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Un peu de légèreté...

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MMP
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Re: Un peu de légèreté...

Message par MMP »

Aux admirateurs de lune
Les nuages parfois
Offrent une pause

Basho
tErU
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Re: Un peu de légèreté...

Message par tErU »

dès que j'apercois un ruisseau et des montagnes mes yeux malades s'équarquillent

où que je marche mes sandales en paille effleurent la mousse épaisse

de tous les objets de ma vie m'etant déjà debarassé,
je n'emporte que mes pinceaux et mes ustensiles pour le thé


Lu Yu
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MMP
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Re: Un peu de légèreté...

Message par MMP »

Temple de montagne
Bien tôt sur la pierre à encre
Vient le premier gel

Buson
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Pierre-Yves
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La Mer

Message par Pierre-Yves »

La mer brille
comme une coquille ;
on a envie de la pêcher.

La mer est verte,
la mer est grise,
elle est d'azur,
elle est d'argent et de dentelle.


Paul Fort
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Lexman
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Re: Un peu de légèreté...

Message par Lexman »

eh ben moi je vous en offre au quotidien dans ma signature :D , c'est tiré des fleurs du mal

"A une passante" :

La rue assourdissante autour de moi hurlait.
Longue, mince, en grand deuil, douleur majestueuse,
Une femme passa, d'une main fastueuse
Soulevant, balançant le feston et l'ourlet ;

Agile et noble, avec sa jambe de statue.
Moi, je buvais, crispé comme un extravagant,
Dans son oeil, ciel livide où germe l'ouragan,
La douceur qui fascine et le plaisir qui tue.

Un éclair... puis la nuit ! - Fugitive beauté
Dont le regard m'a fait soudainement renaître,
Ne te verrai-je plus que dans l'éternité ?

Ailleurs, bien loin d'ici ! trop tard ! jamais peut-être !
Car j'ignore où tu fuis, tu ne sais où je vais,
Ô toi que j'eusse aimée, ô toi qui le savais !

CB.
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claude_e
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Re: Un peu de légèreté...

Message par claude_e »

"La rivière de ce soir est lisse et calme
Les fleurs du printemps s'épanouissent
Le courant emporte la lune
La marée ramène les étoiles"

Empereur Yang (7ème siècle)
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Pierre-Yves
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Re: Un peu de légèreté...

Message par Pierre-Yves »

Lexman a écrit : "A une passante"
Les Passantes d'Antoine Pol (plus tard mis en musique par G. Brassens)

Je veux dédier ce poème
A toutes les femmes qu'on aime
Pendant quelques instants secrets
A celles qu'on connaît à peine
Qu'un destin différent entraîne
Et qu'on ne retrouve jamais

A celle qu'on voit apparaître
Une seconde à sa fenêtre
Et qui, preste, s'évanouit
Mais dont la svelte silhouette
Est si gracieuse et fluette
Qu'on en demeure épanoui

A la compagne de voyage
Dont les yeux, charmant paysage
Font paraître court le chemin
Qu'on est seul, peut-être, à comprendre
Et qu'on laisse pourtant descendre
Sans avoir effleuré sa main

A la fine et souple valseuse
Qui vous sembla triste et nerveuse
Par une nuit de carnaval
Qui voulut rester inconnue
Et qui n'est jamais revenue
Tournoyer dans un autre bal

A celles qui sont déjà prises
Et qui, vivant des heures grises
Près d'un être trop différent
Vous ont, inutile folie,
Laissé voir la mélancolie
D'un avenir désespérant

A ces timides amoureuses
Qui restèrent silencieuses
Et portent encor votre deuil
A celles qui s'en sont allées
Loin de vous, tristes esseulées
Victimes d'un stupide orgueil.

