Présentation des photos argentique "urbain" ! On peut aimer ou ne pas aimer une photo... Alors acceptez qu'elle ne puisse pas plaire à tout le monde ! Soyez constructifs dans vos propos !
Photos entre 600 et 800px de large SVP. 3 photos maxi par fil !
Dans le moderne et froid quartier de la bibiliothèque François Mitterand, se dresse un étrange et glacial intrus, le squat d'artistes des frigos. Malgré son architecture digne d'une prison, ce lieu interpelle, et attire car il ne semble pas être stérilisé comme le reste des habitants et habitations qui l'entoure.
L'intérieur n'en est que plus glauque. On se croirait dans un sous-marin. Tout est sombre, les murs sont noirs, les lieux semblent vides, même si on y croise par moment quelqu'artiste en perdition. L'escalier monumental fait écho au sous-marin par sa forme de phare (le bateau du quai à proximité aurait-il pris ce nom en référence à cette tour ?). Ambiance vraiment trés étrange entre ces murs et ces tuyaux. Dans les couloirs, peu de détails nous rappellent que le lieu est habité, ni qu'il est l'atelier de nombres d'artistes en vogue. Bizaremment, on sent que ce squat, aussi glauque qu'il soit, c'est trop embourgeoisé, faisant éclater ainsi sa dimension communautaire. Il n'est plus qu'un des hauts lieux in de la capitale. Les artistes maintenant reconnus, ont pour beaucoup refermé les portes de leurs ateliers, condamnant toute solidarité...
Pentax LX - majorité des photos 28/2.8 à pleine ouverture (pas de trépied) - Foma 400 poussée à 1600 (ID-11 stock 22 min).
"La lumière est au bas du tunnel"
"Ne pas tagguer"
"On a attaché les échelles pour ne plus monter au ciel "
tarabucetta a écrit :
"La lumière est au bas du tunnel"
"Hélice"
"Table de mixage"
Ces trois là sont vraiment bien, et donne vraiment le sentiment de visiter un sous marin.
Les autres j'accroche moins
Scan de négatifs ou de tirages ? Je trouve le grain très bien compensé pour du 1600.
Modifié en dernier par lol0875 le mardi 04 septembre 2007 22:43, modifié 1 fois.
D'abord, bel arrangement des photos dans la série : on s'apprête à monter avec la première, puis on suit une série de couloirs avec des murs tagués ; on découvre des vannes et des tuyaux corrodés sur lesquels joue une lumière inquiétante ; enfin on se prépare à redescendre avec la dernière.
"La lumière est au bas du tunnel", bien exposée, bien développée, belle palette de gris ; puis le noir s'installe avec les suivants, pour s'estomper sur la dernière.
Je me suis d'abord demandé s'il ne serait pas intéressant de rapprocher la première et la dernière ; mais à la réflexion, je préfère finalement ta présentation.
Dans cette série l'ambiance glaciale du frigo ressort bien. C'est bien froid, c'est glauque, sombre et triste. Tu parles dans ton récit de lieux devenus "in", de parisianisme et d'éclatement de la communauté... As tu des photos correspondant à cette ambiance.
Je me souviens d'un squat, place de la Bourse, en face du Palais et de la Commission des Opérations Bancaires. Lieu assez original, très beau squat avec des oeuvres assez surprenantes. J'y étais allé après le boulot, costard cravatte de rigueur Finalement, c'était plutot les artistes qui juraient avec leurs jeans tee shirts que moi habillé sauce pinguoin ! Le squat était très très chic, très branchouille, bobo parisien à mort. Il a fermé peu de temps après
Je suis étonné par le rendu des Foma 400 poussées à 1600, développé dans du D76 (ou ID11) stock. J'ai fait un test également et j'ai été surpris par le grain et les tonalités de gris obtenues plutot sympas. Autant je trouve la Foma 400 dégueulasse (soyons franc) autant elle me surprend poussée à 1600
Modifié en dernier par TheMaxou le lundi 10 septembre 2007 13:35, modifié 3 fois.
TheMaxou a écrit :Tu parles dans ton récit de lieu devennu "in", de parisianisme et d'éclatement de la communauté... As tu des photos correspondant à cette ambiance.
