
Cerro de Guadalupe

SCDLC

San Juan
Note : pas de photos dans San Juan Chamula. J'ai demandé l'autorisation de dessiner... qui m'a été refusée. Donc dessin de mémoire.

Les indigènes chiapanèques utilisent un alcool de maïs à 35°, appelé "Pox" (se prononce "poch'") dans leurs rites religieux. Le principe, c'est que le croyant en absorbe une goulée durant la prière avant de l'expulser fortement, si possible en rotant, pour chasser le mauvais esprit de son corps. Cet alcool est peu à peu remplacé par les sodas type Sprite ou Fanta, parce qu'ils font bien roter et facilitent ainsi la bonne expectoration du mauvais esprit.
On est allés visiter la fabrication. Ce qu'on voit sur l'image, c'est une cuve ou fermentent des épis de maïs, de la canne à sucre et de la cannelle. Ça fait des bulles et peut se boire, comme du cidre. Après, c'est distillé "à la roots" : on chauffe la cuve, on récolte l'évaporation et on la capte dans des bidons d'eau claire. C'est pour ça que ça fait "que" 35° (ils feraient courir le serpentin dans l'eau pour faire un refroidisseur, ils taperaient direct dans les 95°...
Ils font parfois une seconde distillation pour obtenir du "Nix" (se prononce "nitch") à 70°.
On a goûté les deux à 10h du mat', sans rien dans le ventre et avec des routes de montagne à parcourir... C'était pas facile

C'est un grand cimetière dans le Chiapas. La couleur des croix donne une indication de l'âge du défunt. Les grandes croix protègent le cimetière. Les branches de pin éloignent les mauvais esprits. La religion locale est un étonnant syncrétisme entre catholicisme et spiritisme.

Color of the cross give an idea of the age of the departed :
- white = young kid
- blue and green = teenage / adult
- black = over 40

Cette vieille dame, une indienne Tzeltale de plus de 60, qui ne parlait pas Espagnol, nous as emmené avec sa fille, au milieu de sa plantation de café, un bout de terre perdu au fin fond d'une vallée. On a mangé les meilleure tortillas (où on a découvert que la recette contient un peu de chaux) et bu le meilleur café de tout le voyage. Le tout cuisiné sur un feu à trois pierres, dans une cabane en bois au sol en terre. Et la méthode pour faire ce délicieux café aurait fait hurler un bobo péteux : tu mets de la poudre de café et de l'eau dans une marmite, tu laisses chauffer tranquille sur le feu de bois pendant que tu prépares le repas. Quand le repas est fini, le café est prêt.
Pour ressortir de la vallée, c'était vraiment une marche difficile (pas vraiment de chemin et sacré dénivelé). On a galéré mais on a alors appris que les deux femmes se font le chemin tranquille avec des sacs de 30kilo de grains de café sur le dos. Et leurs maris, des sacs de 60.

Café

TGZ