"Fill in" obturateur central et flash automatique

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hyperfocale
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"Fill in" obturateur central et flash automatique

Message par hyperfocale »

Bonjour,

Petit rappel, si nécessaire : le "fill-in" est cette technique qui permet de "déboucher" les ombres sur une image, et d'adoucir ainsi le contraste existant entre les hautes et les basses lumières.

Cette technique est notamment utile pour les portraits, en contre jour ou bien avec éclairage latéral.

En règle générale, et c'est le cas abordé ici, l'éclairage principal (contre jour ou latéral) est obtenu par la lumière naturelle, et le "fill in" est accompli au moyen d'un flash électronique.

Reste à doser parfaitement le rapport entre ces deux sources de lumière.

Si l'apport du flash est insuffisant, les ombres restent trop denses.

Si l'apport du flash est excessif, l'on "écrase" le modelé de la lumière naturelle, et l'on se retrouve avec une image du type : flash frontal (visage sans aucune ombre et image "plate"). De plus, si le visage n'est pas plein cadre, le reste de l'image (le décor), qui est moins éclairée que le visage, est sous-exposé.

La manoeuvre, pour réussir, est un peu plus délicate que pour toutes les autres astuces (relatives à l'emploi d'un flash), qui ont été déjà mises sur ce site.

De plus, la procédure est différente, selon que l'appareil de prise de vue est du type "obturateur à rideaux" ou bien "obturateur à iris".


Voici la méthode à suivre, avec un obturateur à iris (lamelles), et un flash à computer.


Déterminer la vitesse correspondant à une ouverture de diaphragme (en lumière ambiante), qui soit égale à celle qui est sélectionnée sur le flash plus deux diaphragmes.

Utiliser le couple vitesse/diaphragme ainsi obtenu.

Si aucune des ouvertures disponibles sur le flash n'est compatible avec la distance, déplacer le flash.


Exemple pratique A :

Votre flash a une ouverture de travail de f/5,6 entre 2 et 4 mètres (pour la sensibilité ISO de la pellicule utilisée), et votre sujet est situé à 2,5 mètres.

Nous pouvons employer le flash à la distance de 2,5 mètres, puisque c'est dans la plage d'utilisation (entre 2 et 4 mètres).

Nous ajoutons maintenant deux valeurs de diaphragme, ce qui nous fait passer de f/5,6 à f/11.

Ensuite, nous consultons notre posemètre pour voir quelle vitesse il indique, pour une prise de vue en lumière ambiante, faite avec une ouverture de f/11.

Supposons que cette vitesse soit de 1/125ème.

Il ne nous reste plus qu'à afficher le couple 1/125ème et f/11, et à allumer le flash (situé au niveau de l'appareil de photographie), pour obtenir un parfait "fill in".



Exemple pratique B :

Votre flash a une ouverture de travail de f/5,6 entre 3 et 5 mètres (pour la sensibilité ISO de la pellicule utilisée), et votre sujet est situé à 2,5 mètres.

Nous ne pouvons pas employer le flash à la distance de 2,5 mètres, puisque c'est en dehors de la plage d'utilisation (entre 3 et 5 mètres).

Si l'on peut sélectionner une autre valeur d'ouverture du flash, qui nous ramène dans la plage d'utilisation, on le fait.

Supposons que ce soit le cas, avec f/8 entre 1 et 3 mètres.

Désormais, nous pouvons employer le flash à la distance de 2,5 mètres, puisque c'est dans la nouvelle plage d'utilisation (entre 1 et 3 mètres).

Nous ajoutons maintenant deux valeurs de diaphragme, ce qui nous fait passer de f/8 à f/16.

Ensuite, nous consultons notre posemètre pour voir quelle vitesse il indique, pour une prise de vue en lumière ambiante, faite avec une ouverture de f/16.

Supposons que cette vitesse soit de 1/60ème.

Il ne nous reste plus qu'à afficher le couple 1/60ème et f/16, et à allumer le flash (situé au niveau de l'appareil de photographie), pour obtenir un parfait "fill in".



Exemple pratique C :

Votre flash a une seule ouverture de travail de f/5,6 entre 3 et 5 mètres (pour la sensibilité ISO de la pellicule utilisée), et votre sujet est situé à 2,5 mètres.

Nous ne pouvons pas employer le flash à la distance de 2,5 mètres, puisque c'est en dehors de la plage d'utilisation (entre 3 et 5 mètres).

Nous le reculons donc à au moins 3 mètres (et au plus 5 mètres).

Désormais, nous pouvons l'employer puisqu'il est dans la bonne plage d'utilisation.

Nous ajoutons maintenant deux valeurs de diaphragme, ce qui nous fait passer de f/5,6 à f/11.

Ensuite, nous consultons notre posemètre pour voir quelle vitesse il indique (pour une prise de vue en lumière ambiante), faite avec une ouverture de f/11.

Supposons que cette vitesse soit de 1/125ème.

Il ne nous reste plus qu'à afficher le couple 1/125ème et f/11, et à allumer le flash (situé entre 3 et 5 mètres), pour obtenir un parfait "fill in".
Antoine
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Message par Antoine »

L'obturateur central permet une technique de prise de vue tres appreciee par les gens qui voyent le resultat d'une "Nuit Americaine", une nuit en plein jour sous un soleil ecrasant meme, est impressionate en image, tres employe dans la mode pour degager le sujet du paysage devenu troublant.
Le parfait truc c'est fermer de 3 valeurs d'exposition par la vitesse d'obturation.
Un sujet a 3m en lumiere ambiante au 1/60 a 11 par exemple avec un fill in au flash correspondant, on monte la vitesse au 1/500 et ainsi seul le premier plan recevant le flash dont la vitesse d'obturation augmentee n'as aucune incidence sur l'intensite reçue, sera bien eclaire, le paysage arriere lui par contre aura une sous-exposition qui crera cette nuit artificielle.
hyperfocale
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Message par hyperfocale »

Bonjour,

Et si, en plus, l'on utilise un film lumière artificielle, et un flash équilibré lumière artificielle, on augmente encore plus l'effet de nuit que vous expliquez, car tout l'arrière plan (seulement éclairé par la lumière naturelle), verra ses couleurs non seulement assombries mais décalées vers le bleu, renforçant la sensation de nuit.

Cordialement.
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