Je reviens sur vos messages précédents, que je prends dans l'ordre chronologique.
- températures : j'ai essayé au-dessus de 30°C, ça va évidemment plus vite (pas forcément un avantage) et comme l'annoncent les grands chefs ça semble accentuer la coloration des HL
- cg8.5 mentionne à un endroit "virage sélénium et solarisation" : comment pratique-t-il la solarisation ? En post-traitement ? Je n'ai pas de connaissances sur la solarisation, hormis celle qu'on peut obtenir en traitement "lith 2ème passe"
- le vieux papier Lumitra de Réginald semble donner des résultats très similaires à ceux que j'ai eus avec l'Agfa RR ultra périmé acheté chez Moersch ; je vous ferai un scan, jusqu'ici je n'ai pas osé exhiber ça tout en me disant que c'est malgré tout "dans l'esprit lith" ; on peut se rassurer là-dessus en regardant le groupe "Lith Prints" sur Flickr
- la garçonne (odalith) de cg8.5 : j'ai un mal de chien à me concentrer pour parler technique sur cette très belle photo...

Mais de quelles "taches" s'agit-il ? Est-ce la tache isolée au-dessus du creux de genou droit ou s'agit-il de la peau de léopard sur le mur de fond ("mottled" highlight) ? Ce sont des artefacts que le lith procure généreusement, j'en ai eu ma part. Pour la 1ère, ça fait un peu "Pfefferkorn" pour parler comme le père Moersch, et ça se combat en augmentant le contenu en sulfite du bain (additif C de Moersch, à utiliser avec parcimonie), ou ça peut signifier que le révélateur avait besoin d'être régénéré (avec du C ou de la solution fraîche). Mes petites expériences m'ont convaincu qu'en haute dilution (1+20) il n'est pas possible de passer plus de deux feuilles 24x30 dans un bain de 1500 ml
- les essais d'autres papiers : ben oui, c'est écrit sur le mur, ces papiers ne sont plus lithables (newsletter de Rudman de février 2013 qu'il faut que je vous fasse passer je ne sais comment), sauf à faire du "lith 2ème passe", ce qui est très très différent et tout aussi déconcertant ; à ce jour, les papiers lithables sont le Retrobrom et le Slavich (attention : l'Unibrom, pas le Bromoportrait) ; sinon, les papiers anciens conservés avec toutes les incertitudes que ça comporte ; j'ai essayé de lither du Foma MG131 en le lavant 10 minutes avant de développer, ça m'a donné de la coloration dans les HL mais pas de développement spectaculaire des HD
- HL trop colorées : d'abord la nuance, elle dépend de tant de choses, ensuite la densité de cette coloration : on peut la réduire en surexposant moins ce qui mène à développer plus longtemps, donc à un rendu global plus contrasté "toutes choses égales par ailleurs"
- les 13 tirages sur la table de Réginald : tous en Lumitra ?
- le support basculant : Tim Rudman montre dans son deuxième livre un système d'agitation mécanique où le porte-cuvette est sur un plateau qui fait des allers-retours sur deux glissières munies de "gendarmes couchés"

C'est vrai que l'agitation continue est cruciale, et il vaut mieux avoir une cuvette nettement plus large que le papier avec une quantité de liquide suffisante pour assurer un bon renouvellement ; j'agite en va et vient en tournant mon papier de 90°à intervalles réguliers.
Je viens de passer un peu de temps à réunir par écrit les informations essentielles trouvées de ci de là (Rudman, Moersch, des gens qui postent sur Flickr, mes expériences personnelles), tout est tellement dispersé que j'ai éprouvé le besoin de synthétiser en toute modestie. Je peux vous envoyer cela en p.j. par e-mail.
Bonne soirée à tous !
