
Durant quelques semaines, je tâte le terrain, et je trouve un américain qui vends un Ikoflex IIa, usé, mais parfaitement fonctionnel. Tout à fait ce qu'il me faut, un engin qui a tourné et qui tournera encore longtemps, et surtout qui n'attire pas les collectionneurs par son aspect. Après négociation, il arrive chez moi pour un peu moins de 100€.
Et là, c'est le coup de foudre direct ! Je retrouve toute l'ingéniosité et la finition Zeiss Ikon : c'est beau, c'est lourd, et c'est très fonctionnel avec des idées simples et efficaces.

L'armement est une grosse molette sur le coté droit (je n'aime pas les manivelles genre Rolleiflex, qui me donnent l'impression que je vais péter quelque chose à chaque fois), et la mise au point est une molette encore plus grosse du coté gauche. L'avancement du film et l'armement sont couplés, et le déclencheur est astucieusement placé en haut à coté de la visée. Tant que l'on ouvre pas les volets du dépoli, on ne peut pas appuyer dessus : il y a tout bêtement un ergot sur l'un des volets qui s'escamote quand on ouvre. Simple et efficace.

Le dépoli est équipé d'une lentille de Fresnel et est très lumineux, impressionnant ! Par contre aucune marques pour la parallaxe, ou bien pour aider à la composition de l'image, c'est dommage. Sur le haut du bloc optique, on trouve l'indication de vitesse et d'ouverture, les réglages se faisant par deux molettes de chaque coté du bloc. Pour la vitesse, on va de la seconde au 1/500 eme, avec un sychro compur dont le seul défaut est de ne pas pouvoir passer à sa vitesse maximale une fois armé... Et pour le Tessar, ouverture de 3.5 à 22. Les premiers essais que j'ai fait m'ont épaté, ça pique sévère dès la pleine ouverture. Par contre, comme tous les Tessar, ça déteste le soleil dans la poire, on perd très vite en contraste quand de la lumière indésirable vient frapper l'objectif.
Voila, je vais finir de scanner ma pellicule de test, en vous laissant avec cette image faite à pleine ouverture :

Ikoflex IIa / Shanghai au Rodinal 1+50