Très intéressant Jean-Claude je vais approfondir ton site....Jean-Claude.B a écrit :On peut reprocher beaucoup de choses aux Lubitels, mais il ne faut surtout pas oublier à quelle époque, dans quel contexte et dans quel but ces appareils ont vu le jour. Sans chercher à oublier tout ce que l'on peut critiquer du régime de l'URSS, si il y a un domaine où l'on peut reconnaître à ce régime un bilan en partie positif, c'est celui de la culture. Pas pour toutes les formes de la culture, mais pour l'accès à certaines connaissances : musées, livres, éducation. Tout cela orienté et avec des œillères, avec une censure, mais en refusant de laisser cet espace à une "élite". Donc il y avait une volonté de permettre aux jeunes d'y accéder. La production d'appareils photo a obéi à cette intention. Voici une page où je résume l'histoire de la première copie soviétique de Leica (le lien à la fin de l'article renvoie vers un site en anglais plus détaillé). Les Lubitels s'inscrivent dans la même logique : produire des appareils moyen-format accessibles aux jeunes et aux classes populaires. Ce n'était pas Leica qui était copié, mais le Brillant de Voïgtlander. Et le nom de cette première copie n'était pas Lubitel (qui se traduit en français par Amateur), mais Komsomoletz, c'est à dire membre du Mouvement des Jeunes communistes, ce qui montre bien à qui ces appareils étaient destinés.
Leur diffusion en France a suivi la même logique, ces appareils bon marché étaient achetés pour les clubs et ateliers photo des Maisons des Jeunes et de la Culture dans nombre de communes dirigées par les "compagnons de route", mais pas que ...
Il ne faut pas non plus oublier les Zenit, produits et diffusés dans la même logique.
P@dh.