Non pas de photos à ce sujet, car justement c'est devenu trés fermé (ce jour-là seul l'artiste qui a peint le monstre avec une tête de chien et un corps en forme de c...ll.s avait sa porte ouverte). C'est surtout que j'étais allé au squat "La Générale" (à Belleville), où là on sentait bien l'esprit communautaire, solidaire, on y est pour l'art pas pour l'argent.
Je suis étonné par le rendu des Foma 400 poussées à 1600, développé dans du D76 (ou ID11) stock. J'ai fait un test également et j'ai été surpris par le grain et les tonalités de gris obtenues plutot sympa. Autant je trouve la Foma 400 dégueulasse (soyons franc) autant elle me surprend poussée à 1600
Oui j'ai été trés surpris par le résultat (par contre en photo de concert comparé à de l'HP5 c'est bof). La foma 400 ne me déplaisait pas trop, justement car elle avait un rendu "crade", mais l'histoire des halos est un vrai problème. Autant ces halos peuvent "habillés" une photo, lui apporté une dimension, mais les 3/4 du temps ça gache surtout une photo.
tarabucetta a écrit :Oui j'ai été très surpris par le résultat (par contre en photo de concert comparé à de l'HP5 c'est bof). La foma 400 ne me déplaisait pas trop, justement car elle avait un rendu "crade", mais l'histoire des halos est un vrai problème. Autant ces halos peuvent "habillés" une photo, lui apporté une dimension, mais les 3/4 du temps ça gache surtout une photo.
Merci pour ton retour d'expérience. J'ai testé la Foma poussée en concert et cela avait plutot bien marché... J'ai quand même le tirage à refaire !
Peux tu être plus précis sur le halo dont tu parles stp ? C'est de la Foma 400 à 400 ?
J'ai essayé la Foma 400 à 200, je te tiendrais au courant des résultats
Les halos c'est à 400, quand tu as des hautes lumières, un peu comme sur la première de la série, ou sur cette photo (je peux pas mettre la version en grand, ça bugue).
l'intérêt du LX dans ce genre de prise de vue, une expo juste. j'aime ces ambiances, vivement que je sorte de ma cambrousse, pour m'excercer en ces lieux, hyper photogénique...
tiens j'ai l'intention d'y faire un tour, alors je me suis un peu renseigné :
"Les frigos
France, Ile de France, Paris
Les Frigos :un dossier brûlant ! Le 91 quai de la gare Autrefois situés au 91 quai de la gare, dans le 13ème arrondissement de Paris, les Frigos portent aujourd’hui une nouvelle adresse. En effet depuis les premiers travaux pour l’aménagement de la ZAC Paris-Rive Gauche, le quai a été rebaptisé Panhard et Levassor en hommage à l’industrie automobile locale. Ce quai qui existait déjà en 1670 devint plus tard une section de la route nationale n°19, puis de la départementale n°22. Cette dénomination est celle d’une gare d’eau qui aurait dû servir à abriter les bateaux, si elle avait été construite. Sa construction commença en 1764. Le n° 91 se situait alors au débouché de la rue Picard, aboutissant dans la rue du Chevaleret. Une gare frigorifique Mais la véritable histoire du 91 quai de la gare (les Frigos) commence en fait, juste après la première guerre mondiale. Paris, comme le reste de la France, sort tout juste de la guerre et il faut réapprovisionner les Halles, en produits frais. La Compagnie Ferroviaire de Paris-Orléans entreprend alors la construction des Frigos. La gare frigorifique de Paris-Ivry sera achevée en 1921. Les Frigos et les Grands Moulins, situés prés du terminal ferroviaire, donnent alors au quartier une vocation nourricière. Malheureusement la destruction des Halles dans les années 1960 et l’ouverture du marché de Rungis entraînent la fermeture irrémédiable des Frigos. Ceux-ci seront laissés à l’abandon jusqu’en 1980. Des artistes dans les Frigos La SNCF, propriétaire des lieux met alors en location un premier lot de quinze espaces. Les premiers artistes investissent les lieux, malgré l’état sinistré et insalubre de la friche. Cinq ans plus tard, après accord de la SNCF une agence immobilière décide de prendre en charge ce patrimoine, autrement voué à la destruction. L’agence décide alors de faire repeindre les murs en blanc, anéantissant ainsi un grand nombre de graffs et de