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ka.mera a écrit :Je lisais plus haut que certains d'entre vous sont sensibles a la qualité de la photo dans les films...
il y a qq temps je suis tombé amoureux de stalker, (ambiance petite ceinture , merci tarabucetta ).
Certains plans du film sont vraiment recherchés, pourléchés, a voir absolument !!!
L'ai vu au cinéma stalker .... redoutable expérience !!!
Depuis j'ai lu le bouquin, qui comme d'hab, est nettement plus compréhensible, et je conseille d'ailleurs de lire le bouquin AVANT le visionnage.
Ce qui est formidable dans l'atmosphère de stalker, c'est la description parfaite de la zone interdite de tchernobyl .... 15 ans avant la catastrophe !!!
Oui ... redoutable experience !!! l'ensemble des amis qui ont assisté a cette projection n'en sont pas ressortis idemne (moi non plus). Je t'envie, le voir en salle de cine a du etre un tres bon moment !
Un film onirique et prenant ou l'ecoulement du temps semble aller et venir. La camera est maniée avec brio et une approche parfois totalement photographique (la sequence du train est tout simplement ahurissante)
Je n'avais pas directement fait le // avec tchernobyl, et c'est vrai que l'on peut aussi y trouver ce caratere premonitoire (meme si le film n'a pas, amha, etait ecrit dans ce sens).
en films/docu plus récent y'a le documentaire sur James Nachtwey : war photographer, avec une camera fixé sur son boitier, on le suit a travers ces reportages... vraiment un excellent documentaire, avec les horreurs de la guerre...
sinon y'a aussi Harrison's flowers, le film tourne autour d'un photographe de guerre disparu, sa femme part a sa recherche, et continue ses reportages...
Pas mal aussi
La cité de dieu, un peu moins tourné sur la photographie, le personnage principal est photographe débutant, et "shoote" les gangs de sa cité du Brésil...
ka.mera : Tu as entièrement raison, le sujet du bouquin dont est issu le film stalker, c'est un no man's land suite à une intervention extra-terrestre ...
Mais quand on lit des témoignages sur chernobyl et voit des photos d'une ville comme pripyat, avec un mélange de zones saines et de "pièges à radiations mortels" qui nécessitent une vigilance au mètre près, la résonnance est troublante !
Nous venons juste de revoir, avec plaisir, malgré l'état moyen de la copie disponible, le film "Blow Up", que nous avons cité initialement, dans ce sujet, comme l'un des meilleurs films (de création) sur la photographie.
Cette opinion a entraîné des réponses diverses, de l'approbation à la réfutation (pour faire simple) de l'intérêt de ce film. Et, nous respectons la diversité de ces sentiments.
Après ce visionnage attentif, il nous semble, cependant, et sauf erreur de notre part, que cette oeuvre cumule les faits suivants (pour rester sur les éléments strictement objectifs, sans jeu de mots) :
Le "héros" est un photographe.
La pratique de la photographie est le fil conducteur de l'histoire.
Les personnages qui gravitent autour du héros ont tous des raisons de le faire, du fait de la photographie (les mannequins, les deux filles, l'ami, l'inconnue mystérieuse...).
Des épreuves photographiques sont le coeur et le révélateur (à tous les sens du terme) d'un mystère.
C'est par toute une série de travaux de laboratoire que ces mêmes images vont donner un commencement d'explication sur ce qui s'est passé lors de leurs prises, et permettre de reconstituer l'enchaînement des évènements qu'elles ont enregistrés.
Il nous semble que, même si d'autres films gravitent autour de la photographie et de l'image, peu, sinon aucun, ne la place aussi intensément dans sa narration.
L'on pourrait aussi songer au "Cameraman" de Buster Keaton, mais il s'agit plus du cinéma que de la photographie, dont cette oeuvre fait son thème.