Chères images aperçues
Espérances d'un jour déçues
Vous serez dans l'oubli demain
Pour peu que le bonheur survienne
Il est rare qu'on se souvienne
Des épisodes du chemin

Mais si l'on a manqué sa vie
On songe avec un peu d'envie
A tous ces bonheurs entrevus
Aux baisers qu'on n'osa pas prendre
Aux coeurs qui doivent vous attendre
Aux yeux qu'on n'a jamais revus

Alors, aux soirs de lassitude
Tout en peuplant sa solitude
Des fantômes du souvenir
On pleure les lèvres absentes
De toutes ces belles passantes
Que l'on n'a pas su retenir
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charan
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Re: Un peu de légèreté...

Message par charan »

superbe texte, dans sa version originale (G.B. n'a pas chanté le carnaval)
Antoine Pol est mort "inconnu", 3 jours avant que Gibraltar, le fidèle bras droit de Georges, ne le retrouve pour lui demander l'autorisation de faire une chanson de son poème.

ce texte superbe a aussi été chanté par Cabrel. je suis moyennement fan du berger des notes d'habitude, mais là c'est du grrand, très grand...
c'est sur l'album "ils chantent Brassens" (un recueil de pépites: Balasko chantant "la complainte des filles de joie" ou Léotard "Saturne"...).
TheMaxou
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Re: Un peu de légèreté...

Message par TheMaxou »

Merci Pierre-Yves. J'aime beaucoup aussi le poème de François Villon mis en musique par Brassens La ballade des dames du temps jadis.

Pour changer un tout petit peu de registre... Le Palindrome de G. Perec

Trace l’inégal palindrome. Neige. Bagatelle, dira Hercule. Le brut repentir, cet écrit né Perec. L’arc lu pèse trop, lis à vice-versa.
Perte. Cerise d’une vérité banale, le Malstrom, Alep, mort édulcoré, crêpe porté de ce désir brisé d’un iota. Livre si aboli, tes sacres ont éreinté, cor cruel, nos albatros. Être las, autel bâti, miette vice-versa du jeu que fit, nacré, médical, le sélénite relaps, ellipsoïdal.
Ivre il bat, la turbine bat, l’isolé me ravale : le verre si obéi du Pernod - eh, port su ! - obsédante sonate teintée d’ivresse.
Ce rêve se mit - peste ! - à blaguer. Beh ! L’art sec n’a si peu qu’algèbre s’élabore de l’or évalué. Idiome étiré, hésite, bâtard replié, l’os nu. Si, à la gêne secrète verbe nul à l’instar de cinq occis-, rets amincis, drailles inégales, il, avatar espacé, caresse ce noir Belzebuth, ô il offensé, tire !
L’écho fit (à désert) : Salut, sang, robe et été.
Fièvres.
Adam, rauque; il écrit : Abrupt ogre, eh, cercueil, l’avenir tu, effilé, génial à la rue (murmure sud eu ne tire vaseline séparée; l’épeire gelée rode : Hep, mortel ?) lia ta balafre native.
Litige. Regagner (et ne m'…).
Ressac. Il frémit, se sape, na ! Eh, cavale! Timide, il nia ce sursaut.

Hasard repu, tel, le magicien à morte me lit. Un ignare le rapsode, lacs ému, mixa, mêla :
Hep, Oceano Nox, ô, béchamel azur ! Éjaculer ! Topaze !
Le cèdre, malabar faible, Arsinoë le macule, mante ivre, glauque, pis, l’air atone (sic). Art sournois : si, médicinale, l’autre glace (Melba ?) l’un ? N’alertai ni pollen (retêter : gercé, repu, denté…) ni tobacco.
Tu, désir, brio rimé, eh, prolixe nécrophore, tu ferres l’avenir velu, ocre, cromant-né ?
Rage, l’ara. Veuglaire. Sedan, tes elzévirs t’obsèdent. Romain ? Exact. Et Nemrod selle ses Samson !
Et nier téocalli ?
Cave canem (car ce nu trop minois - rembuscade d’éruptives à babil - admonesta, fil accru, Têtebleu ! qu’Ariane évitât net.
Attention, ébénier factice, ressorti du réel. Ci-gît. Alpaga, gnôme, le héros se lamente, trompé, chocolat : ce laid totem, ord, nil aplati, rituel biscornu; ce sacré bédeau (quel bât ce Jésus!). Palace piégé, Torpédo drue si à fellah tôt ne peut ni le Big à ruer bezef.
L’eugéniste en rut consuma d’art son épi d’éolienne ici rot (eh… rut ?). Toi, d’idem gin, élèvera, élu, bifocal, l’ithos et notre pathos à la hauteur de sec salamalec ?
Élucider. Ion éclaté : Elle ? Tenu. Etna but (item mal famé), degré vide, julep : macédoine d’axiomes, sac semé d’École, véniel, ah, le verbe enivré (ne sucer ni arrêter, eh ça jamais !) lu n’abolira le hasard ?
Nu, ottoman à écho, l’art su, oh, tara zéro, belle Deborah, ô, sacre ! Pute, vertubleu, qualité si vertu à la part tarifé (décalitres ?) et nul n’a lu trop s’il séria de ce basilic Iseut.