peintures murales réalisées par les 1er locataires. Très rapidement le reste des locaux se peuple d’un grand nombre d’artistes, d’artisans et d’associations. Et chacun paie un loyer proportionnel à la surface de son espace comme peuvent le faire les locataires d’un appartement. Mais, contrairement à la plupart des locataires qui bénéficient d’un bail de 3 ans renouvelable, les habitants des Frigos doivent signer une convention d’occupation précaire qu’ils doivent renouveler tous les ans. Ainsi ils sont toujours dans l’attente de savoir si leur bail sera renouvelé l’année suivante. En revanche, chacun est libre d’aménager son espace comme il le souhaite. Aucune contrainte n’est imposée par la SNCF, mis à part le règlement du loyer. Ainsi, certains choisissent d’y aménager un atelier ou une salle de répétitions, d’autres y installent leur bureau. Cependant, il ne faut pas croire que leur installation fut simple. Tout d’abord si les artistes se tournent de plus en plus vers les anciens sites industriels ce n’est pas une affaire de mode, ni même une affaire de goût. En fait, dans la plupart des grandes villes françaises et notamment à Paris, les artistes n’ont aucun espace leur permettant d’exercer leur art. On constante une pénurie croissante d’ateliers. Les maires sont submergés par les demandes et des artistes sans atelier se présentent chaque jour aux Frigos pour savoir si il ne resterait pas un espace à louer. Malheureusement la réponse est souvent négative car avec 90 ateliers et prés de 250 artistes, les Frigos affichent complet. Par ailleurs avant de pouvoir vivre de manière décente dans ces anciens frigos, il a fallu enlever les parpaings qui obstruaient certaines issues et aménager les espaces en fonction de leur destination future. Les plus optimistes ou les plus bricoleurs d’entre nous pourraient trouver l’opération facile si cette construction avait été conçue comme un immeuble locatif traditionnel. Mais n’oublions pas la fonction première des lieux qui nécessitait des murs épais (70 cm environ) pour une bonne isolation thermique. De plus, la structure est en brique et béton armé. Il est donc difficile d’établir des percées dans les murs pour y aménager des fenêtres ou de crever le plancher pour y faire passer des gaines électriques ou des conduites d’eau. Ainsi, chacune des personnes qui a pris part à ce chantier peut se féliciter d’avoir contribué à la reconversion et donc à la sauvegarde de ce lieu qui est aujourd’hui encore un des symboles du patrimoine industriel parisien. Toutefois, la conservation de cet édifice n’a pas toujours été aussi sûre qu’elle l’est aujourd’hui. Mode dégivrage automatique ! Quand les premiers artistes sont arrivés, les Frigos étaient la seule animation dans ce quartier, exempt de toutes activités culturelles ou de services. Puis petit à petit, les premiers immeubles ont vu le jour en même temps que la BNF plantait ses fondations dans un sous-sol inondé. A chaque nouvelle construction, les habitants des Frigos voyaient les étages augmenter et leur terrain diminuer. La ZAC Paris-Rive Gauche commençait à prendre son essor, étouffant les Frigos qui l’avaient vue naître. On parlait alors de détruire les Frigos car il est bien connu que l’art et les artistes ne servent à rien. On aurait alors eu plus de place pour construire quelque chose d’utile et de rentable. Ainsi en 1996, la SNCF sous la pression de la SEMAPA (Société d’Economie Mixte d’Aménagement de PAris) n’a pas hésité à faire détruire 4000 m² d’ateliers situés dans des bâtiments annexes des Frigos. Tout le monde semblait avoir oublié que sans les Frigos, le quartier n’aurait pas connu le même développement. En effet, la reconversion de cet espace industriel a fortement aidé à revitaliser ce quartier en lui redonnant notamment une image dynamique et un atout culturel. Grâce au travail de l’APLD 91 (Association Pour le Développement du 91 quai de la Gare) créée en 1992, certains projets de bureaux ont pu être stoppés. Par ailleurs, la mobilisation citoyenne autour des Frigos a permis de sauver ce bâtiment. Aujourd’hui la SEMAPA poursuit son aménagement. Les Frigos apparaissent d’ailleurs comme le nouveau pôle artistique du 13ème et l’université Paris 7 attend son transfert sur le site des Grands Moulins. Après plusieurs années de discussions, l’université de Paris 7 a enfin obtenu la surface qu’elle souhaitait : 230.000 m². En revanche une enquête publique remet en cause le projet d’aménagement de ces 230. 