Passé photographique

[HRISTO]

J'entreprends depuis hier un plongeon dans mon passé photo. Je reprends mes planches contact et numérise certaines images. Avec huit ans de pratique et de recul. Certaines images font remonter à la surface des angoisses, des espoirs, des peines, des joies. Je suis à un moment de ma vie ou pour avancer il faut que je regarde aussi derrière.

Quelle relation entretenez-vous avec votre passé photographique ?

[Andy]

Tiens , j'ai fait la même chose la semaine dernière...

Chez moi , l'ancien "soixantuitard" a pris un bon coup de vieux en revoyant certains reportages de fêtes (au Blad : pas possible !) .
Mais ça passera , comme le reste...

[xXx]

Mais premières planches contact ont 35ans, et je m'étais aussi dit que j'allais
essayer de retirer mes meilleures photos.
Mais quand je vois que ce n'est déjà pas facile d'être à jour avec les photos récentes, je me demande bien quand je remonterais dans le passé.
en plus j'ai encore le projet commencé de digitaliser les centaines de plaques en verre récupérées, projet qui n'avance pas assez vite à mon gout.

[laurent M]

J'entreprends depuis hier un plongeon dans mon passé photo. Je reprends mes planches contact et numérise certaines images. Avec huit ans de pratique et de recul. Certaines images font remonter à la surface des angoisses, des espoirs, des peines, des joies. Je suis à un moment de ma vie ou pour avancer il faut que je regarde aussi derrière.

Quelle relation entretenez-vous avec votre passé photographique ?

J'avoue qu'en me replongeant dans mon passé photographique il ne m'a guère interpellé.
Il remonte à mes 20 ans, lorsque étudiant je m'étais acheté un réflex.
Après il y a eu une coupure de 20 ans et j'ai du changer pas mal car mes ancienne photos ne me parlent guère.

L

[zorglub]

marquer le passé avec des photos, à la manière du petit Poucet, pour que la mémoire puisse s'y retrouver plus tard, est la basse de ma démarche photographique.

comme Hristo, j'ai de temps en temps besoin de regarder dans le rétroviseur. mais, les belles archives s'arrêtent à mes 17 ans. avant çà, je n'ai que quelques images et je le regrette.

j'attends avec impatience le moment où les enfants vont me demander de sortir des cartons les milliers de diapositives et photos pour me booster à mettre tout çà en ordre et le délecter en famille ...

aujourd'hui, je nourris cette banque d'image avec un champs beaucoup plus large que la famille. dommage ne pas l'avoir fait plus tôt!

[zacharie]

J'ai eu aussi un passage à vide d'une quinzaine d'années, après 5 ans de pratique passionnée de la prise de vue comme de l'agrandisseur.

En fait je regarde peu mes images. J'ai une pleine caisse de beaux tirages que je ne regarde quasiment jamais ; les vieilles images qui me donnent le plus de plaisir à retrouver sont encore les photos de famille toutes simples. Je n'ai plus tellement envie de retravailler ou ressortir ces négas, ni même de les montrer en fait, sauf circonstances précises.

Par contre, plein d'images à faire, dans la tête... Ce sont celles-là les plus belles, la question est de savoir si elles verront un jour la lumière, ou pas.

[hyperfocale]

Bonsoir,

Un jour, nous avons décidé de faire le tri de nos images, en ce qui concernait les diapositives, avec cette règle :

Ne resterons que celles qui sont excellentes ou très bonnes ("artistiquement" parlant), ou bien celles qui ont encore un intérêt documentaire, sinon (et au moins) celles avec une valeur "affective".

Le résultat à été qu'environ une seule diapositive sur dix, du stock total (quelques centaines), à survécu au tri (effectué à la table lumineuse), ça a fait beaucoup de place dans les malettes de rangement, et un gros volume dans le sac poubelle (après déchiquetage, pour confidentialité).

Il y a aussi eu toutes ces images qui ont été remises à ceux qui, à nos yeux, nous semblait en être les légitimes "propriétaires", c'est à dire les personnes visibles sur les dites images.

A charge, pour eux, de décider ce qu'ils en ferait ensuite (garde, jeter...).

Il eut aussi les images de personnes depuis lors disparues, qui ont été remises à leurs descendants ou apparentés, avec, de nouveau, de leur responsabilité de savoir quoi en faire.

Du coup, nous avons procédé de même pour nos négatifs et nos positifs N&B, avec les mêmes résultats...

Commentaires :

Ce genre de tri objectif permet de se rendre compte qu'au moins quatre fois sur cinq, on aurait pu se dispenser d'appuyer sur le déclencheur...

Du coup, on réalise les dépenses inutiles que l'on a faites, de films, de papiers, et autres produits...

Beaucoup de photos que nous faisont perdent de leur intérêt, au fil du temps, alors que cet intérêt était bien réel au moment de la prise de vue.