Il a prié bonzes, Samaritain, Tora, vilains monstres (idolâtre DNA en sus) rêvés, évaporés :
Arbalète (bètes) en noce du Tell ivre-mort, émeri tu : O, trapu à elfe, il lie l’os, il lia jérémiade lucide. Petard ! Rate ta reinette, bigleur cruel, non à ce lot ! Si, farcis-toi dito le coeur !
Lied à monstre velu, ange ni bête, sec à pseudo délire : Tsarine (sellée, là), Cid, Arétin, abruti de Ninive, Déjanire..
Le Phenix, eve de sables, écarté, ne peut égarer racines radiales en mana : l’Oubli, fétiche en argile.
Foudre.
Prix : Ile de la Gorgone en roc, et, ô, Licorne écartelée,
Sirène, rumb à bannir à ma (Red n’osa) niére de mimosa :
Paysage d’Ourcq ocre sous ive d’écale;
Volcan. Roc : tarot célé du Père.
Livres.
Silène bavard, replié sur sa nullité (nu à je) belge : ipséité banale. L' (eh, ça !) hydromel à ri, psaltérion. Errée Lorelei…
Fi ! Marmelade déviré d’Aladine. D’or, Noël : crèche (l’an ici taverne gelée dès bol…) à santon givré, fi !, culé de l’âne vairon.
Lapalisse élu, gnoses sans orgueil (écru, sale, sec). Saluts : angiome. T’es si crâneur !



Rue. Narcisse ! Témoignas-tu ! l’ascèse, là, sur ce lieu gros, nasses ongulées…
S’il a pal, noria vénale de Lucifer, vignot nasal (obsédée, le genre vaticinal), eh, Cercle, on rode, nid à la dérive, Dédale (M.. !) ramifié ?
Le rôle erre, noir, et la spirale mord, y hache l’élan abêti : Espiègle (béjaune) Till : un as rusé.
Il perdra. Va bene.
Lis, servile repu d’électorat, cornac, Lovelace. De visu, oser ?
Coq cru, ô, Degas, y’a pas, ô mime, de rein à sonder : à marin nabab, murène risée.
Le trace en roc, ilote cornéen.
O, grog, ale d’elixir perdu, ô, feligrane! Eh, cité, fil bu !
ô ! l’anamnèse, lai d’arsenic, arrérage tué, pénétra ce sel-base de Vexin. Eh, pèlerin à (Je : devin inédit) urbanité radicale (elle s’en ira…), stérile, dodu.
Espaces (été biné ? gnaule ?) verts.
Nomade, il rue, ocelot. Idiot-sic rafistolé : canon ! Leur cruel gibet te niera, têtard raté, pédicule d’aimé rejailli.
Soleil lie, fléau, partout ire (Métro, Mer, Ville…) tu déconnes. Été : bètel à brasero. Pavese versus Neandertal ! O, diserts noms ni à Livarot ni à Tir ! Amassez.
N’obéir.
Pali, tu es ici : lis abécédaires, lis portulan : l’un te sert-il ? à ce défi rattrapa l’autre ? Vise-t-il auquel but rêvé tu perças ?
Oh, arobe d’ellébore, Zarathoustra! L’ohcéan à mot (Toundra ? Sahel ?) à ri : Lob à nul si à ma jachère, terrain récusé, nervi, née brève l’haleine véloce de mes casse-moix à (Déni, ô !) décampé.
Lu, je diverge de ma flamme titubante : une telle (étal, ce noir édicule cela mal) ascèse drue tua, ha, l’As.
Oh, taper ! Tontes ! Oh, tillac, ô, fibule à rêve l’Énigme (d’idiot tu) rhétoricienne.
Il, Oedipe, Nostradamus nocturne et, si né Guelfe, zébreur à Gibelin tué (pentothal ?), le faiseur d’ode protège.
Ipéca… : lapsus.
Eject à bleu qu’aède berça sec. Un roc si bleu ! Tir. ital. : palindrome tôt dialectal. Oc ? Oh, cep mort et né, mal essoré, hélé. Mon gag aplati gicle. Érudit rosse-récit, ça freine, benoit, net.
Ta tentative en air auquel bète, turc, califat se (nom d’Ali-Baba !) sévit, pure de - d’ac ? - submersion importune, crac, menace, vacilla, co-étreinte…