000 m². Prise de température ! Dés le 1er janvier 2004, la ville de Paris sera le nouveau propriétaire des lieux. Les Frigos feront alors l’objet d’une réhabilitation et de nouveaux baux seront signés entre les locataires des Frigos et la ville. Dépendants du Réseau Ferré de France depuis 2 ans, les résidents sont encore sous contrats d’occupations « temporaires ». Tous espèrent que le changement de propriétaire sera suivi d’une modification du bail. Malheureusement, ces contrats sont encore en discussion et la mairie ne semble pas vouloir revenir sur les propositions qu’elle a déjà faites. Pourtant, depuis juillet 2003 l’APLD 91 multiplie les réunions avec la ville pour obtenir entre autre un bail définitif. Ainsi, si la mairie ne modère pas ses propositions, les artistes refusant de céder sous la pression, la discussion sur les baux se poursuivra jusqu’à la signature d’un accord. La mairie prévoit d’ailleurs de faire un essai sur cinq ans avec ses nouveaux locataires avant d’établir des contrats définitifs. Par ailleurs, la DAC (Direction des Affaires Culturelles) de la ville de Paris prévoit de faire appel à un chargé de mission pour veiller au bon fonctionnement des Frigos. Ainsi le principe de partage d’ateliers, couramment utilisé par les occupants des Frigos risque fortement d’être remis en cause. Or les occupants tiennent beaucoup à ce principe qui aide les jeunes artistes en quête d’espace à démarrer en attendant de trouver leur propre atelier. Par ailleurs, cette formule leur permet de partager leur loyer au prorata de la surface concédée. Ainsi, les loyers peuvent être réglés en temps et en heure. Ce système ayant toujours bien fonctionné, il n’y a aucune raison valable pour que le nouveau propriétaire s’y oppose. De plus, la réhabilitation du lieu risque de faire accroître les loyers. Certains seraient donc contraints de partir. Toutefois, chacun est libre de demander des aides à titre individuel. En revanche, l’APLD 91 continuera de refuser les subventions collectives pour conserver sa liberté. De plus, si la DAC gère les Frigos, les artistes ou artisans, demandeurs d’ateliers pourraient être choisis en fonction de leur création, de leur projet. C’est pourquoi, un comité de discussion sera mis en place. En effet, les occupants des Frigos ne veulent pas être exclus de l’organe décisionnel, d’une part parce qu’ils ont fait leurs preuves en permettant aux Frigos de fonctionner jusqu’à présent et d’autre part parce qu’ils sont les géniteurs de cet espace. Ainsi, lorsque un ou plusieurs ateliers seront laissés vacants, la ville, le délégataire, le syndic et plusieurs représentants des Frigos se réuniront et discuteront au cas par cas pour choisir les futurs locataires. De nouveaux compartiments ! Enfin, comme promis, la mairie doit restituer les 4000 m² d’ateliers détruits. Mais les discussions sont toujours en cours car les artistes attendent que cette surface leur soit restituée en un seul bloc et non sous forme d’un chapelet. L’APLD 91 souhaite un ensemble cohérent, respectueux pour le bâti existant et tout aussi fonctionnel que les Frigos. Ce nouveau bâtiment devra bien évidemment se trouver à côté des Frigos pour permettre une communication et une entraide plus aisée entre les artistes. Enfin, les occupants souhaitent être acteurs de ce projet de construction car sans eux les Frigos et le projet artistique porté par ses occupants n’existeraient pas. C’est pourquoi, l’APLD 91 a toujours proposé des projets de construction. Dans un premier temps, les occupants des Frigos ont proposé de reconstruire ces ateliers sur le terrain des anciens ateliers, autrefois situés au nord de la friche. Malheureusement l’investisseur immobilier, Holloway avait déjà signé