détaillées
-1 4 Ombres claires - nuages foncés
0 5 Gris moyen, charte grise à 18%
+1 6 Gris clair peau d’un type Caucasien en lumière diffuse
+2 7 Neige comportant des détails Blanc avec détails
+3 8 Hautes lumières sans détails Blanc sans détails
+4 9 Blanc absolu du papier

exemple des zones issu d'un livre de A.Adams, malheureusement l'impression du livre n'est pas top

Je ne vais pas détailler le principe du zone système ça serai trop long, et mon but est seulement de montrer comment on utilise la mesure spot en analysant ce que l’on mesure.
Avec une cellule conventionnelle en mode mesure de lumière réfléchie l’angle est de 30° environ et les cellules sont étalonné sur le gris à 18% car on estime que c’est une moyenne pas idiote sur un angle de 30°, mais on peut se planter tout de même, il faut tout de même éviter de pointer vers une surface toute blanche ou le contraire et lire directement le couple Ouverture/Vitesse.
Avec la philosophie de mesure par zone on regarde la scène à mesurer et l’on décide par exemple que telle zone sombre avec des détails doit être restituée en zone III, donc on pointe le spotmètre sur la zone sombre en question est on mesure, exemple EV11, on reporte EV11 en face du carré Zone III pour avoir tous les couples ouverture/vitesse, tel qu’elle l’exposition sera bonne, mais on a pas d’information sur le contraste, pour savoir si il faut pousser ou retenir au développement pour que la scène photographiée soit facilement tirable.
Donc si l’on veut aller un peu plus loin on repère une zone que l’on souhaite rendre en Zone VII c’est-à-dire un gris très clair avec une texture bien définie, exemple un beau nuage blanc avec des détails.
On pointe le spot sur le nuage et on mesure, si l’on obtient EV15 c’est tout bon on développe le film de façon nominale, si on mesure EV16 il faut faire un développement N-1 et si c’est EV14 on pousse le développement N+1
Pour ce mode de mesure ce spotmètre et le modèle antérieur le spotmètre V de Pentax sont les mieux conçus, d’ailleurs il y a un article dans le livre way beyond monochrome dans lequel j’ai piqué l’échelle à rajouter sur le spotmètre.
On résume, on pointe le spot sur une zone dont on peut imaginer le rendu, on reporte le valeur en EV sur l’échelle des zones et on obtient les couples ouverture/vitesse.
Je trouve que pour du négatif noir et blanc c’est bien de prendre la zone III, pour de l’inversible c’est l’inverse on mesure les plus hautes lumières que l’on souhaite restituer sans être cramées, ça doit demander un petit calage suivant les inversibles.
Si l’on veut aller plus loin on mesure une deuxième zone pour voir si les écarts sont normaux ou si il va falloir ajuster le traitement, c’est possible uniquement pour du vue par vue, ou pour un film entier effectué sur la même situation photographiée.