Etudes photo...

[hugo-rille]

Bonsoir, ça fait un moment que j'hésite mais une perspective commence à se dessiner: pourquoi pas des études dans la photographie?
Sciences po me taraude un peu mais je sens qu'il va bientôt lacher prise!
J'ai un peu de mal à trouver des infos sur le net (il y en a trop!), donc je me disais que certains ici pourraient peut-être me parler de leur propre expérience, me donner des conseils, des mises en garde, des avis divers... Je suis ouvert à toute remarque parce qu'il faut avouer que je suis un peu perdu! (d'abord école d'art puis spécialité photo, études subventionnées ou payantes etc...)
Enfin bref, DE L'AIDE!!
Merci

[Danny]

Oh, les études en arts...

Plein de gens vont t'en décourager... on va te dire qu'il n'y a aucun débouché. Moi ca me fait un peu rire car le dentiste n'a pas beaucoup de débouché non plus, mais les gens félicitent le gars qui veut faire des études en dentisterie.

Y'a encore quelques mois, on te vantait les métiers de la finance comme métiers d'avenir... je crois que les conseilleurs ont du revoir leur copie.

Puis, y'a ceux qui te diront que les écoles ne servent à rien, qu'il faut être autodidacte, blablabla... bref, je ne dirai pas ce que je pense de ceux là. Ceux qui méprisent l'école doivent se dire qu'à chaque école qui se ferme, c'est une prison qui s'ouvre.

Moi j'ai fait ce métier car j'avais pas envie d'aller travailler, et je ne travaille pas. Je vis de ma passion à la fois comme enseignant et comme artiste photographe.

J'ai tout plaqué, études en sciences (dernière année) pour me lancer dans la photo... et ca m'a réussi.

Donc mon conseil, c'est d'y aller, si tu te casses la figure jeune, tu pourras te relever.

[geuledebois]

“On ne voit bien qu'avec le cœur”

[charan]

Sciences po me taraude un peu mais je sens qu'il va bientôt lacher prise!

ça n'est pas à mon avis incompatible avec certains métiers impliquant la photo... La filière journalisme est en plein développement, non? Et l'image a une vague importance dans le journalisme, non?
Si tu en as l'envie et la possibilité, ne te prive pas.

[karibouh]

Sciences po me taraude un peu mais je sens qu'il va bientôt lacher prise!

ça n'est pas à mon avis incompatible avec certains métiers impliquant la photo... La filière journalisme est en plein développement, non? Et l'image a une vague importance dans le journalisme, non?
Si tu en as l'envie et la possibilité, ne te prive pas.

Et puis, même si tu te rend compte que tu n'es pas encore suffisamment comblé, tu pourras toujours recommencer dans le domaine.

D'un point de vue purement culturel, avoir la possibilité de faire des études est une grande chance, surtout des écoles comme Science Po. De plus, beaucoup de gens, après avoir eu leur diplôme, recommences leurs études dans une nouvelle filière, et ce qu'ils ont fait les aident beaucoup en général.

[Cha(rlotte)]

En même temps, comme l'a dit plus haut Danny, il n'y a pas bcp de débouchés dans les études artistiques, quel que soit le domaine.
Ca va faire très cliché ce que je vais dire, mais l'importance c'est de trouver la voie qu'on aime vraiment. Ca fait très utopique je sais, mais passer + de 40 ans dans un taff où on s'emmerde...

Pour les écoles de photo, voici les + connues :

http://www.cidu.de/fr/studieren/fachric ... inhalt.htm

Je sais qu'elles n'y sont pas toutes, mais ça te donne déjà une idée. Mais bon, faut savoir que c'est encore 2 ans d'études minimum, et que la plupart sont très très chères...

Dans tous les cas, réfléchis bien, c'est pas un choix facile
(ça me fait rire car je suis sûrement plus jeune que toi mais je donne des conseils j'adore)
Bon courage

[zacharie]

Sur le journalisme et la photo, un blog à connaître : Que c'est beau la photographie...

Mais ça ne doit pas t'empêcher de te lancer si c'est vraiment ton truc. Quant à Sciences Po, si tu as la possibilité d'y entrer, c'est bcp de boulot mais une formation épatante ; mon fils y est cette année et ça lui plait énormément, avec de plus une ambiance très solidaire et conviviale, rien à voir avec les prépas destructrices ou l'anonymat des facs. Il y a aussi une filière journalisme à partir de la 3ième année je crois.