Un bon nombre des images que nous prenons des autres leurs sont plus utiles qu'à nous, et leur "appartiennent" plus qu'à nous.

Dernière question à se poser, mais une fois arrivé à un certain âge : que vont devenir mes images, après moi, et que décider alors de leur devenir, si on le souhaite...

Cordialement.

[laurent M]

Dernière question à se poser, mais une fois arrivé à un certain âge : que vont devenir mes images, après moi, et que décider alors de leur devenir, si on le souhaite...

Cordialement.

C'est effectivement une question que je me pose. Surtout après le temps que je viens de passer à trier/scanner celles de mon père.
Des photos c'est un patrimoine qui deviendra pour quelqu'un un héritage.

Alors que transmettre ? Seulement celles que l'on juge "intéressantes" ?
Comment juger de cela ?

Me concernant, seules les photos présentant des personnes (portraits ou photos de reportage) résistent à l'épreuve du temps.
Je m'en vais donc diminuer voire peu à peu abandonner les photos de paysage et d'architecture.

Dans ce sens, passer par la phase de tri et de retour sur le passé permet-il de mieux orienter sa pratique.

Bonne journée

L

[hyperfocale]

Bonjour,

C'est logique...

Toutefois, en ce qui concerne le passage de relais des archives iconographiques et familliales, ce n'est possible que dans le cas où il y a : et des images à transmettre, et des personnes à qui les destiner.

Mais, si la deuxième supposition n'est pas réelle, que faire de ses images ?

Elles finiront, un jour, à la poubelle, ou bien dans un marché aux puces (éventuellement) ?

S'il y a des successeurs, il est indispensable de bien "renseigner" ces images (nom de la personne, lien généalogique, quelques indications sur la vie, le métier, etc.).

Dans combien de famille, y a-t-il des images assez anciennes des "ancêtres", que plus personne ne sait "interpréter", avec des approximations du genre : je crois que c'étais l'oncle du cousin de..., à moins que ce ne soit ...

Cordialement.

[Colqhoun]

Pas trop de questions de passé photographique pour le moment dans la mesure où j'ai commencé il y a un an et des poussières...

[LYNX]

Les photos qui finissent "aux puces": voilà quelque chose qui me navre et même me révolte s'il s'agit d'images familiales abandonnées par des héritiers en lien direct avec les personnages représentés. On voit souvent dans les vide-greniers ou brocantes ces portraits encadrés de jeunes soldats d'avant la 1ère guerre ou ces grands portraits de mère ou père de forme ovale. Je ne peux pas les acheter car j'ai l'impression de pénétrer indûment dans l'intimité des gens.
Une fois, j'avais trouvé dans des puces le coffret jaune d'un Focasport; à l'intérieur, quelques papiers, genre facture.... . Rentré chez moi, je vois qu'il y a aussi une photo d'un type jeune prise en Algérie (précisé par le texte manuscrit, au dos et destiné aux parents), fin des années 50, pendant la guerre (il se vendait, à cette époque, beaucoup de Foca en Afrique du Nord auprès du contingent). C'est un truc qui m'a mis mal à l'aise et je ne sais même plus où j'ai mis ce document ????

[peintre-photographe]

Salut les vieux (je me classe dedans); l'archivage c'est un gros problème; sans parler d'une "oeuvre" à la Jacques-Henri Lartigue qui doit beaucoup à son sens de l'archivage il faudrait pouvoir faire régulièrement un tri; 3 degrés de choix me parait effectivement raisonnable; bon-intérêt documentaire-perso...Après, quoi en faire?..

[hyperfocale]

Les photos qui finissent "aux puces": voilà quelque chose qui me navre et même me révolte s'il s'agit d'images familiales abandonnées par des héritiers en lien direct avec les personnages représentés. On voit souvent dans les vide-greniers ou brocantes ces portraits encadrés de jeunes soldats d'avant la 1ère guerre ou ces grands portraits de mère ou père de forme ovale. Je ne peux pas les acheter car j'ai l'impression de pénétrer indûment dans l'intimité des gens.
Une fois, j'avais trouvé dans des puces le coffret jaune d'un Focasport; à l'intérieur, quelques papiers, genre facture.... . Rentré chez moi, je vois qu'il y a aussi une photo d'un type jeune prise en Algérie (précisé par le texte manuscrit, au dos et destiné aux parents), fin des années 50, pendant la guerre (il se vendait, à cette époque, beaucoup de Foca en Afrique du Nord auprès du contingent). C'est un truc qui m'a mis mal à l'aise et je ne sais même plus où j'ai mis ce document ????

Bonsoir Lynx,

Nous comprenons d'autant mieux votre sentiment que nous le partageons totalement, et nous ressentons les mêmes choses que vous, devant ces images vendues à l'encan.

En fait, nous éprouvons aussi cette impression quand ce sont des objets par trop "personnels" (vêtements, etc.).