Nos masses, elles dorment ? Etc… Axé ni à mort-né des bots. Rivez ! Les Etna de Serial-Guevara l’égarent. N’amorcer coulevrine.
Valser. Refuter.
Oh, porc en exil (Orphée), miroir brisé du toc cabotin et né du Perec : Regret éternel. L’opiniâtre. L’annulable.
Mec, Alger tua l’élan ici démission. Ru ostracisé, notarial, si peu qu’Alger, Viet-Nam (élu caméléon !), Israël, Biafra, bal à merde : celez, apôtre Luc à Jéruzalem, ah ce boxon ! On à écopé, ha, le maximum !

Escale d’os, pare le rang inutile. Métromane ici gamelle, tu perdras. Ah, tu as rusé! Cain! Lied imité la vache (à ne pas estimer) (flic assermenté, rengagé) régit.
Il évita, nerf à la bataille trompé.
Hé, dorée, l’Égérie pelée rape, sénile, sa vérité nue du sérum : rumeur à la laine, gel, if, feutrine, val, lieu-créche, ergot, pur, Bâtir ce lieu qu’Armada serve : if étété, éborgnas-tu l’astre sédatif ?
Oh, célérités ! Nef ! Folie ! Oh, tubez ! Le brio ne cessera, ce cap sera ta valise; l’âge : ni sel-liard (sic) ni master-(sic)-coq, ni cédrats, ni la lune brève. Tercé, sénégalais, un soleil perdra ta bétise héritée (Moi-Dieu, la vérole!)

Déroba le serbe glauque, pis, ancestral, hébreu (Galba et Septime-Sévère). Cesser, vidé et nié. Tetanos. Etna dès boustrophédon répudié. Boiser. Révèle l’avare mélo, s’il t’a béni, brutal tablier vil. Adios. Pilles, pale rétine, le sel, l’acide mercanti. Feu que Judas rêve, civette imitable, tu as alerté, sort à blason, leur croc. Et nier et n’oser. Casse-t-il, ô, baiser vil ? à toi, nu désir brisé, décédé, trope percé, roc lu. Détrompe la. Morts : l’Ame, l’Élan abêti, revenu. Désire ce trépas rêvé : Ci va ! S’il porte, sépulcral, ce repentir, cet écrit ne perturbe le lucre : Haridelle, ta gabegie ne mord ni la plage ni l’écart.

Georges Perec
Au Moulin d’Andé, 1969
tErU
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Re: Un peu de légèreté...

