Le saviez-vous ? Ernst Leitz a sauvé 23 de ses employés, juifs, sous le régime nazi. Info tirée d'un très bel article de JP Langellier dans Le Monde du 17/02/07, impossible à transcrire ici par respect du droit d'auteur, juste une citation :
Le scénario de ces discrets sauvetages était bien au point. Ernst Leitz embauchait un jeune juif qui bénéficiait d’une formation plus ou moins longue dans l’usine familiale de Wetzlar, au nord de Francfort. Sous un prétexte professionnel, l’apprenti recevait ensuite un billet pour New York, payé par le patron, des lettres d’introduction rédigées par ses adjoints et un visa obtenu par l’entreprise. Sans oublier, bien sûr, l’indispensable appareil photo.
Des industriels allemands tels Oskar Schindler...Le kinésithérapeute personnel de Himmler (Dont j'ai oublié le nom à consonance suédoise Himmler lui-même était au courant et fermait les yeux sur ses agissements car il lui était reconnaissant pour le bien qu'il lui faisait)...Beaucoup d'allemands ont contribué au péril de leur vie à faire échapper des juifs hors du Reich
Le Kinésithérapeute s'appelait Félix Kersten et d'après les témoignages recueillis, il a sauvé plusieurs milliers de personnes (notamment en convaincant Himmler d'affréter un train emmenant des prisonniers juifs). Je me permets de rajouter mon grain de sel pour avoir travaillé sur un documentaire parlant de cet homme...
En revanche, je l'apprends pour Leitz. Et sans parler de ceux qui ont travaillé dans l'ombre pour sauver une ou deux personnes, voisins ou amis.
(En plus il donnait un appareil photo, Mr Leitz ? C'est vrai ou c'était une boutade ? )
Il donnait bien un appareil photo en tant que valeur facilement négociable par ses "évadés"
La fille de Ernest Leitz (II) a été arrêtée par la Gestapo et a passé 2-3 mois en taule pour avoir tenté d'aidé une famille juive de Westlar à passer en Suisse. Et ce malgré les montagnes de backchiches versé par papa
D'un autre coté, les usine Leitz n'ont pas vu une bombe de toute la guerre. Y a t'il un lien, mystère ???
D'un autre coté, les usine Leitz n'ont pas vu une bombe de toute la guerre. Y a t'il un lien, mystère ???
Les usines Opel, grande pourvoyeuse de chars et de camions pour la wermacht n'ont pas reçues non plus de bombes (elles étaient propriété de General Motor)..............?
Je ne sais plus quel aviateur de la France Libre était revenu furax d'une mission d'escorte de bombardiers qui étaient allés raser une usine dont il était actionnaire
Où comment les ordinateurs IBM à carte perforées ont servi le régime nazi, pour dénombrer, ficher les gens, par race, surtout. Ce qui a permis une déportation de masse. La filliale IBM allemande fonctionnait grâce aux crédits de la maison mère aux états unis.
Tout cela bien avant la démocratisation de l'ordinateur familial. IBM qui veut dire : International Business Machine.
Un bon avant gout de ce qui nous attends, malgrès ce que les optimistes veulent veulent bien nous faire croire.
Bien sur, utilisées sur les premiers recensements informatisés en Allemagne, incluant les données de religion, fin des années 20 début 30 si je me souviens bien. L'Allemagne était sans doute la première puissance industrielle de l'époque et elle était à la pointe dans bien des domaines, en optique, en chimie, en aéronautique, en automobile, en armement, etc...
Ce système, peu utilisé en France par exemple, explique en partie une déportation moindre des juifs, tziganes, etc car la France était à l'époque en retard dans ce domaine, toute en paperasse. Donc la sélection par critère religieux fut plus difficile, et plus facilement modifiable par des faussaires.
En Allemagne, grâce aux cartes, des millions de données purent être traitées très vite et la déportation fut très facile. Ces cartes ont servis aussi de faire fonctionner l'industrie de guerre et ses pièces détachées, etc...
Les cartes perforées existaient à cette époque mais ne servaient pas dans un système informatique. C'était seulement un système d'archivage efficace. Le premier vrai ordinateur tournera en Angleterre en 1942 à Benchley Park.
Pour ce qui est de la première puissance industrielle, seul les USA pouvait prétendre à cette place en 1939, en 1914 la question est plus discutée.
Pour ce qui est de l'efficacité de l'industrie de guerre Nazie, les recherches historiques récente démontre que son efficacité à été largement surestimée, l'état Nazi faisait surtout preuve inefficacité, son outils militaro-industriel n'a jamais tourné qu'a 60% de ses capacité (heureusement pour nous).
Si ces cartes ont servis à dénombrer, classer, et déporter les gens par critère de race, et qu'elles contenaient des données alors c'est un système informatique. Ce n'était pas à titre d'archive, ce système fonctionnait activement pour la fabrication, le classement, de toutes sortes de choses, des éléments ou sous éléments servant à assembler des armements, des avions, etc...3000 avions par mois en mai 45 soit 3 fois plus qu 'en 1939. Et grâce à IBM.
Ce n'est pas un système informatique ? Avec des tas de machines compatibles entre elles capables de lire des données sur une carte ?
L'idée de la carte perforée pour stocker de l'information est très ancienne: les métiers à tisser de Jacquard, au XVIIIème siècle, les utilisaient déjà pour stocker les motifs à réaliser sur les tapisseries... et ne parlons pas des orgues de barbarie, et autres pianos automatiques dignes des saloons de Lucky Luke !
La carte perforée "moderne" (de format standard rectangulaire avec 80 colonnes) a été inventée à la fin des années 20. Ces modes de stockage des données étaient donc disponibles bien avant la guerre.
Naturellement, stocker les données n'a aucun intérêt si on ne peut pas les traiter. Il existait déjà, avant guerre, des machines électro-mécaniques capables de traiter de grandes quantité de données stockées, par exemple, sur des cartes (ou bien souvent des rubans) perforé(e)s. Ces machines étaient utilisées par exemple dans le cadre de recensements... Ce qu'évoque Maël était donc tout à fait réalisable techniquement à cette époque.
Pour autant, on ne peut pas parler, avant-guerre, d'informatique, car ces machines, mêmes si elles étaient capables de traiter l'information en grande quantité comme nos ordinateurs modernes, n'en étaient pas. En effet, pour pouvoir parler d'ordinateur, il faut avoir affaire à une machine électronique qui est programmable: en plus de donner à la machine les données à traiter, on lui indique également comment les traiter. La machine interprète alors les ordres qui lui sont donnés pour traiter les données de façon adéquate. Les machines IBM qui travaillaient à l'aide de cartes perforées avant-guerre n'en étaient pas capables: elles étaient conçues pour réaliser une série de tâches bien précises, et rien ne permettait de les "reprogrammer" pour les utiliser dans un autre but. Il faudra attendre l'après-guerre pour disposer de telles machines (ENIAC, etc)