Détruits pendant la première guerre mondiale, ils sont reconstruits de 1928 à 1930 sous les plans de Louis-Marie Cordonnier.
Symboles de l'opulence de la compagnie qui est l'une des plus productive de France, ils sont entourés d'un parc paysager et, plus loin, par delà les grilles du parc, des corons se serrant autour des carreaux de fosses.
Dans un paysage urbain tout entier dédié à l'épuisement de la Terre et des Hommes, rythmé par la hiérarchie sociale de la mine, corons chétifs, maison du porion, puis demeure de l'Ingénieur, les grands bureaux marquent le symbole d'une dure exploitation. Leur bel ordonnancement et leurs boiseries luxueuses sont en opposition frontale avec les maisons ouvrières qui les entourent.
A la fermeture des houillères, les syndicalistes enseignants du Bassin Minier au prix d'une longue lutte arrachèrent la transformation de ces magnifiques bâtiments en une faculté de Sciences rattachée à l'Université d'Artois. Leurs noms ne rentreront pas dans l'histoire, pas plus qu'avant eux que celui des grévistes de la longue Grève de 1948 qui verra l'ensemble de la Nation accueillir les enfants des mineurs nordistes tandis que les Tanks de Jules Moch réprimaient la lutte ouvrière dans un bain de sang. Ni celui des mineurs héroïques qui menèrent la grande Grève sous l'occupant Nazis à l'initiative des communistes locaux soutenus et emmenés par 400 soviétiques dont Vasil Porik fusillé en 1944.
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