Pour avoir un M3 (ex)DS, un M4 et un M4-2 tous trois révisés (par Leica Suisse pour les deux premiers, Roleiz pour le dernier).
Le M3 DS (double-armement) est au-dessus du lot niveau sensation mécanique à cause des freins aux deux rideaux (les modèles suivants omettront le frein au second rideau pas nécessaire à la prise de vue) si je me trompe pas. Le déclenchement est vraiment soyeux. Par contre, le mien doit avoir un décollement de prismes dans le viseur car le patch du télémètre est très difficile à voir. Et vu qu'il n'y a plus de pièces de rechange, ben c'est mort. Si on ajoute l'absence de cadre 35, c'est loin d'être idéal.
Le M4 est très bon, le viseur contrasté avec les cadres les plus utilisés (35-135 / 50 / 90) et structurellement, il a pas mal d'éléments communs aux autres M qui en font un appareil plus facilement réparable. Rien de spécifique à dire, c'est une machine simple et efficace.
Le M4-2 omet le retardateur (utile ou pas, à toi de voir, perso il m'a servi quelque fois avec le M4 et manqué quelque fois avec le M4-2...) mais ajoute un sabot flash synchronisé. Ça m'a servi une fois dans un shooting ou un ami avait des flashs déportés (c'est aussi la seule fois ou la fonction flashmètre de la digiflash m'a servi, d'ailleurs). Les questions de fiabilité à l'époque ont pour moi été réglées depuis longtemps en SAV et par sélection naturelle (les mauvais éléments ont de fortes chances d'avoir fini à la casse en quarante ans). Le soucis de "flare dans le viseur" est aisément résolu en... réalignant son œil dans l'axe optique du viseur. Si, si, ça marche dans 90% des cas au moins
Quand aux questions de "mécanique moins raffinée", ça dépend plus de l'état de l'appareil que de tout autre chose après 40-50 ans. Un M4-2 choyé par un papi fortuné pour ses photos de vacances et révisé récemment sera mieux en main qu'un M4 rincé par un reporter qui descendait de la pelloche au kilomètre sur tous les fronts.
Bref, si les différences entre modèles sont subtiles, le critère de choix dominant doit être L'ETAT, L'ETAT, L'ETAT (oui, trois fois). Personne n'a envie d'acheter plein pot un appareil rincé/gommé pour se retrouver avec en plus une facture de 250 balles et/ou un réparateur qui t'annonce que ton appareil ne sera jamais excellent car trop usé/accidenté. Un appareil normalement usagé est plutôt bon signe, il a des chances d'avoir servi régulièrement car fonctionnant bien et de ne pas être gommé.
Après c'est que du bonheur à l'usage si on reste dans ce pour quoi il a été conçu. Pas de macro, pas de trop longue focale(le cadre 135 est une grosse blague à mon avis). Un Leica M, c'est pas polyvalent, il y a les systèmes réflex pour ça.