Message par tErU »

Qu'est ce que j'comprends ? j'suis la qu'pour signer l'autographe ?
Carpette à la télé, et faire le pantin d'vant les photographes
Dans les dérapages d'auto graves, ma renommée naît à NY
Dans l'D et s'propage bientôt sur d'un phonographe
Moi et ma trempe, pas d'Sony ni d'Phonogram
J'affute mes armes là ou s'vend la coke en kilogrammes
Tellement j'ai la dalle, j'pyrograve, mes rimes oscillent au grave
Lave dans mes veines, tous s'rappellent d'moi comme d'un mino brave
Cul sur les marches 36 et Neptune Avenue, paumes de mains vers l'ciel, priant,
Hélas le miracle n'est pas venu
Ainsi coule ma routine, weed et cornflakes
Des potes s'évaporent d'la surface, dommage, cette vie est complexe
Alors j'm'évade casque Koss sur les lobes, gloire à la fraude
J'traverse Brooklyn comme on traverse le globe
Dans l'Hip Hop j'crois en la puissance de la prod, en la puissance de la prose,
Et pas qu'on rappe mieux quand on s'touche le zob
C'est c'que disait petit john, Aujourd'hui il est mort, moi j'm'en sors, putain,
J'pense à sa femme et ses mômes à fond dans les rues d'East-Ny,
G-Rap dans l'poste, michtonneuses "Pazza vita e Note"
P'tit rital dans le ghettos d'la grosse pomme, tout jeune on rêve d'amour
Et on s'tape qu'des grosses connes
Acheter les phillies raide au comptoir des drugstores,
On parle fort mais faut savoir s'tenir
Quand les merdes rappliquent, ça part fort, c'est la ou j'ai fait mes classes
Coney Island 36eme rue Nerfs de glace mec.
Acceptes ou deteste le son, j'en ai rien a foutre de toute façon



C'est New York City transit, la ou la vibes naît
Ou l'énergie du rap s'construit,
Imbrications de phrases complexes et de métaphores,
A Fort greene : tranches de vie, ici combien l'espoir mange de vies ?



Entre taf et java, les coups d'fil à ma mère pour voir si ça va,
j'brûle mon temps dans l'park
On tape le foot avec les jamaïcains, gratte 2 côtes au barbecue,
gratte ces premières notes,
Le dos sur un érable. coup d'buttoir dans un quartier minable,
J'entraîne mes synapses, apprécie mes laps, de temps d'bonheur formidable,
brown bag et bière avec Derreck au Keyfood
Une voiture banalisée, ça regarde mal, qu'est ce qu'ils foutent
Descend à la 31è p'tain làbas qu'estce qu'ils shootent
Croise des équipes lourdes, les Jeep s'roulent
ça parle de "crack et Loot" Eté 87, nuits d'fou
Scott la Rock perd la vie dans l'Bronx, (Allah rah mou)
Nous on traîne à Nathans, c' est midi pile ouais
On entend l'bruit des glocks, et l'chauffeur qui braille : last stop stillwell
C'est NYC transit, 2 ans et demi d'ma vie ou les ans
sont des jetons luisants qui s'dépensent vite
Ma mémoire lie ces rimes éparses, comparses, d'la revanche
D'un gosse aux 1000 stygmates marque d'un départ dégueulasse
Qui était là quand j'tombais à part Aïcha ?
Qui souriait à ma gueule de craps, en c'temps là, AKH n'était pas official
Affiche ça, fais le savoir
Comme à ces putes qui ignorent qu'ils sont la grâce à Richard
Pour nos rêves commums, mon style verse des larmes
aussi charge un bac de maxis à l'Eden et lis ça
Les trains portent nos délires, dans c'dédale, superbe caravane
Dieu sait ou ça ramène, si j'crois les paramètres, apparement ça rame
Par respect j'mets du vrai dans l'histoire
Et narre un des plus beaux volets dans l'rap qui sait.

Akhenaton - NYC Transit, sur l'album Sol Invictus.
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Pierre-Yves
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Re: Un peu de légèreté...