un contrat avec la municipalité sortante et les fondations de l’immeuble allaient bientôt voir le jour. Ainsi, dans cette guerre des tranchées, les Frigos ont perdu les terrains situés au nord. Pourtant, le 11 novembre 2000, alors que le chantier commence à peine, 14 associations dont Tam-Tam, Droit Devant, ATTAC et bien d’autres appellent à une fête populaire intitulée « Ca germe dans le béton ! ». Un arbuste symbolique sera planté pour l’occasion. Cette fête permet également aux habitants et aux élus présents de découvrir la musique Jazz dans toute sa splendeur. Les Frigos rendent ainsi hommage à leurs premiers locataires : les artistes de Jazz. Face à ce premier échec, les locataires et l’APLD 91 proposent de construire les ateliers sur un terrain, situé au sud des Frigos. Mais leur projet doit alors faire face aux prémices du projet Berger. La mairie du 13ème propose alors aux artistes un terrain inférieur aux 4000 m² initialement prévus qui complétera les quatre ateliers situés au rez-de-chaussée de l’immeuble Berger. Mais les artistes s’y opposent car cet essaimage risque de mettre à mal la cohérence d’ensemble des Frigos. De plus, l’immeuble du projet Berger est jugé trop haut et surtout, trop prés des Frigos. Il risque donc d’étouffer le site des Frigos, sans aucun respect pour son histoire ni pour ses habitants. Pour témoigner de sa bonne volonté, l’APLD 91 soumet une maquette d’architecte à l’Hôtel de ville. Elle espère ainsi que la discussion autour du projet initial pourra être reprise, là où elle avait été abandonnée. Briser la glace ! Aujourd’hui, l’APLD 91 et l’ensemble des locataires des Frigos demandent que les réunions soient à nouveau publiques. Tous les habitants du quartier doivent être informés de l’avenir des Frigos et du développement de la ZAC. Le fait de régler cette affaire en huis clos est perçu comme une trahison par les premiers habitants de cette ZAC. Les occupants des Frigos aimeraient que ce qu’ils ont pu faire pour cet arrondissement soit reconnu et respecté. Ainsi, pour permettre une ouverture des Frigos au public, il faudrait que le site présente d’une part une certaine unité et d’autre par une voie de circulation et un espace public. Jusqu’à présent si les ateliers sont ouverts au public deux fois par ans, pour les journées portes ouvertes c’est grâce à la disponibilité des artistes et de l’APLD 91. Chacun investie de son temps de travail dans la préparation de ces journées. Sans cette bonne volonté, le développement artistique et culturel du quartier n’aurait pas été le même. Ainsi, la mairie doit reconnaître la bonne volonté des artistes pour assurer le développement de ce quartier. Elle ne doit pas régenter le développement des Frigos sans considérer le travail effectué par ses occupants, qu’ils soient artistes ou artisans. De plus, le contrôle de la DAC risque d’entraîner une certaine perte de liberté. Or l’APLD 91 et les artistes s’opposent à l’animation culturelle systématique et refusent d’avoir à subir des événements artistiques et culturels imposés par la ville. Ils ne veulent en aucun cas être intégrés à la politique culturelle de la ville. En revanche, ils sont pour un travail en collaboration avec la mairie. Mais chaque proposition devra faire l’objet d’une discussion aboutissant sur un accord. Ainsi, vingt ans après les premiers états d’âmes artistiques des Frigos, dans les années 1980, les convoitises pour acquérir ce site très intéressant sont toujours d’actualité. Passant de main en main, ce site survit essentiellement grâce au courage et à la persévérance de ses locataires. En effet, malgré l’échec de la bataille avec Holloway, les Frigos ont remporté quelques victoires : annulation du projet de destruction et suspension du projet Berger. Se pose désormais la question de la gestion future de l’établissement. Par ailleurs, les occupants attendent de savoir comment seront prises en compte leurs demandes pour construire les nouvelles entités. "
Et ton expérience ou avis perso sur la chose ? Car là ça vient du site officiel des Frigos qui n'a pas été mis à jour depuis un moment !
