
Pour commencer, la qualité de construction du Leica se sent, pas seulement lors de la prise en main, mais aussi autour du cou : 610 grammes (sans objectif, avec juste film et pile), contre 470 pour le Japonnais. Ça parait pas énorme, mais c'est bien plus lourd. Avantage pour éviter le bougé, peux être, mais sur une journée de balade ça fait une différence. Quand a l'encombrement, il est assez proche, plus haut mais moins large pour le Bessa (de quelques mm).
Pour continuer sur la prise en main, la forme est belle sur l'Allemand, mais on comprends pourquoi certains utilisent un grip affreux sur leur Leica : le revêtement en cuir de zobi est assez glissant, et le métal encore plus. Sans aucune aspérité, c'est très beau de ligne, mais ça manque de prise.
En face, le Bessa, avec son revêtement caoutchouc très moche, est le roi de l'accroche. Il a une excroissance au dos, et il se prends bien en main, il faut le faire exprès pour l'échapper (d'un autre coté, avec le Leica, on fait super gaffe vu le prix

Après, pour l'usage, tout tombe sous la main sur les deux boîtiers, on s'y fait très vite. Encore avantage au Bessa avec des petits détails : fenêtre de rappel de film au dos, switch off qui empêche de déclencher (le "off" du Leica coupe juste la cellule, c'est un peu con). Par contre, le cadre automatique du Leica est une excellente idée, avec un sélecteur permettant de voir les autres cadrages quand il est maintenu (si l'on a plein de focales dans son sac

Pour le chargement de la pellicule, on est loin des premiers modèles, qui obligent à couper le film. La (demi) porte arrière, et le système sans bobine, ne posent aucune difficulté. Aucun risque de se foirer, c'est même plus pratique au final que sur le Bessa avec sa porte "normale". Il faut juste une poche pour ranger le fond amovible, le temps de mettre le film en place

Enfin, en prise de vue... Le viseur du Bessa, désolé pour les puristes, a ma préférence. Le grossissement est un peu moindre, ce qui permet au cadre 35mm de respirer. Sur le Leica, le 35 est vraiment au bord, et le 28 est juste un blague (il faut naviguer avec son œil pour l’apercevoir). J'étais parti sur un viseur 0.58 pour cette raison, mais finalement c'est assez difficile à trouver, et un gentil membre m'a proposé son magnifique 0.72 au marquage discret (donc pas besoin de "gaffer" mon précieux

Le Bessa tend a avoir moins de "flare", mais j'ai aussi l'habitude de bien me positionner, je pense que ça sera ex-aequo avec le Leica après un peu de pratique. Pour l'affichage de la cellule, victoire du Leica, bien plus lisible, surtout en plein jour.
Pour la cellule, les deux font leur job, et assurent bien en basse lumière. La zone de mesure du Bessa est un poil plus serrée je pense.
Jusque là, ça se joue donc dans un mouchoir de poche entre les deux appareils. Jusqu'à ce qu'on déclenche. Ha, j'ai appuyé là ? Mince, il faut être dans un endroit très calme pour entendre le bruit du Leica

Alors ? Alors, je garde les deux

Je terminerais par un aspect agaçant du Leica : son coté bobo parisien, qui fait que le moindre accessoire coûte la peau du cul. La moindre housse néoprène sur ebay est à 20 ou 30€ depuis la Chine, contre 4 ou 5 euros pour l’équivalent en poids de pétrole pour un autre appareil. Et je parle même pas des housses, certes très belles, en cuir d'autruche du Gabon, qui avoisinent des sommes que la décence m'interdit de citer ici


Voila, désolé pour la tartine, mais si ça peux aiguiller (ou se faire poser encore plus de questions
