Notre monde numérique et sa pérénnité...

[20x25]

Quant à la question sur la pérennité du numérique, je pense qu'un objet prend la valeur qu'on lui accorde et puis c'est tout.

Je ne parlais pas de la perennite de l'objet mais de l'image...
@+
Christophe

[JéG]

Je ne parlais pas de la perennite de l'objet mais de l'image...

oui j'avais bien compris ton post mais moi je répondais de manière plus générale à la question/thème du fil.

[20x25]

[frcolin]

Nous ne souhaitons pas que ce débat stérile soit en permanence ouvert et les mêmes arguments répétés inlassablement.

Tout d'abord, j'ai volontairement posté un message dans un sous forum où il est dit "Ici vous pouvez débattre de tous les sujets sous toutes ses formes..."
Ensuite, je suis désolé de vous contredire monsieur le modérateur qui voyait "le débat photo argentique versus numérique partout".
Mais à part Claude qui a voulu faire un trait d'humour, il n'y a que vous qui recentrez sans cesse "mon" débat autour de l'appareil photo.
Rien ni dans mon titre, ni dans mon message, ni dans les réponses des membres ne parle d'opposition argentique / numérique ou même de dénigrement de quelque objet numérique que ce soit.
Simplement la pérennité de notre monde numérique et les questions qui vont avec.

@JéG, à propos de la hyundai, il se peut que dans 40ans un musée quelconque soit interessé par ce modèle. Mais la probabilité est à mon avis trés faible pour qu'il y ait dans 40 ans autant de hyundai "en fonctionnement" que de 2cv à l'heure actuelle.
Même si la fiabilité est théoriquement là, j'ai tout autour de moi beaucoup de gens qui ont des problèmes insolubles à cause de la partie electronique/numérique de leur véhicule. Chose impensable en mécanique "classique" ou "ancienne" car même de nos jour, on peut refaire une pièce de vieille bagnole dans n'importe quel atelier de mécanique de précision.
Aucune boutique d'electronique n'est capable de réparer mon GPS. Il est "jetable" (difficilement s'il est intégré dans le tableau de bord).

Si de nos jour, on peut réparer une vieille bagnole, ou un vieux boitier. Qui pourra/saura/aura la technologie dans 40 ans pour reprogrammer un microcontroleur PIC produit au début 2000 ?

La pérennité du numérique se pose à plusieurs niveaux. En sureté de fonctionnement : elle se pose en termes de maintenabilité, de disponibilité de pièces. Elle se pose aussi dans la disparition du support ou à l'inverse la conservation du support mais la perte du lecteur...
Et là ou c'est trés nouveau c'est que le delta de temps entre la production et la disparition de tout SAV possible est désormais trés court.

[ptigenie]

Je crois que ce débat dépasse largement le cadre de la photographie. Le problème est présent dans tous les secteurs industriels où on fabrique des produits avec une durée de vie limitée et non-réparable. Cela permet d'assurer aux industriels d'avoir un marché disponible et constant pour écouler leur marchandise et assurer leur chiffre d'affaire. Et ça n'a rien à voir avec le progrès technologique qui va trop vite. C'est du marketing : il faut créer un besoin.

Mais les mentalités changent et notamment sur ce qui concerne l'environnement. Tous ces produits qui deviennent inutilisables sont remplacés et jetés. C'est une grosse source de pollution. Il faut espérer que les industriels changent leurs façons de faire.

Peut-être qu'un jour, on pourra acheter des appareils photo numériques modulaires, comme le Canon F1 ou le Pentax LX, où la partie électronique (capteur et microprocesseur) sera un simple module. Imaginez si on pouvait changer de capteur comme on change de film ! Le numérique aurait fait un grand pas.

[Cedric92]

Peut-être qu'un jour, on pourra acheter des appareils photo numériques modulaires, comme le Canon F1 ou le Pentax LX, où la partie électronique (capteur et microprocesseur) sera un simple module. Imaginez si on pouvait changer de capteur comme on change de film ! Le numérique aurait fait un grand pas.

Ce serait une révolution marketing, mais c'est techniquement possible, à l'image des assembleurs de PC qui vendent tout en pièces détachées : aujourd'hui, à condition d'avoir une carte-mère assez récente, on peut en partie faire évoluer son PC, changer le processeur ou le disque-dur, etc, en gardant l'essentiel des pièces. Un appareil-photo demande une précision supérieure mais rien n'empêcherait d'avoir par exemple un bloc chambre réflex/capteur interchangeable. Un peu comme sur un dos MF en quelque sorte. Mais là, finie la vache à lait pour les fabricants !

[tarabucetta]

Certains Leica R, certains Blad, et certaines chambre prévues initialement pour l'argentique sont modulaires et peuvent recevoir des dos numériques, qui en plus évoluent avec le temps.

Le seul problème c'est que c'est réservé à une élite de professionnels de la photo de mode, pub, etc..

[Cedric92]

Oui, et encore, dans ce domaine aussi le marketing commence à créer des dommages : l'interopérabilité (mettre un dos d'une marque X sur un boîtier d'une marque Y) qui était réelle dans le MF commence à disparaître puisque les fabricants - tels Hasselblad - développent des systèmes qui sont devenus propriétaires...

[frcolin]

Oui c'est vrai qu'en fait c'est le marketing qui dirige le monde...

Peut-être la révolution viendra-t-elle des USA, ils vont trés vite et trés loin dans certain états sur l'écologie par exemple.

[ptigenie]

Il faudrait déjà que les USA ratifient le protocole de Kyoto...

[Neil]

Prenons un peu de distance...
Comme le dit Rockwell dans son papier cité par ailleurs, image et imagination ont la meme origine, contrairement a résolution, paire de ligne ou ISO...
Donc qu'elle est la finalite generale de la "photographie" (au dela du plaisir du photographe, collectionnant les machines et declenchant pour mieux cacher ses problemes de rapport au monde )?

=> la creation d'images perennes, transmettant la memoire, le savoir ou les emotions a la fois dans l'espace et dans le temps...

C'est a partir de cela qu'il faut interroger le numerique...

@+
Christophe

Je suis d'accord avec Christophe pour recentrer ce débat sur l'avenir de l'image et non pas sur celui de la technologie. L'image numérique se permet tout, de l'instantané brut à la création pure. Une seule et même image peut être transformée à l'infini, et par n'importe qui ou presque. En vrac je songe aux bijoux de Rachida Dati, aux prix des concours de photo décernés à des infographistes, aux portraits type "huile" sur toile imprimés à partir d'une photographie transformée... Je songe aussi aux sites de partage (et de pillage ?) de photos, à la difficulté croissante de prendre des photos dans les lieux publics, aux personnes connues ou inconnues shootées par n'importe qui et n'importe où et qu'on retrouve dans les magazines ou les sites anonymes...

C'est une époque de paradoxes. Jamais la photo n'a été aussi présente et démocratisée. Mais je trouve que tout cela manque trop souvent de rigueur, d'honnêteté et de profondeur.

[analogic-man]