Et puis la photo en amateur a aussi son charme : pas de contrainte, on photographie ce qu'on veut, quand on veut. Faire de sa passion son gagne-pain c'est aussi prendre le risque de s'en dégoûter à plus ou moins long terme, et ça signifie se trouver aussi autre chose pour ses loisirs !

[HRISTO]

Et puis la photo en amateur a aussi son charme : pas de contrainte, on photographie ce qu'on veut, quand on veut. Faire de sa passion son gagne-pain c'est aussi prendre le risque de s'en dégoûter à plus ou moins long terme, et ça signifie se trouver aussi autre chose pour ses loisirs !

Lire cette remarque là me fatigue car j'entends ça à longueur de temps.

Zacharie ne le prends pas mal mais je suis en train de finir un bilan de compétences après avoir passé huit ans à me faire chier dans un bureau sinistre... Et JE VAIS VIVRE DE MA PHOTOGRAPHIE ! Après n'avoir pas été maître de mon destin, je reprends les commandes...

Quand on veut se lancer dans cette activité professionnelle plus que la passion c'est une façon de vivre. Le mot gagne-pain me gêne car j'ai la rage, des idées et des projets plein la tête... Ce choix est guidé par les tripes, il est réfléchi et je veux le mettre en route parce que la vie n'est qu'un jeu et il faut se souvenir que c'est éphémère. Quand on fait ce choix c'est que plus qu'un loisir, plus qu'une passion on croit à ce que l'on fait. Ce qui différencie un amateur d'un professionnel n'est certainement pas la qualité de son travail mais ce vers quoi il se destine.

Donc Hugo je t'ai répondu en MP mais tu as la chance de vouloir prendre en main ton avenir. Donc tu es seul maître de tes débouchés...

[zacharie]

Hristo je ne le prends pas mal et te souhaite sincèrement toute la réussite possible dans tes projets. J'ai aussi vécu les bureaux sinistres et m'en suis aussi échappé donc je pense pouvoir te comprendre. Simplement mon épouse comme moi-même avons aussi fait à une époque, l'expérience de faire de notre passion un métier. Ça nous a conduit l'un comme l'autre à ne plus nous y intéresser du tout, et passer à autre chose...

Amateur = celui qui aime, je le revendique. Ça n'enlève rien au mérite de ceux qui gagnent leur vie avec ; il leur fait simplement une passion suffisamment forte pour survivre aux multiples obstacles et contraintes de la vie professionnelle.

Mais encore une fois, may the Force be with you

[Neil]

Pour te lancer dans la photo en tant qu'auteur aucun diplôme n'est requis. Il te "suffit" d'avoir un peu de talent, de sens pratique et des affaires et surtout de courage car rien ne tombe du ciel du jour au lendemain.

Après... On peut être un super photographe et un commerçant minable. D'après mon expérience mieux vaut le contraire.

Pour ma part j'ai suivi une formation de photo et j'ai décroché un CAP après plusieurs années de carrière et une formation universitaire dans un domaine relativement éloigné. Cette formation m'a beaucoup apporté : en la débutant j'avais l'arrogance de croire que je savais déjà tout ce qui était nécessaire, mais après quelques mois j'ai pu constater le chemin parcouru en terme de savoir et d'expérience. Ces choses me sont utiles au quotidien et je me sens prêt à affronter n'importe quelle situation. Ni le travail en studio, ni le reportage en extérieur ne me font peurs, pas plus que le labo qu'il soit argentique ou numérique.

Cette assurance et ce savoir me permettent de répondre à toute demande, pour peu que je dispose du matos requis, et surtout je suis capable de travailler vite.

Si j'avais voulu devenir simple auteur, je n'aurais sans doute pas fait cette formation qui m'a coûté une année et plusieurs milliers d'euros. Je m'intéressais surtout au labo, avec comme projet à long terme de m'installer à mon compte. Dans ce domaine particulier on a besoin de solides connaissances théoriques et surtout d'une longue pratique. Le travail en entreprise est chose très différente de ce qu'on apprend à l'école, il n'y a qu'en se faisant embaucher qu'on peut espérer devenir bon. J'ai eu la chance de trouver quelques patrons qui m'ont successivement donné cette opportunité au sortir de ma formation. Mais il faut dire que mes autres collègues de l'école n'ont pas réussi de la même façon, cela dit ils n'avaient pas tous le même projet ni les mêmes impératifs, quoi qu'il en soit le marché de l'emploi est dur, tout le monde le dit : il faut plusieurs années pour faire son trou et même après rien n'est garanti.