Pour en revenir à Blow Up mais, cette fois, dans sa dimension esthétique, nous avons remarqué certaines choses, rares dans d'autres films (quels que soient leurs sujets) :
A commencer par une "mise en écran" superbe : cadrages, mouvements, enchaînement des scènes, lumières, décors...
Sur ces points, nous exprimons notre propre sentiment, et d'autres réalisations pourraient être citées, ayant les mêmes qualités (mais pas exprimées de la même façon, chaque film étant unique).
Toutefois, il y a encore d'autre particularités, techniques, très spécifiques à ce film :
Tout d'abord, la prépondérance de l'image sur le son.
En effet, il n'y a pas de musique, ou presque, pour meubler les scènes et traduire des émotions, comme c'est désormais le cas, avec les fims actuels, où tout (danger, romance, angoisse, etc., est plus que lourdement appuyé par la musique d'orchestre, lors de la post-sonorisation).
Certaines longues scènes, de plusieurs minutes à même plus que la dizaine de minutes sont totalement silencieuses ou presque (à peine quelques sons liés à des bruitages eux-mêmes dus à certaines actions : téléphoner, ouvrir ou fermer une porte...).
Il y a aussi des scènes où le son d'ambiance est supprimé, ou tellement atténué, qu'il devient peu perceptible (dans le parc, par exemple).
Du coup, ces instants prennent une densité que ne viennent pas distraire instruments de musique, sons divers, et même paroles ou commentaires du "héros" (par exemple : tous les plans en intérieur, qui sont liés au travail de scrutation des photographies prises dans le parc, de tirages et d'agrandissements successifs des négatifs qui vont finir par révéler ce qu'ils dissimulaient à un premier examen visuel).
Une certaine lenteur (apparente) de l'action (à ces moments) vient encore plus renforcer cette impression. Car, nous mêmes, quand nous nous concentrons vraiment sur quelque chose d'important, nous avons (inconsciemment) tendance à faire abstraction de l'environnement, dont son volet sonore. C'est ce qui est rendu par ces passages.
Pour en finir avec le récit, il y aussi le fait que le mystère qui l'a fait se dérouler, restera sans explication réelle. La partie de tennis "virtuelle" de la toute fin peut être prise comme une illustration et une réflexion sur l'apparence et la réalité. Du coup, toute une réflexion personnelle est possible, grâce à ce récit qui reste à jamais "ouvert", au lieu d'être explicatif et démonstratif.
Mais, en fait, c'est tout le film qui est rempli de messages "silencieux", sur l'image, la vision, l'art, le réel, le subjectif, l'apparence, etc.
Nous avons pu (crû) en discerner certains, et il doit y en avoir bien d'autres...
N'oublions pas, non plus, son climat onirique.
Et puis, il y a toute cette ambiance des "sixties", que nous fûmes juste un peu trop jeune, et trop en province, pour pouvoir en profiter pleinement, à l'époque, dommage...
Pour notre part, nous avons pu l'emprunter, gratuitement, à la médiathèque de la préfecture de notre département, il en est éventuellement de même par chez vous (médiathèque, voire loueur de vidéos).
A propos de "Blow Up", une des meilleures parodies se regarde dans un excellent film de Mel Brooks ...
On y voit le même type de scène : l'agrandissement de la portion d'une image ; Mel Brooks n'agrandit pas qu'un morceau, il agrandit TOUTE la photo qui couvre alors un mur entier !!
Quizz : de quel film s'agit-il ???
canona1 a écrit :UNDER FIRE avec Nick Nolte j'ai pas compris ce film pourquoi Nick Nolte se promène avec 4 camera, J'ai jamais vu ca 2 max c est o.k mais pourquoi 4 ?
et vous quand vous vous promenez combien de camera avez vous
moi deux
canon A-1 24-48 vivitar serie 1 &
canon A-1 100-300 de canon
merci a vous
Bonsoir,
Les photographes de Paris-Match, à la grande époque, avaient au moins un réflex, et plutôt deux (N&B et couleur ; ou bien avec deux sensibilités différentes), mais aussi, parfois, deux Rollei 35 (T ou S), l'un chargé en N&B et l'autre en couleur), toujours dans leurs poches.
