Le ??? du pauvre

[Poum]

Chez soi : la planche posée sur la baignoire, pour y disposer les trois bacs de développement des papiers, tandis que l'eau de la baignoire sert de bain de lavage ; l'agrandisseur installé sur la machine à laver ; la salle de bain bloquée pendant des heures...

Euh, je proteste, ça c'est encore le présent !!

[hyperfocale]

J'adore ta présentation du BOBO photographe HYPERFOCALE... Mais tu as oublié l'oreillette Blue Tooth et la BOBO à bottes et lunettes de soleil façon masque de plongée à deux pas devant...

J'ai un boitier à pastille rouge, un victorinox en rando et un Rollei 35 enroulé parfois au poignet mais il paraît que je crains parfois...
Ma femme refuse les grosses lunettes de soleil, elle n'aime pas les chiens et préfère les chats, j'ai une voiture qui se décompose, j'habite à PAU (pas à PARIS) et je fais du vélo avec un casque. Si je mets un maxi manteau, je ressemble à un tipi Indien vu ma taille. C'est grave ? :oops:

Il faut juste assumer ce que nous sommes de simples rêveurs et remercier ceux qui nous entourent de leur patience...

Bonjour,

Nous nous étions focalisé sur des souvenirs des années 1970, en mentionnant ce cours un peu ironique, tout en pensant (un peu) à certains de nos professeurs de l'ETPA...

Notamment celui qui arrivait en Porsche (si !), et qui nous racontait que chacun des plan-films ektachrome qu'il réalisait, pour un catalogue de vente (vue de l'ensemble chambre à coucher style anglais ; vue du séjour en faux simili-exotique, etc.) était facturé 1000,00 francs de 1975 (à vos calculettes...).

Cordialement.

[HRISTO]

Bonjour,

Nous nous étions focalisé sur des souvenirs des années 1970, en mentionnant ce cours un peu ironique, tout en pensant (un peu) à certains de nos professeurs de l'ETPA...

Notamment celui qui arrivait en Porsche (si !), et qui nous racontait que chacun des plan-films ektachrome qu'il réalisait, pour un catalogue de vente (vue de l'ensemble chambre à coucher style anglais ; vue du séjour en faux simili-exotique, etc.) était facturé 1000,00 francs de 1975 (à vos calculettes...).

Cordialement.

Ca se passait comme ça alors à cette époque ! Des années 70 je n'ai de souvenirs que mes quatre premières années... C'est limité ! Je me souviens juste par des diapos des mes parents d'une déco en formica affreuse, des sièges autos en skaï orange, de fringues improbables (pull col roulé en lycra jaune et pantalon velours rouge, bottines à talon pour les hommes...) et de coupes de cheveux à faire pâlir de jalousie un joueur de football.

[DooD]

...de fringues improbables (pull col roulé en lycra jaune et pantalon velours rouge, bottines à talon pour les hommes...) et de coupes de cheveux à faire pâlir de jalousie un joueur de football.

Tu noteras qu'apres le retour en force des 60/70 et des pattes d'eph, on assiste en ce moment à une renaissance des années 80/90, du fluo, du violet, des jeans 'slim' !!!

compare ce que tu décrit aux jeunes 'tektonik' qui trainent en ville...

Comment ça la mode n'invente rien

[hyperfocale]

Bonjour,

Nous nous étions focalisé sur des souvenirs des années 1970, en mentionnant ce cours un peu ironique, tout en pensant (un peu) à certains de nos professeurs de l'ETPA...

Notamment celui qui arrivait en Porsche (si !), et qui nous racontait que chacun des plan-films ektachrome qu'il réalisait, pour un catalogue de vente (vue de l'ensemble chambre à coucher style anglais ; vue du séjour en faux simili-exotique, etc.) était facturé 1000,00 francs de 1975 (à vos calculettes...).

Cordialement.

Ca se passait comme ça alors à cette époque ! Des années 70 je n'ai de souvenirs que mes quatre premières années... C'est limité ! Je me souviens juste par des diapos des mes parents d'une déco en formica affreuse, des sièges autos en skaï orange, de fringues improbables (pull col roulé en lycra jaune et pantalon velours rouge, bottines à talon pour les hommes...) et de coupes de cheveux à faire pâlir de jalousie un joueur de football. :roll:

Bonsoir,

Tout à fait exact.

On peut ajouter les pantalons à pattes d'éléphants, les chemises cintrées avec le col dit "pelle à tarte", les sabots ou galoches en bois (pour les hommes), les écharpes indiennes (pour H et F), ainsi que les gilets afgans (en mouton retourné).

