Question philosophique

[Mathieu M]

Hi hi non mais je ne prends pas ça mal. En tout cas il ne faut jamais trop prendre au sérieux ce qui est dit sur un forum.

En fait cette question a dans mon esprit mal tourné un coté provocateur. Effectivement le sujet n'existe que grâce au photographe, puisqu'il le choisit, voire pire le construit de toute pièce, dans le cas de natures mortes ou de mises en scène comme dans le travail de David Lachapelle (par exemple).

D'une certaine manière le photographe est tout-puissant face à son sujet, puisqu'il choisi la manière de le mettre en image, voire choisit de ne pas en faire un sujet du tout.

Et ce n'est pas le sujet qui fait le photographe car il est photographe en premier lieu.

[Georgesh]

Hi hi non mais je ne prends pas ça mal. En tout cas il ne faut jamais trop prendre au sérieux ce qui est dit sur un forum.

Dommage. On ne m' y reprendra plus.

[Papouleu]

Hi hi non mais je ne prends pas ça mal. En tout cas il ne faut jamais trop prendre au sérieux ce qui est dit sur un forum.

Il est certain qu'avec la multiplication des sujets pignole, tu as tout à fait raison.

[Mathieu M]

Hi hi non mais je ne prends pas ça mal. En tout cas il ne faut jamais trop prendre au sérieux ce qui est dit sur un forum.

Dommage. On ne m' y reprendra plus.

J'ai peur de ne pas m'être bien exprimé sur ce coup là.

J'ai mal construit ma phrase.

Ma question est une vraie question et je serais curieux de connaitre toute réflexion qu'elle peut amener chez les autres, sincèrement.

Ce que je ne prend pas au sérieux - ce qu'il ne faut pas prendre au sérieux - ce sont les sarcasmes ou les petites taquineries des autres rien de plus.

[Choulan]

Le sujet n'est il pas moins important que le regard du photographe sur celui-ci?

Non

[Mael]

Bon, je vais résumer ce que je pense, si ça peut interesser.

Un bon oeil sur un mauvais sujet, ca fait de bonnes photos. Un mauvais oeil sur un bon sujet, ça fait des photos merdiques.

Priorité du regard, donc. Le contenu de l'image n'est qu'un pretexte à l'expression. Peu importe ce que c'est.

Je vais résumer ce qui se passe quand je prends une photo. Mais faire une analogie sans appareil.

On prend un cadre vide, un beau cadre comme on en trouve parfois en brocante. On le pose par terre. Pour en faire une image, il va falloir le remplir. Qu'est-ce qu'on a à proximité ? Des graviers, des brins de paille, 4 rails de Mecano et une boule de pétanque.

Si ton regard est bon, tu disposeras les ingrédients de façon suffisamment réfléchie pour en faire quelque chose de lisible, voir d'harmonieux, et ce quelque soit les ingrédients selectionnés.

Ces ingrédients, cela peut être la nature, le corps d'une femme, d'un homme, un cadavre, une gare, des aiguilles à tricoter, à la limite ça a peu d'importance comparé à la façon dont tu va les organiser dans le cadre pour en faire quelque chose.

L'histoire de la peinture est ainsi faite. Les sujets représentés ont évolués, au début c'était figuratif, c'est devenu abstrait, mais les règles de composition, elles, n'ont pas vraiment changées.

Pour conclure, je cite Isidore Ducasse, alias comte de Lautréamont :

"Beau comme la rencontre fortuite d'un parapluie et d'une machine à coudre sur une table à dissection."

[Mathieu M]

Tu résumes un peu mon état d'esprit, Mael.