c'est quoi un posemètre et comment on s'en sert ?

[Oriu]

c'est un bon posemètre / flashmètre, il n'y a pas de souci

[pat2904]

Ok,

j'ai souvent vu des photographes Pro s'en servir en studio. Si je fais de l'extérieur, du paysage par exemple, c'est la même utilisation et la même méthode ?

sujets en mouvements possible avec les posemètres ?

[Oriu]

le principal c'est de savoir ce que l'on mesure, un paysage, un nu, une nature....., tout ça c'est pareil c'est de la lumière qui éclaire un sujet.
Mais comme je l'ai dit plus haut une cellule est réglée pour obtenir un gris (18% de réflexion) Si tu oriente ta cellule vers une zone claire ou une zone sombre la cellule va te donner un couple vitesse/diaphragme pour obtenir toujours le même gris, exemple la neige en gris ou le tas de charbon en gris.
Il faut mesurer mais pas m'importe où.

[pat2904]

ça se complique.......

Un exemple concret : je suis revenu d'Irlande il y a quelques semaines, comment mesurer la lumière et où orienter un posemètre face aux lacs du Connemara ?

[Oriu]

quand on veut assurer, on utilise la mesure incidente.
Comment: c'est là qu'une cellule à main est utile
on place la petite sphère qui intègre la lumière et on mesure la lumière reçu par l’objet à photographier. Si c'est le lac du Connemara, on prend une barque et on va mesurer sur place nan je déconne
il suffit d'orienter la cellule vers la source de lumière en se mettant comme si on était sur le lac, Si il est dans l'ombre, on se place à l'ombre et l'inverse pour le soleil, avec le petite sphère on fait une mesure moyenne de la lumière reçu.

En mesure réfléchie, il faut réfléchir un peu plus

[numérix]

et surtout ne pas trop se prendre la tête si l'on est pas en inversible
la latitude d'exposition en neg couleur est confortable ainsi qu'en N&B conventionel
une mesure avec la sphere d'intégration a la verticale et hop ça roule

[Oriu]

Tout à fait

[pat2904]

Donc, j'oriente la sphère verticalement en direction de l'horizon ou de mon lac et je reporte les mesures sur mon appareil ?

Pour les sujets en mouvements idem ?

[Oriu]

il suffit d'orienter la cellule vers la source de lumière en se mettant comme si on était sur le lac, Si il est dans l'ombre, on se place à l'ombre et l'inverse pour le soleil, avec le petite sphère on fait une mesure moyenne de la lumière reçu.

En lumière incidente c'est pas le sujet que l'on mesure, donc il peut gigoter, par contre si les nuages bougent il faut s'adapter

Edit: petite correction la cellule est orienté vers l'appareil, mais pas directement vers la source de lumière.

[pat2904]

et bien merci pour toutes ces précisions

[janot]

Documentes toi sur le web pour la différence "lumière incidente" lumière réfléchie", il faut bien avoir compris le concept pour mesurer intelligent...
Sinon, pas la peine de se prendre la tête, ton 139 le fera très bien en paysage...

[Pinkpanthart]

Pour donner un exemple sur la lumière incidente, je l'utilise avec mon flashmètre. Je vais près du sujet et j'oriente la demi-sphère d'intégration vers là où est mon appareil de prise de vue. Cette méthode mesure la lumière qui arrive sur le sujet et ne tient pas compte de son taux de réflexion. Dans mon cas il s'agit de lumière de flash mais avec un posemètre en lumière incidente le principe est le même avec une lumière continue.

[pat2904]

J'ai lu et relu et + je relis + je m'embrouille

Je n'arrive pas bien à intégrer cette notion de lumière incidente et réfléchie...

Pouvez vous me donner des exemples concrets de mesures incidente ou réfléchie, style : un paysage, un portrait, une scène de rue, un intérieur, etc....cela m'aiderait..

Merci

[Pinkpanthart]

Pourquoi voit-on les objets qui nous entourent, et pourquoi le film les "voit" aussi? Parce-que la lumière qui vient du soleil ( ou d'une lampe ) les éclaire et qu'ils la renvoient plus ou moins selon qu'ils sont clairs ou foncés dans toutes les directions et pour ce qui nous intéresse vers notre rétine ou le film: Cette lumière là est réfléchie et dépend de la réflectivité des objets observés, et c'est celle qui est mesurée par la cellule dans l'appareil.
En ce qui concerne la lumière incidente, c'est celle qui vient directement des sources d'éclairage ( Soleil, lampe... ) La cellule mesure la lumière avant qu'elle ne soit réfléchie par les objets et est calibrée pour une expo satisfaisante sans tenir compte du fait que ton sujet est blanc ou noir.

[pat2904]

ça de l'illustration Pinkpanthart !

Merci pour la différence entre les 2 lumières, j'y vois + clair.....

Par contre, le problème que j'ai maintenant, c'est dans quels cas mesurons nous telle ou telle lumière ? (pour un paysage, pour un portrait, pour une scène de rue, pour un intérieur, etc....)