Être pro ce n'est pas juste être un amateur qui gagne sa vie avec sa passion. Pour celui qui a cet idéal, la pratique professionnelle peut paraître frustrante. La plupart des patrons que j'ai rencontré parlaient peu d'esthétique et davantage de buisness, ils étaient davantage motivés par le fait de conduire une affaire, ce qui n'empêchait pas forcément la qualité et même l'originalité dans le travail photographique.

En conclusion si tu n'es pas prêt à faire d'énormes concessions aux impératifs du travail en entreprise (productivité, rentabilité voire gestion, communication...) alors reste un amateur passionné. Rien ne t'empêche d'avoir un boulot différent tout en vendant de temps en temps des photos.

[Danny]

En même temps, comme l'a dit plus haut Danny, il n'y a pas bcp de débouchés dans les études artistiques, quel que soit le domaine.

Tu sais, maintenant, les seuls métiers avec débouchés, ca sera épongeur de dettes...

[Cha(rlotte)]

Danny -> Bof, de toutes façons moi j'm'en fous, j'fais des études dans la mode Pour l'instant j'me préoccupe plutôt de mes derniers 6 mois de cours, et après je verrai à la fin de l'année comment je ferai pour me payer mes pâtes...

[karibouh]

Pour te lancer dans la photo en tant qu'auteur aucun diplôme n'est requis. Il te "suffit" d'avoir un peu de talent, de sens pratique et des affaires et surtout de courage car rien ne tombe du ciel du jour au lendemain.

Effectivement, mais aujourd'hui, et particulièrement en France, il a y une catégorisation énorme au niveau professionnel, et il est très facile actuellement de ne pas avoir de travail car on n'a pas le diplôme "machin-truc-bidule-chouette" pour devenir vendeur de photocopieurs* alors qu'il y a 20 ans, un bon vendeur restait un bon vendeur si sa technique lui permettait d'être compétitif.

Donc, même si pour être auteur, il ne faut rien de plus que l'envie d'aller toujours plus loin et de la persévérance, il faut le dire : sans diplôme, ça ne le fait pas !


Après... On peut être un super photographe et un commerçant minable. D'après mon expérience mieux vaut le contraire.[/quote]

Et pour compléter mes dires, un commerçant formé et diplômé a plus de chance de se voir accorder son prêt auprès du banquier. C'est malheureux à dire mais c'est comme ça.

Pour rejoindre l'idée de Neil, si tu souhaites vraiment te lancer à 100% dans le domaine, alors le passage par une école est nécessaire pour 1/ les raisons que je viens de te citer et 2/ pour les raison que Neil a cité : personne n'est omniscient et la vie est une découverte constante.

Et comme le dit mon père : "ça fait jamais de mal de revoir les bases qu'on sait déjà"

[Neil]

Le photographe auteur n'a pas d'obligation de posséder un diplôme, car il est son propre patron et aucun client ne viendra lui réclamer autre chose qu'un beau portfolio. Pour avoir le statut de photographe auteur il "suffit" de remplir un formulaire fourni par le fisc. D'autres métiers de la photo, à commencer par celui d'artisan, nécessitent effectivement un diplôme spécifique pour ouvrir son commerce : c'est une des garantie fort heureusement exigée par les banques.

Le CAP m'a personnellement été bien utile car j'ai constaté que les patrons sont fatigués de recevoir des dizaines de candidatures de photographes amateurs qui pensent pouvoir être à la hauteur parce qu'ils ont un 5D et un kit multiblitz. Avoir un CAP c'est déjà une preuve de motivation et surtout c'est une garantie qu'on possède au minimum la base requise pour travailler au traitement des images numériques ou argentiques.

[Sonny Boy Havidson]

Essai le sanitaire ! C'est plein de débouchés !

[hugo-rille]

J'ai mis un moment avant de vous répondre, mais depuis ces vacances, je suis passé par toutes les étapes, et je ne suis même pas sûr que ce soit fini... La vérité c'est que j'ai peur! J'ai passé toute mon après-midi à lire tout et n'importe quoi sur internet, à me poser des milliers de questions, à envoyer des mails à des photographes... Je suis pas plus avancé mais je dois admettre que vos posts mon donné du baume au coeur (un peu)! Le côté manque de bouffe, précarité me font peur, mais pas autant que le manque d'inspiration ou une lassitude progressive!
Il me semble quand même y avoir pas mal de boulot, pourquoi pas du côté du skate ou je ne sais quoi, mais je me vois déjà vendre des péllicules! Je crois que le probème c'est le réseau... Il faut au moins connaître des gens du milieu, avoir ses entrées etc...
J'aimerais bien commencer un stage avec un pro mais je suis très timide et bien que j'aie pris quelques numéros, je n'ose pas appeler!
Le souci, c'est que je ne me vois pas continuer 5 ans d'études dans un système qui me dégoute, à rencontrer des gueules de c*ns tous les jours dont la seule passion est M6 ( et pas le Leica hein!), à apprendre des choses intéressantes mais par pur bachotage! J'ai envie de vivre ( et pas trop dans la galère si c'est possible!) Enfin voilà, je continuerais de vous parler de mon périple au fur et à mesure, si ça en intéresse quelques-uns. Au pire, je ferais questions-réponses, c'est toujours intéressant de se confronter à soi-même!