Message par Pierre-Yves »

Les Belles Familles

Louis I
Louis II
Louis III
Louis IV
Louis V
Louis VI
Louis VII
Louis VIII
Louis IX
Louis X (dit le Hutin)
Louis XI
Louis XII
Louis XIII
Louis XIV
Louis XV
Louis XVI
Louis XVIII
Et plus personne plus rien...
qu'est-ce que c'est que ces gens-là
qui ne sont pas foutus
de compter jusqu'à vingt ?


J. Prévert

Désolé, plus de haïku en stock :wink:
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Re: Un peu de légèreté...

Message par Lexman »

Ah Prévert ...
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Re: Un peu de légèreté...

Message par TheMaxou »

Excellent Pierre-Yves ce petit poème du matin !
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Re: Un peu de légèreté...

Message par charan »

"apprendre à voir les détails les plus simples.
Mais ceux qui expriment tout et qui éclairent l'essentiel:
le détail qui exprime l'ensemble,
le petit geste qui explique le mouvement,
le fléchissement du doigt qui suggère l'état d'âme,
l'expression de l'individu qui parle de la foule,
l'infiniment petit qui raconte le grand,
le regard de l'autre qui dit son angoisse ou sa joie.
apprendre à conserver l'éphémère, à fixer le regard.

je n'aime pas les choses très éclatantes, mais la sobriété...
il ne s'agit pas d'aimer bien, il faut être ému.
[...] dépasser l'anecdote, dégager le calme, le recueillement."


ces mots sont de Sabine Weiss, dont reporter sans frontière publie cette année les photo dans son opus annuel. c'est classique, sobre, beau et profond. un regard pénétrant, acide et tendre.
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Re: Un peu de légèreté...

Message par hopla »

De la légerété encore :

Quand elle danse avec le pas lourd des chameaux
On se dit que parler ferait mieux son affaire
Hélas, à peine a-t-elle dit deux mots
Que c'est la danseuse qu'on préfère


J'ai oublié l'auteur
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Pierre-Yves
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Re: Un peu de légèreté...

Message par Pierre-Yves »

Pas d'envie de légèreté ce soir :| :( :| :? :|

Allez hop !

Strange Fruits

Southern trees bear strange fruit,
Blood on the leaves and blood at the root,
Black bodies swinging in the southern breeze,
Strange fruit hanging from the poplar trees.

Pastoral scene of the gallant south,
The bulging eyes and the twisted mouth,
Scent of magnolias, sweet and fresh,
Then the sudden smell of burning flesh.

Here is fruit for the crows to pluck,
For the rain to gather, for the wind to suck,
For the sun to rot, for the trees to drop,
Here is a strange and bitter crop.


De préférence chantée par lady Day...
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Re: Un peu de légèreté...

Message par Georgesh »

Epoque KKK
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Re: Un peu de légèreté...

Message par claude_e »

Georgesh a écrit :Epoque KKK
oui et glacial...
trempette
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Re: Un peu de légèreté...

Message par trempette »

Lu dans un livre sur la chaîne du Mont Blanc que j'aime beaucoup, quelques petits mots d'alpinistes, guides... J'espère que je suis bien dans le sujet.

Une technique exaltée par le chant
du coeur ne peut qu'ennoblir
la grandeur du splendide Mt Blanc

Shiro Shirahata
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Re: Un peu de légèreté...

Message par tErU »

Pierre-Yves a écrit :Pas d'envie de légèreté ce soir :| :( :| :? :|

Allez hop !

Strange Fruits

Southern trees bear strange fruit,
Blood on the leaves and blood at the root,
Black bodies swinging in the southern breeze,
Strange fruit hanging from the poplar trees.

Pastoral scene of the gallant south,
The bulging eyes and the twisted mouth,
Scent of magnolias, sweet and fresh,
Then the sudden smell of burning flesh.

Here is fruit for the crows to pluck,
For the rain to gather, for the wind to suck,
For the sun to rot, for the trees to drop,
Here is a strange and bitter crop.


De préférence chantée par lady Day...
ma version preférée est celle de Nina Simone... tout de meme...

et je vous invite à decouvrir celle ci :

http://mfteruproject.free.fr/music/Vrac ... 0fruit.mp3


tErU
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