Il ne manque plus que l'odeur du Patchouli, et les yeux maquillés au Kôhl (H et F).

Pour l'ameublement, plastique, formica, acier, et des couleurs criardes : rouge vif, orange intense, vert électrique...

Un dessin animé à voir, pour retrouver cette ambiance pop et psychédélique : "Yellow Submarine", des Beatles..., la comédie "Hair", etc.

La longueur minimale des cheveux, pour ne pas être "out", c'était avec les pointes touchant les épaules.

Si l'on arrivait à avoir des rouleaux sur les épaules, c'est mieux encore, surtout si s'y ajoutait une barbe de prophète.

Et n'oublions pas les pattes, dans la coiffure, au moins descendant plus bas que le lobe de l'oreille (et parfois appelées "côtelettes").

Cordialement.

[HRISTO]

...de fringues improbables (pull col roulé en lycra jaune et pantalon velours rouge, bottines à talon pour les hommes...) et de coupes de cheveux à faire pâlir de jalousie un joueur de football.

Tu noteras qu'apres le retour en force des 60/70 et des pattes d'eph, on assiste en ce moment à une renaissance des années 80/90, du fluo, du violet, des jeans 'slim' !!!

compare ce que tu décrit aux jeunes 'tektonik' qui trainent en ville...

Comment ça la mode n'invente rien

Je lutte contre ces jeunes 'TEKTONIK'. Quand je les vois, j'essaie de les faire revenir dans le droit chemin. Si ils ne comprennent pas, je les tabasse avec un ZENITH. Et ensuite comme le ZENITH est intact je les photographie.

A PAU, le samedi, la principale place est envahie l'après-midi par ces jeunes pubers qui, à l'heure du goûter, se trémoussent sur un fond sonore. Il faudrait que j'en fasse un travail photo, mais c'est plus fort que moi, l'idée de les molester au ZENITH me reprend...

[hyperfocale]

Chez soi : la planche posée sur la baignoire, pour y disposer les trois bacs de développement des papiers, tandis que l'eau de la baignoire sert de bain de lavage ; l'agrandisseur installé sur la machine à laver ; la salle de bain bloquée pendant des heures...

Euh, je proteste, ça c'est encore le présent !!

Bonsoir Poum,

Effectivement, il y a également des permanences, dans les décennies qui passent, en matière de photograhie.

Bien que, la baignoire tend à disparaître, du fait de l'exiguïté des salles de bain modernes, après le bidet (un bon point d'appui pour un petit Durst F30, si la machine à laver fait défaut, dans ce rôle).

Cordialement.

[hyperfocale]

Le Solex," of course", mais aussi la Mobylette, de chez motobécane-motoconfort (passez à l'action !)
Les sportives (spéciale 50 et autres), ou alors les flandria à selle léopard !

Quant au cours de prise de vue, excellent !
J'ai relu le message 3 fois avec délectation !

Bonne concitnuation.

Bonjour,

Si vous avez eu au moins autant de plaisir à lire ce texte, que nous avons eu à le rédiger, notre but est atteint.


Pour les mobs, il y avait une hiérarchie : la bleue toute simple, la bleue avec cache réservoir inox, la orange avec ou sans changement de vitesse automatique (trois rapports) en plus du système à variateur centrifuge, la noire avec réservoir de moto et cadre triangulaire de ce fait.

A côté, et plus confidentielles, l'on trouvait les productions italiennes : Flandria, etc., et teutonnes : Kreidler.

Le Solex était une machine moins chère, plus économique, et plus lente, ce qui le destinait aux personnes de moindres revenus et pas portées sur la vitesse. Par exemple, le Solex fut longtemps le cheval de bataille du curé de campagne, avant que l'évéché ne leur fournisse des 2 CV et des 4L...

Cordialement.

[Gradubide]

avant que l'évéché ne leur fournisse des 2 CV et des 4L...

de couleur grise.
et on voit encore des bonnes soeurs avec.

[hyperfocale]

Bonsoir,

Voici une nouvelle leçon de bonnes manières photographiques.

Cette fois, plus de manipulations esbrouffes, ni d'accessoire BCBG, nous nous concentrons sur le vocabulaire.

En effet, il ne suffit pas d'avoir le Leica, de porter un Barbour, et une montre Oyster Rolex, accompagné de votre compagon à quatre patte avec un pédigrée aussi long qu'un rouleau de papier hygiénique, il vous faut aussi briller par votre langage.

