Pour les piles, de nombreux appareils des années 60/70 utilisaient des piles au mercure, elles n'ont pas la même tension que les alcalines mais la tension reste bien constante jusqu'à la mort de la pile. C'est pour ça que les constructeurs ont utilisé ces piles qui permettent de faire des circuits très simples pour la mesure. De nos jours, on peut les remplacer par des piles pour appareils auditifs qui ont des caractéristiques similaires mais une durée de vie plus courte.
Dans les bas de gamme de l'époque, on trouve les Zenit russes et les Praktica est-allemands. Le Zenit, faut la passion, viseur étroit, obturateur limité, fiabilité douteuse (prompt à le "mort subite", il marche, le lendemain, plus rien, sans rien faire

). Les praktica, c'est meilleur mais ça reste du pas trop cher...
Mon chouchou, c'est le spotmatic. Il prend n'importe quelle pile grâce à un circuit de mesure plus élaboré. Il est beau, c'est une excellente mécanique de la meilleure époque, les années 60(tout-métal, électronique minimum, fonctionne sans pile). L'exposition se règle à l'aide d'une aiguille dans le viseur, quand elle est droite. c'est bon, si elle pointe sur + ou - il faut ajuster en changeant la vitesse ou en fermant le diaph.
Bon, le viseur du spotmatic n'est pas excessivement lumineux mais il est diablement précis! De plus, il reste largement utilisable avec des optiques de f/3.5!
Auprès du vendeur, vérifier:
L'état général; fuir les appareils présentants de gros coups et traces de chocs. De l'usure sur les angles est normale (surtout sur les boîtiers noirs, ce qui leur confère un charme certain) et indique l'usure de l'appareil, un boîtier noir avec 5mm de laiton de chaque côté des arêtes a probablement été très sollicité. Avantage, il devrait encore fonctionner fort bien mais sera sûrement irréparable en cas de panne car complètement rincé. (un appareil comme neuf aura vraisemblablement très peu servi et moisi au fond d'un placard, il a de fortes chances d'être tout gommé. Il y a un juste milieu entre les deux. Regarder les vis, si elles ont des traces de tournevis, l'appareil a été bricolé, à éviter si pas de preuve de réparation par un pro. la présence d'accessoires comme le sac tout-prêt d'origine et la sangle sont souvent signe d'utilisateur soigneux et que l'appareil n'a pas séjourné (i.e moisi) très longtemps sur l'étagère d'un collectionneur (qui adorent virer les sangles...). Jeter un œil sur le miroir, pas de traces de frottement ni de mousse pourrie.
L'obturateur; regarder l'état des rideaux, bien lisses, pas de torsion ou de trous/plis. Ouvrir le dos de l'appareil, mettre le barillet de vitesses sur "1", armer, déclencher, l'obturateur doit s'ouvrir pendant 1 seconde très précisément et les rideaux doivent avoir un mouvement rapide et net, pas d'hésitation ("flap-djiiiiiii-flap"). Rien que ça te donne une bonne idée générale de l'état mécanique. Tester aussi toutes les autres vitesses, les chiffres sont des fractions de seconde, 60 signifie 1/60 sec.
Le retardateur; ce test est terrible pour un appareil un peu endormi, car il le bloque si la minuterie est gommée! Actionner le levier du retardateur (souvent main droite, à côté de l'objectif) et le déclencher, soit par un petit bouton, soit par le déclencheur, il doit faire un petit bruit mécanique pendant environ 10 sec puis déclencher l'obturateur.
Bon, on a testé le boîtier, on peut passer à l'objectif! Essayer de fermer le diaphragme, mettre sur la plus petite ouverture, souvent f/22. et appuyer sur le téton à l'arrière, les lamelles doivent être
sèches et fermer sans soucis. Regarder à travers, pas de traces sur les lentilles. Un coup sur le porte filtre (le filetage à l'avant) n'est pas trop grave en soi mais il empêche de mettre des filtres et est tout de même signe d'un appareil violenté.
Le plus délicat à tester est le posemètre, il faut se munir de la pile correspondant à l'appareil et comparer les valeurs à celles fournie par une référence (une cellule à main ou un appareil numérique) Je ne peux pas donner un protocole précis car ça varie selon les appareils.