Donc ce Tokura, qui me rendait les viseurs de l'OM-10 et de l'OM-1 plus sombres que celui d'un Spotmatic en pleine mesure de lumière à f/16. Et jaunâtre avec ça!... Couleur râtelier de fumeur de gitanes maïs.
Ce soir, dans un vague moment de désoeuvrement j'ai décidé de récupérer la monture pour en faire un sténopé pour OM-1. Quatre vis enlevées, et...
Déjà? Mince, c'est vraiment trop rapide. Démontons, alors. Voyons de quoi est composé un zoom Tokura.
Ben y'en a des bagues...
Le bloc frontal est enlevé, au fond le tas de vis grossit...
Finalement un zoom c'est qu'un tas de tubes emboîtés les uns dans les autres
Le diaphragme, recomposé pour l'éternité (enfin, pour la photo quoi)
Et enfin le pourquoi du comment: à gauche, le bloc optique frontal, clair et cristallin. A droite, euh, le verre cathédrale du deuxième bloc optique.
Je terminerai sur une petite remarque: gardez ces culs de bouteille au fond d'un tiroir, pour le jour où l'armement foireux d'un Canonet résiste à vos diagnostics: ça soulage.
(le Canonet n'étant pas à moi, je n'ai pas eu le loisir de le fracasser contre un mur.)
Le démontage d'un tel morceau de mécanique et d'optique, sans note, sans prises de vues techniques, sans croquis, sans d'autre fin que la destruction de l'objet, a quelque-chose de très relaxant; oublié le Canonet et son armement déglingué, oublié le Zorki à la bande de rideau usée, oublié le Yashica Mat et sa pose B foireuse. Ici, on ravage, on bousille, on détruit, mais proprement s'il vous plaît (toujours utiliser les bonnes tailles de tournevis). Du massacre propre, du travail de chirurgien psychopathe. Jack l'Eventreur façon Maël.