[Osborne]

il n'y a pas de "bonne" ou de "mauvaise" mesure de la lumière. Dans les deux cas, il faut maitriser la mesure et savoir l'interpréter. La mesure réfléchie est la plus courante car la plus facile à utiliser : c'est la seule qui soit intégrée à l'appareil. Le mesure incidente a l'avantage de s'affranchir de la réflectivité du sujet, donc à priori est plus fiable. Mais elle nécessite un sujet statique et une lumière fixe. En studio, comme la lumière est fixe et que le sujet est à portée de main, la mesure incidente est devenue la règle : elle seule permet de régler les éclairages aux petits oignons. Par ailleurs, la mesure incidente permet aussi de régler précisément le rapport de contraste entre plusieurs sources (flashs de studio par ex). C'est pour ces raisons qu'elle est très courante en studio. Pour de la photo de tous les jours, te prend pas la tête : la cellule de ton Contax est réputée très fiable et fera 99% du boulot.

[esox]

Super intéressant ce fil.

J'ai des questions...

Osborne dit que la mesure en lumière incidente permet de régler le contraste entre différentes sources lumineuses type flash. Je ne pige pas : on déclenche les différents flashes séparément et on mesure en incidente à chaque fois ? Et si on a 4 flashes par exemple on fait quoi des 4 mesures effectuées ?

Moskva 4 parlait de l'exemple de la mariée sénégalaise devant un tas de charbon. Boutade, certes, mais problématique intéressante. En dehors du fait que ladite mariée a peut-être une robe blanche qui permettra de la faire ressortir devant le tas de charbon, et d'un autre côté que vient faire une mariée devant un tas de charbon... Non plus sérieusement, on fait comment pour faire ressortir la mariée sans qu'elle paraisse grisouille, avec de beaux contraste, des ombres non bouchées et une robe blanche non brûlée ?

J'me renseigne passeke je suis en train d'attendre ma Lunasix F qui parait-il permet de s'amuser un peu. Mais ça fera sans doute l'objet d'un prochain fil...

[Osborne]

Super intéressant ce fil.

J'ai des questions...

Osborne dit que la mesure en lumière incidente permet de régler le contraste entre différentes sources lumineuses type flash. Je ne pige pas : on déclenche les différents flashes séparément et on mesure en incidente à chaque fois ? Et si on a 4 flashes par exemple on fait quoi des 4 mesures effectuées ?

Moskva 4 parlait de l'exemple de la mariée sénégalaise devant un tas de charbon. Boutade, certes, mais problématique intéressante. En dehors du fait que ladite mariée a peut-être une robe blanche qui permettra de la faire ressortir devant le tas de charbon, et d'un autre côté que vient faire une mariée devant un tas de charbon... Non plus sérieusement, on fait comment pour faire ressortir la mariée sans qu'elle paraisse grisouille, avec de beaux contraste, des ombres non bouchées et une robe blanche non brûlée ?

J'me renseigne passeke je suis en train d'attendre ma Lunasix F qui parait-il permet de s'amuser un peu. Mais ça fera sans doute l'objet d'un prochain fil...

bon, je vais essayer de répondre.
Pour la mesure des contrastes, on fait une mesure avec tous les flash allumés puis une seconde uniquement avec le flash secondaire. On a alors le rapport d'éclairage lumière générale/source secondaire. Je n'invente rien ; je ne fais que reprendre bêtement la notice Kodak pour sa charte gris neutre. C'est rare qu'on utilise 4 flashs, du moins pour l'éclairage principal.
Pour la mariée, sa roble blanche et le tas de charbon, on a l'exemple typique de la scène qui peut induire en erreur une mesure de la lumière réfléchie. Le blanc de la robe va réfléchir plus de lumière que le gris neutre, et va donc induire en erreur la cellule. Celle-ci va se dire "ok, il y a beaucoup de lumière donc je ferme le diaph". Hors il faudra compenser justement en ouvrant le diaph par rapport à la mesure. Inversement, le tas de charbon va dire "bouh, c'est sombre : j'ouvre le diaph". Hors non, il faudra le fermer justement par rapport à la mesure. Sinon on aura une robe de mariée gris clair et un tas de charbon gris clair. La mesure incidente n'a pas ce défaut puisqu'elle mesure la lumière venant réellement sur le sujet, et qui conditionne la mesure.
Au sujet de cette histoire de sous-ex/sur-ex en mesure réfléchie, après avoir cogité des années sur le sujet, j'ai trouvé un moyen mémotechnique pour corriger la mesure. Trop clair ? On ouvre le diaph (+/+). Trop sombre ? On le ferme (-/-).
Certains puristes corrigent aussi la mesure incidente dans le cas de scènes à l'éclairage très contrasté. On fait la moyenne de deux mesures : une dans les ombres et une dans les hautes lumières.
On peut parler de ce sujet durant des heures, et d'ailleurs j'en apprend un peu plus chaque jour à ce sujet

[esox]

Merci pour ces précisions. Effectivement c'est un puits sans fond mais n'est-ce pas là l'essence même de la photo : que fait-on avec la lumière ?

Dans les cas des deux mesures de flash (tout allumé et secondaire). Ensuite on cogite comment avec ces deux mesures ?

[Osborne]

et bien tout l'art réside justement dans le dosage lumière principale/lumière secondaire. Plus cet écart sera prononcé et plus tu auras de relief sur le sujet, avec des ombres et contours marqués. A l'inverse, un éclairage plat où toutes sources sont de même puissance va faire un sujet plat sans relief, sans ombre. Dans tout bouquin digne de ce nom d'initiation à la photo il y a l'exemple d'une tête de mannequin (ou autre) photographiée avec un éclairage qui tourne autour du sujet pour démontrer le volume que peut prendre le sujet selon le placement des éclairages. Très difficile à expliquer par écrit mais évident quand on a les images en tête.