Couleur ou N&B, par mauvais temps ?

[hyperfocale]

Bonjour,

Lu, dans un livre qui n'a rien à voir avec la photographie, mais plutôt avec les voyages : quand le temps n'est pas propice aux images en couleur (il pleut, etc.), utiliser du N&B est un bon moyen de "sauver" ses images, qui seront belles, même par très mauvais temps.

Comment interpréter ce conseil ?

On peut dire qu'effectivement par temps peu ensoleillé, il se produit plusieurs phénomènes qui rendent les images en couleur moins "percutantes" : moindre saturation des couleurs, et aussi une dérive de la tonalité générale vers une température de couleur trop élevée, d'où une dominante bleue, pas très agréable.

Comme la pellicule N&B met en relief les contrastes et les différences de tonalité de gris, en lieu et place des plages de couleurs, ce type de film est quasiment insensible aux écarts de températures de couleurs, et même par mauvais temps, les contrastes demeurent.

Et s'il n'y a pas beaucoup de contraste, en plus (brouillard, temps très couvert et très gris) ?

Et bien, cela donne aussi une "atmosphère" à des images N&B, pourvu que l'on trouve le bon angle, le bon cadrage, le bon sujet.

Cordialement.

[mathieu hm]

Tellement vrai !

[zorglub]

il est logique de penser que lorsque les couleurs sont délavées par la météo le noir et blanc est plus adapté mais très souvent, les tons peuvent avoir un beau rendu pastel que les films couleur surtout inversibles, sont les seuls à pouvoir exploiter.
un paysage dans la brume en NB rendra souvent une impression dramatique, la couleur suggérera plutôt la douceur et la quiétude.
dès lors, il est très hasardeux de tirer une "règle" à ce sujet, le photographe doit comme pour toutes situations se poser la question de ce qu'il veut montrer et comment rendre l'émotion du moment.

[Papouleu]

Bonjour, le plus sage des belges a parlé! couleur pour le beau temps et n&b pour le mauvais, quelle revue a osée pondre une telle ânerie.
j'ai pris d'excellentes photos sous la pluie et en couleur, qui ont données d'excellents résultat mais nullissimement banales quand je les ai refaitres quelques jours plus tard sous le soleil.
La couleur a trop été souvent associée à couleur claquantes, contrastes de couleurs exagérés (style capot de Testarossa sur fond jaune, etc), de aysages aux ciels bleu et aux eaux transparentes, tout ce qu'il faut pour vendre un magasine ou un voyage.
Quid dans le réalité? Le ciel bleu profond se rencontre couramment ... en haute montagne. En Provence, on en voit un petit bout de temps en temps, dos au soleil et par jour de Mistral. Sinon, il faut mettre des lunettes polarisantes sur le nez et un filtre du même nom sur l'objectif et s'orienter d'une certaine façon par rapport au soleil.
A vous de faire le choix entre des photos artificielles et la réalité.

[hyperfocale]

Bonsoir,

A titre personnel, nous considérons que le plus gros inconvénient du temps couvert, en matière de photographie couleur, c'est le très fort décalage de la température de couleur, parfois plus de 10 000°, alors que le film est équilibré pour 5500° à 6500°.

Or, autant un décalage vers les basses températures de couleur : 4500°, 3500°, est bien accepté et agréable à la vue, autant les couleurs tirant sur le bleuâtre sont peu flatteuses.

Bien sûr, on peut utiliser des filtres compensateurs de couleur, mais ils sont chers, nombreux, et bien les choisir implique de recourir à un thermocolorimètre, fonction que permet certains posemètres, avec un accessoire spécifique.

Cordialement.

[Papouleu]

Bonsoir, un bon tireur ou une machine bien réglée compense cela sans aucun problême. La dominante bleue ne sera pas aussi importante que la orange, dans le cas d'une photo prise à la lumière tungstène.
Donc, je pense qu'il vaut mieux éviter de lire la rubrique photo du magazine Elle!
Et les diapos, me rétorquerez vous!

[Medved]

quand le temps n'est pas propice aux images en couleur (il pleut, etc.), utiliser du N&B est un bon moyen de "sauver" ses images, qui seront belles, même par très mauvais temps.

Pas d'accord
Il n'y a pas de règle
Un temps couvert peut gommer les contrastes et l'aspect graphique d'une scène, qui même en n&b apparaîtra fadasse et grisâtre, bref, sans intérêt.

J'en arriverais même parfois à faire l'inverse, n&b par beau temps et couleur quand ca se couvre.

Et puis parfois le temps et la lumière sont tellement nuls qu'il faut s'avoir s'abstenir de faire une photo dont on sait pertinemment qu'elle ne donnera rien.

[hyperfocale]

Bonsoir, un bon tireur ou une machine bien réglée compense cela sans aucun problême. La dominante bleue ne sera pas aussi importante que la orange, dans le cas d'une photo prise à la lumière tungstène.
Donc, je pense qu'il vaut mieux éviter de lire la rubrique photo du magazine Elle! :lol:
Et les diapos, me rétorquerez vous! :roll:

Bonsoir,

Et justement, nous sommes un pratiquant quasi-exclusif du film diapositif...

Cordialement.

[Papouleu]

Bonsoir, j'en étais certain!
mais j'ai fait des diapos par temps couvert et je n'avions point remarqué de dominante désagréable! ne lisez donc plus la rubrique photo de Elle!

[hyperfocale]

Bonjour,

Si l'oeil est très sensible aux différences de luminosité, de contraste, de formes, etc., il l'est netteemnt moins à la température de couleur.

C'est ce phénomène qui fait qu'une feuille de papier blanc est "vue" blanche, que ce soit à la lumière du jour, à la lumière artificielle, voire à la lueur d'une bougie.

Nous avons, dans le cerveau, un système qui corrige automatiquement, et jusqu'à un certain point, la balance des couleurs.

Ayant en mémoire qu'une feuille de papier blanc est blanche, nous avons tendance à la voir telle, même si ce n'est plus le cas (température de couleur nettement décalée, par rapport à 6500° environ).

C'est ainsi que les gens sont surpris des couleurs de leurs épreuves papier, par rapport à ce qu'ils avaient vu et ressenti, dans le viseur de leur appareil.

L'exemple typtique, c'est la vue à la lumière artificielle (2700°), qui semble un peu "chaude" à l'oeil nu et dans le viseur, et qui se révèle nettement jaunâtre une fois tirée sur papier couleur.

Par contre, avec de l'habitude, on peut rétablier cette faculté de voir les dérives colorimétriques, même quand elles sont peu prononcées.

Pas obligatoirement pour y remédier, à force de filtres compensateurs, mais au moins pour en être conscient, pouvoir en jouer, et surtout savoir à l'avance comment cela sera rendu en photographie.

Cordialement.