Je reste persuadé que les Frigos sont plus fermés, et plus élitistes, que des squats comme la trés regrettée "La Générale" (où là ce n'était pas ouvert juste 2 fois par an, et où de trés jeunes, trés débutants artistes pouvaient opérer, tout en ayant accès à un trés large public). Mais, effectivement il faut tout faire pour protgérer ce site des frigos qui est restera le seul existant dans Paris Intra-muros d'ici peu de temps, et il a certainement beaucoup fait pour ce coin du XIII° arrondissement.
Avant-hier j'ai visité un lieu trés semblable (surtout l'intérieur des bâtiments) aux frigos mais beaucoup plus officiel, et malgré tout indépendant. Un espace qui manque à Paris : des galleries, des ateliers d'artistes, un théatre, des musées (notamment un de photo où j'ai découvert un photo reporter talentueux Hannes Heikura), etc.... Le tout totalement ouvert à tous, trés accessible, qui donne envie d'y aller, d'y rester et d'y revenir ! L'ancienne usine de câbles : Kaapeli
Effectivement, Dikal n' a pas tort, les images proposées ne montrent pas de trace d' occupation;
Il serait intéressant de préparer un reportage avec un angle différent, plus dans l' esprit du site, d' ailleurs, qui ouvrirait les portes des occupants, irait à leurrencontre, évoquerait leurs motivations, voire leur projet collectif d' occupation . On n' est plus dans la visite d' une friche industrielle, mais dans le détournement d' usage.
Pour les marseillais, la friche de la belle de mai a suivi elle aussi une évolution vers la réhabilitation.
C' est dans ces squats évoluant en réhabilitation qu' on voit souventde beaux exemples de sauvetage des structures industrielles.
Tu as raison GeorgesH, mais je ne pense pas être fait pour ce type de démarche, surtout que le lieu n'invite pas à la rencontre. De lourdes portes dans des couloirs sombres, fermées par de gros cadenas. Il faut donc y errer régulièrement pour rencontrer les véritables occupants des lieux (et pas les visiteurs, les clients, ou ceux qui viennent prendre des cours de poterie).
Et j'aime assez bien l'idée (qui n'est pas une vérité) que la ville se suffit à elle-même, et que les batiments témoignent autant de la réalité d'un lieu que les gens qui les occupent.
Pour exemple, à Noisy, aux Palais d'Abraxas, pas besoin de photographier les habitants pour témoigner de leur écrasement sous la masse de béton.
Quand tu visistes Villiers le Bel ou Sarcelles, la vie y apparait comme tout à fait normale quand tu regardes les habitants, c'est l'urbanisme qui te transmet un sentiment de délabrement, de pauvreté, voire d'insécurité (mais je n'aime pas ce terme). Quand tu vas à Barbès, tu n'as pas besoin de voir les gens dans les rues pour comprendre que c'est un quartier populaire, la simple présence de commerces forts nombreux, et trés ouverts sur la rue (a contrario de ceux des quartiers touristiques, bourgeois, ou résidentiels), témoignent d'une vie de quartier trés forte.
Bref, je me cherche des excuses, pour dire que j'ai peu de temps en ce moment pour préparer un reportage sur les habitants des frigos, et que je suis un peu trop timide pour entrer facielement en contact avec les occupants.
Je vois bien Kamera réaliser un sublime reportage, il a le don du contact humain.
Ce week-end c'était portes ouvertes aux Frigos. Devrait y avoir sous peu des photos sur ce fil avec un peu plus de vie .
Il y avait beaucoup de monde, de la bonne musique, des artistes avec plus ou moins de talent. Dans les artistes géniaux, on retiendra Jean-Paul Réti, un sculpteur qui construit des paysages métalliques sublimé par une réflexion sur la lumière, et Anton Nicoglou, un peintre-photographe-architecte, pour ses photos picturales car tirées sur une émulsion passée au pinceau sur du papier aquarelle.
La grosse déception, c'est que tous les murs, les plafonds, la plupart des portes, ont été recouverts par un doublage en placo (certainement pour une mise aux normes...), qui fait que l'ambiance du lieu n'est plus là, les tags ont disparu, les tuyauteries témoins de la fonction historique du lieu, aussi
Tu as réussi une photo que j'avais moi-même complètement ratée. J'aime beaucoup aller faire des photos dans les Frigos, mais si ça a changé comme tu le dis, je sais pas si je vais trouver ça toujours aussi intéressant