Négatif 24x36 : comparatif entre V500 à 3200 dpi, et tireuse pro
Après les tests sur un néga 6x6, que penser de ce genre de scanner pour du 24x36 ?
Voici une image réduite issue d'une tireuse professionnelle sans doute à 3400 ou 3600 dpi, brut de scan (pour référence). Le fichier original est un .jpg de 15 Mo, l'image fait 3300x5000 px. L'original est un négatif Fuji 200 ISO.
Voici la même, issue de mon scanner à 3200 dpi, donc résolution et taille proches
mais légèrement inférieurs. Poids : 10 Mo, taille 4565x3043 px. J'ai
grossièrement ajusté les niveaux et diminué la couche magenta pour obtenir un rendu comparable à la première image. Le scanner a été utilisé avec le passe-vues Epson. Bien que la méthode de la vitre soit dans l'absolu plus précise, à l'usage je n'en suis pas convaincu, j'ai beaucoup plus de poussières avec, et plus de difficultés à manipuler le négatif par la tranche.
Le rendu est plus dur et grossier, le pétale surex,
parce que l'image n'est pas optimisée (cf. post suivant, un meilleur scan). Je découvre chaque jour un peu plus les différences qualitatives très importantes d'un scan à l'autre, et l'importance du post-traitement. Avec un peu de soin on arriverait très probablement à deux images presque identiques dans cette taille. L'excellence de l'image "brut de scan" du labo s'explique aussi sans doute par une analyse beaucoup plus fine du néga avant le scan, et calcul des paramètres d'exposition, dans ces machines pro.
Voici maintenant trois détails à 100%, pris :
- sur le bord du pétale ;
- sur le pétale ;
- sur les étamines.
Pour chaque détail, le premier est celui du scanner pro, le second du V500. Je vous conseille de passer votre navigateur en plein écran pour affichage des deux ensemble (F11 dans Firefox).
Bord de pétale, pour la rupture entre les zones :
Matière du pétale, pour le rendu des nervures :
Pour le détails des étamines :
On retrouve un peu (et c'est normal) la différence de rendu constatée avec le néga N&B dans le fil V500 et Linux : le grain est plus fondu, moins de finesse dans les détails, moins de modelé d'une façon générale. Pour autant le V500 n'est pas ridicule, car on est là dans du détail de chez détail... on ne regarde jamais un tirage d'aussi près. Comme le dit Jackf dans un autre fil, il n'y a pas que la définition qui compte dans le rendu général, le post-traitement (niveaux, équilibre des couleurs, masquages) est également déterminant dans la qualité finale du fichier et donc de l'impression éventuelle.
Je n'ai pas encore essayé d'imprimer de photos à partir de mes propres scans. Ceci dit, le traceur qu'utilise mon photographe travaille à 300dpi. Il n'est donc pas certain qu'il soit capable dans les petits formats (20x30 ?) d'interpréter la différence. Par contre j'ai obtenu de négatifs scannés au labo des 30x45 dans lesquels le grain est parfaitement net : je ne pense pas que l'on aurait la même qualité dans ce format, à partir des scans du V500
Conclusion provisoire : faut-il acheter un scanner à plat ? Ça dépend l'usage qu'on veut en faire :
- moyen et grand format : oui, pas de pb, jusqu'au 30x30, d'autant que le labo pro (artisan, minilab) utilisera probablement la même machine que vous, pas de gain qualitatif.
- 24x36 : pour de l'archivage de diapos familiales, excellent (quoique long à utiliser). Pour produire des fichiers numériques pour le web ou petite impression, pas de problème non plus. Pour du tirage d'expo en grand format, non, investir dans un coolscan ou faire traiter par un labo professionnel. Et surtout,
maîtriser Photoshop, PSP ou GIMP !
Pour moi, c'est clairement un investissement (230€) que je ne regrette pas. Je l'utilise pour numériser les archives familiales, mes négas MF et les vieux 24x36 principalement pour vision sur écran. Pour les nouveaux films, je les confie non coupés au photographe (5,50€ le CD).