Copines

[esox]

Merci à tous ! Quels commentaires ! C'est très agréable de voir que vous prenez autant de plaisir à regarder ces photos que moi à les faire, même si j'ai flippé ma race (j'en profite avant que le mot ne devienne tabou :-b) au cours de cette séance. Vous vous imaginez si j'avais tout foiré ? Ca aurait été couillon ! Et ça a failli être le cas. Vous vous imaginez la tronche sur le chemin du retour lorsque je me suis rendu compte de la bévue ? Une petite bouffée de chaleur !

J'ai énormément appris, d'une part sur la technique (qui est abordable, même si comme toujours ça n'est pas une fin en soi, et c'est sans doute le plus facile à appréhender). J'ai aussi appris sur le fait de travailler avec des modèles. J'ai été béni, parce qu'elles ont fait ce que je voulais sans avoir même à le demander. Ca s'appelle la chance du débutant. On va dire que c'était ma première séance non bricolée, avec du matériel de studio. Quand ça se passe comme ça c'est simple. Je suis sûr que je vais encore faire des gros pâtés. Mais c'est un talent d'être modèle. Une des deux n'avait jamais posé (elle a un chignon). Mais, et ça se voit, est une danseuse classique de formation. L'autre a un peu plus de pratique. Ce sont surtout deux inséparables copines, et en cela j'ai eu beaucoup de chance.

Cette expérience chamboule un peu ma pratique, qui privilégiait le paysage et l'urbain, architecture. Le studio est vraiment potentiellement très créatif. Mais c'est une toute autre démarche. Dans le paysage on capte quelque chose qui est offert à nos yeux plus ou moins sensibles, en studio on créé tout, jusqu'à la lumière. Le dernier qui a dit "que la lumière soit ! Et la lumière fut" a fait une belle carrière ! Un truc de démiurge.

Le sens des mots interpréter un négatif prend tout on sens. Le négatif n'est qu'un élément du process que l'on maîtrise (avec plus ou moins de bonheur selon le jour, l'heure, le nombre de bières ingurgitées...). On regarde le négatif en visualisant le résultat final. Et il faut bien admettre que le post traitement permet de rattraper des bévues et peut-être d'ouvrir d'autres horizons qui tiennent la route. A la base il y a quand même le film et le cube qui aident bien à la manoeuvre. On ne part pas d'une feuille vierge mais d'une proposition concrète bien plus riche, selon moi, que ce que propose un capteur. Je dois vous avouer que cette série aurait été intirable sans le secours du scan et de Photoshop. Ca a quand même du bon et m'a permis de découvrir des choses intéressantes.

Sur ce coup là j'ai eu l'arrière train bordé de nouilles, je n'ai fait que prendre la lecture de la Lunasix F (f16 à 100 iso), et de grassement la gaver de lumière (à f4...) parce que j'ai lu la valeur IL et non pas là où était indiquée l'ouverture requise en mode flash... Mais c'est l'objet d'un autre fil. J'ai donc dû explorer un peu plus le méandres du post traitement sous toshop. Et bien c'est quand même plutôt cool au risque d'en décevoir certains qui collent de bien plus près que moi à la tradition. Je m'en excuse d'avance.

C'est maintenant que les choses sérieuses commencent. Ne serait-ce que parvenir à reproduire ce résultat.