En effet, chaque modèle a son point faible, et pour certains c'est plus marqué. De même on rencontre des légendes, les fameux "indéstructibles", dans les 2 domaines.
En automobile l'avantage du tout-mécanique des anciennes conceptions permet d'anticiper la plupart des pannes: une vidange moteur tous les 10 000, une vidange de boïte et le changement de la courroie de distribution à une fréquence donnée, la purge du circuit de refroidissement et du circuit de frein, etc... et on est à l'abris des pannes les plus courantes.
Et tous ces contrôles sont à la portée de n'importe qui, pourvu qu'on ait un minimum de mémoire pour retenir ce qu'il faut faire et surtout ne pas avoir peur de se salir ! Sinon ce sont des travaux simples et rapides pour le garagiste du village. Mais aujourd'hui seul le concessionaire peut déceler la panne car il est le seul à avoir "la machine à diagnostique", cette invention qui fait des constructeurs les maîtres tout puissant du parc automobile.
Jusque dans les années 90 Peugeot fabriquait des moteurs pour qu'ils durent 400 000 km, c'était dans le cahier des charges du constructeur et tous les mécanos pouvaient s'y retrouver. Aujourd'hui les équipes de Poissy font en sorte que les moteurs tiennent au moins 250 000 km, et s'il en fait plus tant mieux pour l'acheteur ! (info provenant d'un ami travaillant au pôle développement des motorisations de Poissy)
C'est une logique marketing que l'on retrouve dans tous les domaines. Mais comme ça s'est généralisé on ne s'en rend plus forcément compte, c'est normal. Dans l'après guerre les choses étaient faites pour durer, au moins un minimum, les gens n'avaient pas de dépenses inutiles à faire, à croire que dépenser est devenu un loisir au fil du temps. Une machine à laver des années 80 peut encore être fonctionnelle aujourd'hui quand le modèle des années 90 à bien souvent dèjà rendu l'âme... Un produit est fait pour être acheté autant que pour être jeté et remplacé, c'est l'obsolescence programmée: on a même inventé un terme pour décrire ce comportement !
C'est cruellement vrai de nos jours, ça l'était un peu moins il y a 15 ans mais nos boitiers argentiques les plus récents en ont souffert eux aussi. Ce phénomène est né du progrès, celui qui rend has been l'ordinateur que l'on acheté le mois dernier, la voiture de l'année dernière et tout ce qui sera potentiellement "mieux" demain.
Je me suis peut être un peu (un peu trop ?

) écarté du sujet, mais j'ai parfois l'impression de vivre dans un monde que je ne comprends pas, en tout cas une société que je ne cautionne pas: je ne fais pas parti de ceux qui font vivre l'industrie par une consomation démesurée