Savez-vous que des antiquaires, en plus des brocanteurs, font commerce de ces images, car des gens les acquièrent pour se forger des ancêtres indus, mais présentant bien !

Il en est de même avec les tableaux du type "portrait de l'ancêtre"...

Cordialement.

[LYNX]

Merci Hyperfocale. En voyant le succès de ce type de ventes, je me sentais un peu seul dans mon opinion..... Par contre j'ignorais cette utilisation des photos anciennes. C'est un peu comme la recherche d'une particule (pour les noms) ou d'un titre de noblesse
Quand je reviens sur mes anciennes photos, il y a bien sûr pas mal de doublons, surtout côté paysage, mais parfois je regrette de ne pas avoir fait certaines photos pour pérénniser des transformations, des changements ou pour mieux fixer des êtres chers sur la pellicule. C'est hélas trop tard.
Pour rassurer ceux qui craignent un désintérêt de leurs descendants vis à vis de leurs photos: mes 2 grands enfants, presqu'à chaque fois qu'ils viennent à la maison, me demandent une projection de diapos..... pour retourner quelques années en arrière (les paniers vus sont soigneusement annotés, et il y a de la réserve!)

[zacharie]

En ce qui concerne le devenir de mes photos, ça ne m'empêche pas de dormir. J'ai fait le tri sans état d'âme, des diapos paternelles et grand-paternelles, de tout ce qui ne m'intéressait pas (càd, tout ce qui ne représentait pas qqun à qui je porte un intérêt). Mes enfants, ou le broc, feront bien ce qu'ils veulent de mes tirages et négas, c'est une activité de loisir qui n'est pas vouée à la postérité !

[Faure]

C'est un sujet intéressant qui nous concerne tous. Je dirais seulement que l'intérêt premier est de bien classer ses archives (neg., diapositives, planches-contact et tirages de lecture). Ce classement permet de retrouvrer le fil du travail et de l'évaluer au mieux. Quant au fond, je me rends compte que mes photos anciennes prennent souvent un intérêt extra-photographique en rendant compte d'une période, d'un contexte sinon de son histoire personnelle. Celles-ci sont évidemment à distinguer des photographies qui se détachent de tout cela. Pour mes débuts, c'est à dire dans le cours des années quatre vingt, je compte trés peu de choses qui tiennent; les choses changent au bout d'un certain temps et surtout quand j'ai commencé à entreprendre des travaux plus systématiques. Au sujet des brocantes: avant étaient recherchées les photos patrimoniales (XIXe et ses grands maîtres qui se trouvaient encore il y a une trentaine d'années au fil des débarras et des brocantes pour être recueillies dans les mains des marchands); le marché s'épuisant, la mode est passée aux photos anonymes qui sont rassemblées par les collectionneurs et les conservateurs. La mode est aux photographes anonymes du passé, même récent, qui témoignent d'une photo devenue presque exotique aux yeux de ces mêmes collectionneurs et conservateurs. C'est un marché marginal, mais réel qui témoigne peut être d'un désarroi esthétique actuel.
Notre regard évolue et il est bien normal que l'on soit souvent décu par nos balbutiements; ils ont été cependant trés utiles et cela d'autant plus qu'ils laissent parfois passer de belles réussites, inattendues que l'on avait alors pas su capter et qui, aujourd'hui, nous satisfont.

[Armand29]

Les photos qui finissent "aux puces": voilà quelque chose qui me navre et même me révolte s'il s'agit d'images familiales abandonnées par des héritiers en lien direct avec les personnages représentés..........

Ce que tu dis est des plus vrai , et cela marque le manque de respect ou de cervelle de ceux qui le font.
Cela choc tellement certaines personnes , que certains vont jusqu’à détruire leurs propres souvenirs .
Ma grand-mère maternelle ayant vu un jour des photos jetées dans des cageots suite à une succession d’une de ces voisines , a été tellement bouleversée qu’à son retour chez elle , elle a de peur que cela puisse arriver a gardé quelques photos clefs et à brulé le reste …..
Je me rappel soit les albums soit les caisses de 6*9 contact ….disparu en fumé ...

[hyperfocale]

Merci Hyperfocale. En voyant le succès de ce type de ventes, je me sentais un peu seul dans mon opinion..... Par contre j'ignorais cette utilisation des photos anciennes. C'est un peu comme la recherche d'une particule (pour les noms) ou d'un titre de noblesse :?

Bonsoir Lynx,

C'est exactement cela...

Cordialement.

[ALambix]

Mon passé photographique ? Il n'a que peu d'intérêt. Il m'a permis d'apprendre une vitesse, un diaph...mais c'est tout. Je n'ai vraiment commencer à composer et à faire quelque chose de valable qu'avec mon réflex num...(pas taper, attendez la suite) avant de revenir à l'argentique avec mon salyut.