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Cataclysmes, intempéries, appareils photograhiques

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hyperfocale
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Cataclysmes, intempéries, appareils photograhiques

Message par hyperfocale »

Bonjour,

Connaissez-vous l'effet EMP ?

Electro magnetic pulse : impulsion électromagnétique. C'est un champ électromagnétique très large bande, à front de montée très raide (brusque).

Tout matériel, contenant de l'électronique (et d'autant plus que cette électronique est très miniaturisée), qui est exposé à ce phénomène est détérioré ou même détruit, selon l'intensité du champ induit.

Après les matériels audiographiques et vidéographiques, ce sont les appareils photographiques qui sont de plus en plus "farcis" de circuits intégrés et même de logiciels.

Donc, ils deviennent à leur tour de plus en plus sensibles à ces phénomènes EMP.

Mais d'où peut venir une EMP ?

D'un éclair d'orage très proche, d'une explosion atomique se produisant au dessus de l'atmosphère, et de certains phénomènes de la physique des hautes énergies qui se produisent dans l'espace lointain.

Avec un éclair, l'effet est très localisé (quelques dizaines à une centaine de mètres) ; avec une bombe atomique de puissance moyenne l'effet couvre un rayon de plus de 500 km ; avec certains types d'explosions d'étoiles proches, c'est toute la planète qui est "arrosée".

Dans tous les cas, le moindre bout de métal exposé à l'effet EMP développe des surtensions de plusieurs centaines de volts, pour quelques cm de longueur (connexions des composants, pistes de circuits imprimés, fils de branchement...).

Tout matériel qui n'est pas spécialement conçu pour être protégé (matériel militaire), et encore jusqu'à un certain point, est détruit au niveau de ses circuits électroniques.

En une fraction de seconde, un pays ou un continent tout entier sont renvoyés au 19ème siècle. Seules les technologies sans électricité sont encore utilisables (systèmes mécaniques ou pneumatiques ou hydrauliques purs), ensuite.

Parmi les objets renvoyés au statut d'épaves : appareils de prise de vues modernes, posemètres, etc.

Tout comme certains agrandisseurs (remplis de systèmes de mesure), et même des jumelles (celles avec des dispositifs asservis de compensation des vibrations), ou les systèmes de vision nocturne...

Par contre, les vieux matériels photographiques, avec très peu ou même pas du tout de circuits électroniques ou électriques internes, sont totalement insensibles à cette menace.

Si nous sommes amenés à subir ce phénomène (en version planétaire), un jour ou l'autre, nous aurons certainement d'autres soucis urgents à gérer, que celui de déplorer la perte de nos appareils. Mais, il n'y a pas que l'effet EMP, pour faire courir un risque aux matériels modernes et "intelligents".



En effet, le froid ou la chaleur, l'humidité ou l'eau, sont autant de dangers pour ces équipements modernes.

Avec le froid, les piles et accumulateurs perdent leur capacité, et les écrans LCD figent.

Avec la chaleur, les circuits surchauffent jusqu'à la panne, ou l'arrêt de sécurité.

Avec un taux d'humidité insuffisant, il peut se produire de l'électricité statique capable de griller certains composants.

Avec une humidité excessive, ce sont les courts-circuits qui guettent. Ou bien les mémoires à disques où les bandes magnétiques peuvent coller sur les têtes d'écriture/lecture (avec les conséquences prévisibles).

Et avec le brouillard salin, c'est la corrosion qui attaque !

Un boîtier purement mécanique, si l'on a pris la précaution de lui retirer toute huile de graissage des pièces mécaniques, peut travailler par - 20° et plus bas encore, sans problème.

Ce même boîtier, toujours sans aucune trace de graisse, fonctionnera tranquillement dans la poussière ou le sable, sans trop de risques de grippage.

Et, toujours avec un boîtier pleinement mécanique, une huile plus épaisse que d'ordinaire permettra un usage normal par températures très élevées (tropiques et équateur).

Un boîtier tout mécanique qui prend un bain forcé, surtout d'eau douce, peut parfaitement s'en tirer sans aucun dommage, pourvu qu'il soit bien pris en main et traité de façon appropriée, le plus rapidement possible.

Pour certaines expéditions, le Nikon FM2 (par exemple) est toujours l'appareil de secours qui assurera son service quand les autres ne le pourront plus.



Vive la mécanique !

Et nous savons de quoi nous parlons, puique ancien électronicien et informaticien !

Ce qu'il y a de bien, avec la mécanique, c'est que si c'est moins précis et performant que l'électronique, ça tombe rarement en panne totale et brutale. La tendance est plutôt à dériver petit à petit et à "dérailler" progressivement. Ce qui permet d'être averti et de pouvoir encore (parfois) continuer à travailler avec, même si c'est en mode dégradé.

Tandis qu'avec l'électronique, c'est souvent le passage brutal du fonctionnement normal à l'arrêt intégral. Si l'on est un peu loin du centre de dépannage, c'est tant pis.

Une dernière comparaison : les montre mécaniques (à remontage automatique ou pas) de qualité durent facilement la vie entière de leur utilisateur, et parfois peuvent faire une génération de plus, si elles ne subissent pas un choc fatal.

Pensez-vous que les montres électroniques en font autant ?

Cette comparaison est directement transposable à des appareils photographiques mécaniques.

C'est vrai qu'un Leica M3 demandera des révisions régulières (comme la montre), pour garder de bonnes performances, mais il vous durera des dizaines d'années (sauf accident).

Quelle est la durée de vie d'un boîtier électronique actuel ? Sans parler des pièces et des composants de dépannage qui ne sont plus disponibles, en très peu d'années après la mise sur le marché !

A méditer, sans commentaires à ajouter...

Cordialement.
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