Je comptais remercier Hristo par message privé pour son message mais je crois qu'il mérite que je le fasse en "public"!
Je te remercie donc pour ton message qui m'a bien aidé à comprendre les enjeux de mon choix, et qui m'a aidé à poser les bases de ma réflexion
Merci à tous, Hugo

[HRISTO]

...de rien...

[karibouh]

Il me semble quand même y avoir pas mal de boulot, pourquoi pas du côté du skate ou je ne sais quoi, mais je me vois déjà vendre des péllicules!

On peut très bien être un vendeur heureux, voir patron et cela n'empêche pas de bien vivre.

Je crois que le probème c'est le réseau... Il faut au moins connaître des gens du milieu, avoir ses entrées etc...

Tout le monde le sait, ce n'est pas nouveau : quand on est pistonné, c'est mieux !

Donc, le meilleur pour avoir des pistons ... c'est de les chercher, de courir après et de foncer dans le tas ! Comme on dit, la vie est dur bla bla bla ... donc le meilleur moyen d'y arriver, c'est de donner le maximum de soi même et d'avoir du culot, surtout que tu n'as rien à y perdre ! Et une fois que tu auras réussi à faire ta première connaissance, tu pourras en faire d'autres, puis d'autres, et encore d'autres ... bref un réseau ! C'est ça le monde du travail.

J'aimerais bien commencer un stage avec un pro mais je suis très timide et bien que j'aie pris quelques numéros, je n'ose pas appeler!

Appelles, rappelles, envoies des courriers/fax/mails ! Dans le pire des cas, tu te feras rembarrer, mais au moins tu ne pourras pas te dire "je n'ai pas essayé" et tu ne seras pas déçu. La déception est un sentiment horrible.

Enfin voilà, je continuerais de vous parler de mon périple au fur et à mesure, si ça en intéresse quelques-uns. Au pire, je ferais questions-réponses, c'est toujours intéressant de se confronter à soi-même!

On te soutient

[foued]

j ai toujours pensé qu il était pas bon de faire de sa passion sont métier.
personnellement, j ai un métier et des connaissances apprise sur le tas, c est un métier qui me plait, et je pense être compétent, mais ce n est pas ma passion, ce qui je pense me garde un certain professionnalisme, et évite une réflexion et une originalité trop poussé , ce que ne recherche pas forcement les clients (ou ne sont pas prêt a accepter).
a coté de ça j ai plusieurs passion, et sport, et je continu a prendre du plaisir le peu de temps ou je les vies
mais ceci est très personnel (selon mon vécu )

[Neil]

Je crois que le plus flippant dans ce métier, comme dans beaucoup d'autres, c'est de savoir qu'on est pas tout seul sur terre... On a beau se dire qu'il y en a des milliers qui sont moins bons, il en reste toujours des milliers qui sont bien meilleurs. Des photographes il y en a beaucoup qui essayent de se vendre dont énormément de passionnés qui sont prêts à faire beaucoup en échange de rien. J'en connais un qui gagne bien sa vie en tant que cadre dans une boîte de pub, il n'a aucun problème à se payer ce qui se fait de mieux en matos, boîtiers et optiques pros, équipement de studio haut-de-gamme, grosses imprimantes... Il fait du mariage de temps en temps pour un tarif très éloigné de la norme syndicale, sans aucun statut, "pour le plaisir" comme il dit. Pour ma part je n'ai pas choisi le reportage comme gagne-pain, en partie à cause de l'omniprésence de gens comme ça... C'est difficile de percer dans le labo aussi, mais au moins on est pas face à ce genre de concurrence qui fait dire au clients des artisans que leurs tarifs sont trop exagérés. Entendons-nous bien, j'adore faire des photos et j'ai plein d'idées. J'ai juste choisi une voie différente parce que je la supposais plus facile.

Nonobstant, comme il a été dit, ce qui fait la différence c'est la volonté, le culot, et surtout le et les contacts. Et puis, à moins d'avoir un gros coup de bol, il faut du temps, beaucoup de temps.