Voici donc des mots que vous devez absolument glisser dans la conversation, pour impressionner votre auditoire :

Acutance, hyperfocale (ben voyons !), gamma infini, effet de bord, surcompensateur, banc FTM, piqué, parallaxe temporelle, effet Sabatier, effet Schwarzschild, rétrofocus, objectif symétrique, hypersensibilisation, copulant chromogène (non, ce n'est pas du sexe), cyanines, etc.

Naturellement, vous glissez ces mots à bon escient (tant qu'à faire), avec l'air blasé de celui qui maîtrise depuis lontemps les concepts qu'ils désignent.

Bien sûr, si un contradicteur vous surprend, en train de vous planter, soulignez que vous l'avez fait exprès, pour voir si lui était un interlocuteur valable, et méritant votre science...

Cordialement.

[LYNX]

Et ceux qui, comme moi, avouent n'avoir pas toujours bien compris tous ces mots ( je n'en connais qu'un ,par pratique de la mise au point manuelle: ...... "hyperfocale" ) ont bien de "mauvaises manières" Eh bien , tu as raison Hyperfocale, n'ayons pas honte de notre méconnaissance, on peut toujours apprendre en cas de besoin, et faisons de bonnes photos, l'un n'empêchant pas l'autre
Il faut distinguer, et je pense que c'est le sens de ton post, l'utilité d'un savoir de son utilisation "dévoyée".

[claude_e]

Bravo Hyperfocale !
Voilà une belle leçon pour "rouler des mécaniques" lors de discussions. Tout cela est parfaitement applicables à d'autres domaines que la photographie. Ce qui est un vrai régal c'est de repérer les individus qui jouent de tels artifices et de les écouter.

[hyperfocale]

Bonsoir,

Devant le succès des leçons précédentes, nous continuons cette série.

Et voici donc, une nouvelle leçon :

Cette fois, de tartufferie photographique, ce que les anglais appellent le "name dropping", et qu'ils détestent chez nous.

C'est très simple, et vous allez vite le maîtriser.

Il suffit de laisser entendre que vous connaissez des gens en vue, dans le domaine de la photographie.

Pour les noms, nous vous laissons choisir à votre convenance, mais il convient de les "contextualiser", juste en arrangeant un peu la réalité.

Si vous avez simplement croisé une "pointure", lors d'une exposition de ses oeuvres à la FNAC, ou dans une autre manifestation (les rencontres d'Arles, c'est un must), vous annoncez : "la dernière fois que j'étais à YYY avec XXX...", et après, vous brodez...

Si vous avez eu l'insigne honneur d'échanger quelques mots avec un "maître", par exemple lors d'une séance de dédicace de son dernier opus, vous dites : "J'ai eu une très longue et très approfondie discussion privée, avec XXX, sur son approche techno-intuitive de ses oeuvres...", etc., etc.

Vous marchez sur un quai de Saint Trop de Pèze, tandis qu'une réception à lieu sur un des yachts ancrés à proximité, vous pourrez donc rapporter : "Lors de la réception organisée par ZZZ, sur son bâteau, à Saint Trop, il y avait aussi XXX, mais il était tellement sollicité que nous nous sommes contenté de nous saluer du regard...".

Vous avez compris le truc ? A vous de jouer...

Coridalement.

[Pierre-Yves]

Merci Hyperfocale, on passe un bon moment ici .
Il ne faut pas hésiter à être obscur (façon médecin de Molière) et obscurantiste...

Exemple : ne pas citer une ville (voire un pays !), mais plutôt un lieu... si un abruti ne sait pas le situer, c'est pas grave car il n'en fera sans doute pas étalage...
Illustration : "Ca me rappelle une discussion passionnée que j'ai eu avec XXX au MoMa"
Ou, encore mieux , "la dernière fois que je l'ai croisé, c'était au KHM..."


Un truc qui marche bien aussi, ce sont les parallèles (et autres figures de style) entre la photographie/un photographe et un autre art/artiste.
"Si Byron avait été photographe, il aurait sans doute dégagé la même essence que YYY".

Il faut faire les phrases les plus longues et les moins claires possibles, ça évite d'être contredit !
Mystifiez !

[focus3]

Alors la pour le baratin CHAPEAU les mecs !

[hyperfocale]

Merci Hyperfocale, on passe un bon moment ici :D.
Il ne faut pas hésiter à être obscur (façon médecin de Molière) et obscurantiste...

