Dikal a écrit :
Je prends peur quand je te lis car c'est bien ce que je réprouve. D'un côté, il y a création. De l'autre, il n'y a pas création. Je ne fais pas moi-même, je recopie.
je m'excuse de te fair peur ^^' Mais je crois que tu confond droit d'auteur et droit patrimoniaux.
le téléchargement, qu'il soit légal ou non, n'a jamais remis en cause le droit d'auteur : il faudrait pour cela que le téléchargeur (je déteste le terme pirate... la contrefçon n'a rien a voir avec l'attaque sanguinaire de bateaux en haute mer) se proclame auteur de l'oeuvre. Le téléchargeur s'attaque aux droits patrimoniaux. Il y a deux victimes (pour schématiser) dans cette action : l'industriel, dont le métier est de (re)produire des produits culturels. C'est cet aspect qui est aujourd'hui obsoléte : le moindre possesseur d'ordinateur peut faire le même travail en 2 clics, pour un cout quasi nul. J'ai beau chercher, je ne parviens pas a trouver de justification, éthique, morale ou logique pour tenter de préserver cette dîme indue... si quelqu'un en voit une, je suis prêt à l'entendre...
La 2° victime, c'est l'artiste ou le créateur. En effet, les droits patrimoniaux liés au droit d'auteur ont servient, depuis l'avènement de l'industrie culturelle, a financer la création (et tant mieux). ce n'était pas le cas auparavant, et on peut parier que si à l'époque, le public n'avait pas trouvé d'intéret, le modéle n'aurait pas fonctionné. Acheter des disques était alors le moyen le plus rationel pour pouvoir écouter de la musique. L'avénement de la technologie numérique vide de rationalité ce modéle économique : en clair, on ne paye pas pour un service inutile.
Comme une part non négligeable de la création était financée par ce modéle, cela pose un probléme, c'est sur. Mais rien ne nous empêche d'imaginer d'autres façons de financer la création : mécénat, dons aux artistes, soutien public, spectacles vivant, autres idées qui restent a trouver...
Bien sur, dans la bataille, certains artistes perdront des plumes, et il est évident que le monde de la création sera transformé... mais aprés tout, faire un autre métier que celui d'artiste n'a rien d'offensant, et cela n'empéche pas de faire de la musique le soir ou le week-end.
Par ailleurs, je ne serais pas mécontent que ceux qui vivent sur les royalties d'un tube pourrave qu'ils ont pondus il y a 30 ans remette un peu les pieds sur terre!
Enfin, je crois qu'on ferais bien d'arréter de tenter de préserver ce modéle qui a mon avis est comdamné, pour se mettre a réfléchir sérieusement à un modéle adapté à la réalité... parcequ'en attendant, on a pas de bonnes solutions pour financer les créateurs...
theMaxou a écrit :@Effraie : On est pas loin d'être d'accord sur de nombreux sujets. Je ne défends pas Hadopi particulièrement mais j'essaye de comprendre la loi avant de gueuler.
tant mieux

je pense l'avoir compris, perso, mais si je débat a ce sujet c'est bien pour tenter de voir si je me gourre fondamentalement quelque part, alors n'hésites pas, hein!
Bon, pour le mouchard, pourquoi forcément un logiciel non open source ? Les linux et compagnies existent et gagnent du terrain. Ensuite, enregistrer tes données (sur une période maximum de 6 mois) ne signifie pas forcément que celle-ci sont transmises au jour le jour à des surveillants. Ils ne pourront être utilisés que si tu es accusé...
le mouchard sera forcément closed-source... sinon, le lendemain de sa diffusion, moi ou d'autres se plongeront dans le code source pour le rendre inutile. autant utiliser un cadenas en laissant la clef dessus.
et si je peux entendre ton argument sur la conservation/transmission des données pour un logiciel opensource, dans le cadre d'un code source fermé... j'aurais un peu plus de mal a y croire! Ce n'est pas pour rien que j'utilise exclusivement des logiciels libres
Par contre, ne surestimez pas les capacités informatiques des français. Dans le cadre de mon travail, je constate que quelque soit les âges et le degré de formation, les bases informatique sont rarement maîtrisées... et je pense que le législateur joue sur ce point...
heureusement pour la plupart des gens, ce ne sont pas les capacités informatiques de tout un chacun qui sont en cause, mais bien celles des développeur des logiciel de partage. le jour ou emule ou bittorent ou leur équivalent du moment sera anonyme/chiffré/sécurisé par défaut, les gens feront comme ils font maintenant : suivant>suivant>suivant>ok et contournerons cette loi sans avoir plus de connaissances informatiques qu'aujourd'hui. Les développeurs, eux, savent parfaitement comment créer ce genre de chose (ça existe déjà....) et je serais bien étonné que ça ne se démocratise pas trés vite.
@Dikal : je ne crois pas que ce soit un troll (qui se caractérise essentiellement par un absence d'arguments, dans le cadre d'un débat ressassé de nombreuse fois, et jamais clos), mais simplement d'un débat un peu conflictuel et animé, sur un sujet afférents à la photographie : les modéles économiques de la création artistique.