Ce qui prouve, au passage, qu'une image faite au Rollei 35, était suffisemment définie pour être impirmée dans l revue...
hyperfocale a écrit :
Ce qui prouve, au passage, qu'une image faite au Rollei 35, était suffisemment définie pour être impirmée dans l revue...
Cordialement.
Tout comme il y a qq temps un photographe sportif pouvait se trimbaler avec un IXUS 400 en plus de sa grosse boiboite a pixel et vendre certaines images faites avec Le pitchounet 4Mp ...
Mais je dérape restons analogiques que diable, et revenons a ce qui a motivé mon post
Ce n'est pas etonnant ! La qualité optique du 35S est tout bonnement impressionnante !!!
Et Harvey Keitel qui photographie chaque matin cette façade à Brooklyn, dans Smoke ? Le film ne traite pas vraiment de photographie mais c'est devenu une mode de faire ce genre de série: on ne compte plus le nombre de personnes qui ont cette démarche pour leur blog ou leur galerie flickr... C'est bien souvent plus ridicule qu'autre chose mais par contre si le sujet est bien choisi on peut obtenir un film interessant en mettant toutes ces photos bout à bout. Et là on se rapproche de ce que l'on peut voir dans certains passages de Koyaanisqatsi qui a été cité plus haut.
Donc je finirai par conclure avec aplomb que Smoke est une sorte de making of de Koyaanisqatsi , et c'est de l'humour bien sûr...
J'ai accumulé beaucoup de fatigue ce wee end, je vais me coucher avant de dire trop de bêtises
Blow Up a été cité à plusieurs reprises comme étant LE film sur la photographie... mais avant d'être un film sur la photographie, Blow Up est surtout un film sur l'obsession. Thématique qui traverse en filigrane quasiment toute la filmographie de Antonioni. Plus tard, Brian de Palma reprendra le même fil conducteur mais remplacera le photographe par un preneur de son. Une partie de la filmographie de Dario Argento revient aussi assez régulièrement avec cette même idée d'obsession d'un élément que l'on a pas saisit au début et qui finira par se révéler (ou pas) à la fin.
Sinon, je ne crois pas avoir vu cité Pecker de John Waters, qui retrace le parcours d'un jeune photographe qui immortalise les membres de sa famille et tout ce qui fait son quotidien dans une banlieue de Baltimore. Il sera alors remarqué par une jeune femme tenant une galerie à New York et qui amènera Pecker à devenir un photographe reconnu dans tout le pays... Un film assez simple, qui n'a pas vraiment d'autres ambitions que de présenter un personnage original un peu dépassé par les événements.
et tous les trentenaires se souviennent de Punky Brewster, orpheline , abandonnée par ses parents à l'âge de 7 ans, puis adoptée par un vieux photographe vivant à Chicago, Henry Warnimont.
Ouais, euh, blow up, ca a mal vieilli non ? Déjà, c'est pas super bien tourné, et pis...honnêtement, la seule fois où je l'ai vu, qu'est-ce que je me suis emmerdé...Je me suis demandé quand le film allait enfin démarrer, jusqu'à ce que je vois le générique de fin....
Cité dans 1001 navets, je crois qu'il trouve sa place bien au chaud des limbes du film moyen-bof. (je vais me faire lyncher).
Non, un film qui m'a plus marqué, quand j'étais djeun's, c'est Salvador, d'Oliver Stone, et je suis surpris que personne n'ait cité ce film. Ca m'a un peu plus secoué que le squelette avec les grandes dents...(:mrgreen:)
on peut aussi citer Rambo II, où il est envoyé au vietnam pour photographier un camp de prisonniers et où on le voit charger un Nikon F2 avec une Ilford HP5.