Exemple : ne pas citer une ville (voire un pays !), mais plutôt un lieu... si un abruti ne sait pas le situer, c'est pas grave car il n'en fera sans doute pas étalage...
Illustration : "Ca me rappelle une discussion passionnée que j'ai eu avec XXX au MoMa"
Ou, encore mieux 8), "la dernière fois que je l'ai croisé, c'était au KHM..."


Un truc qui marche bien aussi, ce sont les parallèles (et autres figures de style) entre la photographie/un photographe et un autre art/artiste.
"Si Byron avait été photographe, il aurait sans doute dégagé la même essence que YYY".

Il faut faire les phrases les plus longues et les moins claires possibles, ça évite d'être contredit !
Mystifiez :wink: !

Bonsoir,

Excellent, c'est tout à fait celà.

Cordialement.

[hyperfocale]

Bonsoir,

Et voici une nouvelle leçon, qui doit vous permettre de prouver à tous ce que vous savez déjà, c'est à dire que vous êtes le plus grand photographe de tous les temps...

Oui, mais vos derniers travaux sont, comment dire, bref, enfin, et bien ce n'est pas çà, voilà !

Ne vous laissez surtout pas faire et clouez le bec à toute critique qui oserait se manifester.

D'abord, si l'on voit l'un de vos doigts, dans la cadre de l'image, c'est volontairement pour casser l'effet de réalité de l'image et rappeler que la photographie est une oeuvre factice, produit d'une présence humaine hors cadre. Avec ce raisonnement, plus personne ne devrait oser piper mot.

Sur l'autre photo, un portrait, vous n'avez pas respecté la sacro-sainte règle de la mise au point sur les yeux, qui sont flous.

Encore une fois, vos détracteurs sont des béotiens et des niais, ils n'ont pas été capables de comprendre que c'est toujours volontaire de votre part, pour déroger au consensus sur le portrait et souligner le galbe du menton, la courbe du lobe de l'oreille, l'acnée juvénile... (non, laissez tomber cette dernière explication...).

Vous vous êtes planté dans l'exposition d'un paysage enneigé, et tout est sombre ? Toisez (bien mieux, foudroyez) du regard votre interlocuteur, qui n'a pas été capable de voir que vous faisiez une "nuit américaine"...

Cette image est floue ? C'est pour permettre à l'imagination du visionneur de récréer une réalité intime à partir de cette vue onirique, et toc !

Cette autre image est bougée ? La parade est facile : volonté d'exprimer une dynamique et de donner à cette vue une mouvance virtuelle que l'image fixe et nette est inapte à suggérer, et hop, on s'en est bien sorti, encore une fois !

Votre portait de groupe est coupé au niveau des pied, mais c'est étudié pour, puisque les pieds n'ont guère d'importance, d'ailleurs ne dit-on pas bête comme ses pieds, alors...

Ce sont les têtes qui sont manquantes ? Vous avez le choix des explications : rappel de la Révolution Française (Marseillaise en option, si vous avez sous la main...) ; autre solution, vous avez voulu mettre en avant les corps, et votre geste symbolique fort est le moyen de dériver le regard vers l'essentiel.

Votre marine est foirée, car la mer est en pente... Bien sûr qu'elle est en pente, car dans cette région la marée est si rapide, que la mer penche par inertie... Autre solution, pour les régions maritimes, où le coup de la marée ne passera pas, et si la mer penche vers la gauche et monte donc vers la droite : vous avez voulu donner une sensation de progression, d'ascension, d'envolée lyrique. Si la mer penche vers la gauche, même explication que précédemment, mais c'est cet imbécile de laborantin qui a inversé le négatif, au tirage.

Bien entendu, à vous d'enrichir le kit ci-dessus pour parer à toute autre éventualité.

Cordialement.

[geuledebois]

p**ain je suis onirique ; et personne pour me le dire!
merci ,mon jeune ami, appelez moi Maître....

[LYNX]

Tout à fait applicable (et depuis longtemps appliqué) en peinture

[claude_e]

Je suis mort de rire, j'ai eu l'occasion une fois dans ma vie d'exposer dans une galerie. A cette occasion je faisais le poireau pour le vernissage et j'ai entendu des visiteurs m'expliquer des trucs insensés sur mes photos (j'ai pas tout retenu, ni tout compris d'ailleurs) un psy aurait été heureux d'entendre tout ça. Un moment je me suis demandé si c'était moi ou eux qui était dingues... Mais finalement en lisant Hyperfocale je vois que ça à l'air d'être monnaie courante.