Voici quelques photos prises il y a quelques semaines sur l'Aubrac. Même si elles ne sont pas toutes d'une grande valeur artistique (pas de quoi en faire des 4 par 3), je trouve qu'elles retransmettent bien la solitude du lieux en hiver et sa rudesse.
Première : le plateau dans toute son immensité. La ligne d'horizon n'est perturbée que par la présence trappue d'un buron qui semble se ratatiner sous le froid et le vent.

Deuxième : un chemin menant vers l'infini, comme je les aime tant. Une impression terrible de liberté et un beau ciel bien contrasté, avec le soleil qui joue avec les nuages. J'en ai d'autes avec encore plus de matière dans le ciel, mais hélas au détriment de la luminosité du paysage dont on ne distingue pas grand chose.

Troisième : une des dernières offensives de la neige sur le plateau, le recouvrant d'une mince pellicule, seulement aérée par les multiples rigoles et petites flaques.
A nouveau, une belle impression de liberté et d'infini, un ciel chargé de nuages avec toutefois du ciel bleu aussi. Et au loin, la forêt qui borde la montagne.
Peut-être ma préférée de la série.

Quatrième : on pénètre dans la forêt enneigée. Le soleil laisse ses traces sur le sol, à travers les arbres qui attendent le printemps dans le silence. Une image qui illustre assez bien la rudesse de l'hiver.

Cinquième : les téméraires bourgeons qui avaient commencé à pointer le bout de leur nez avec le soleil en sont quitte pour un passage au congélateur. J'ai essayé de jouer avec le lumière au travers de la goutte de glace transparente au bout. Mais je ne devais pas être tout à fait bien par rapport au soleil.
Malgré tout, j'a l'impression qu'elle dégage comme une impression de simplicité et de pureté, un peu à l'image de l'Aubrac, simple, rude et infini.

Sixième : après la neige, redescendons un peu vers les contreforts du plateau pour aller voir la cascade du Devez. Une cascade au fin fond de la forêt du même nom, dont le bruit se fait de plus en plus fort à mesure qu'on se rapproche.
J'ai réussi à la prendre avec une vitesse assez lente, ce qui a permis cet aspect filé de l'eau que j'aime bien finalement. D'ailleurs, quand j'ai découvert les photos, je ne me souvenais plus que j'avais fait exprés de choisir une vitesse lente, une bonne surprise, en somme.
