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Je ne pense pas que ceux qui ont décidé de passer au numérique aient attendu la sortie des capteurs 24x36 (full frame) pour le faire. La quantité de ceux qui se décideront en vertu de ce seul paramètre est infime. Les capteurs full frame sont destinés à une évolution "interne" et logique du principe numérique.
Tout cela pour dire que l'argentique ne devrait pas en être affectée outre mesure. Les intérêts et plaisirs de chacun sont ailleurs
NB: je ne crois pas que je relançais ce débat (en tout cas, c'était nullement mon intention, car,personnellement, il m'ennuie) mais je me posais des questions sur la politique des grandes marques et donc sur l'avenir, indirectement, de la pellicule photo!
Je ne pense pas que la baisse du prix de vente des appareils soient une si mauvaise affaire .
Cela permet tout simplement d'acheter enfin du matériel de qualité ; et de pouvoir l'utiliser .
Et pour l'utiliser , il faut du film ; qu'il faut fabriquer ; ce qui fait vivre "l'économie argentique" .
Il serait d'ailleurs intéressant de connaitre le pourcentage de vente de pellicules moyen format , comparé à celui du 24X36 : les appareils MF devenant plus abordables , peut-être y-a-t'il une augmentation des ventes du fim 120 ?
Nous intervenons dans cet échange, avec les réflexions suivantes, qui s'appuyent aussi sur celles qui les ont précédées :
Au début, il y a un marché, d'appareils argentiques, bien établi, avec des prix soutenus et des marges très confortables (surtout pour les travaux de laboratoire, les optiques supplémentaires, les accessoires, et aussi pour les marques dites économiques, comme celles des pays du Comecon : Praktica & Zenith).
Parallèlement à ce marché du neuf, et du fait de sa bonne santé, mais surtout de sa stabilité, avec des prix conséquents, co-existe un marché de l'occasion, lui aussi ferme et avec des cotes élevées (souvent trop, même).
Arrive la concurrence des grandes surfaces, avec des boîtiers de haut de gamme qui y sont vendus au client moins cher que ne les facture le grossiste/importateur aux petits revendeurs. Mais, le marché s'adapte encore, et les marges restent correctes, avec un flux régulier de vente, entre les montées en gamme des utilisateurs, et les entrées dans la photographie des nouvelles génération...
Ensuite, on commence à voir arriver du matériel numérique, lourd, très cher, peu performant, et dont les professionnels se moquent ("ce n'est pas avec ce type de produit que l'on va concurrencer l'argentique, et ce type de matériel restera une niche commerciale marginale...").
Puis, tout à coup, le marché, et surtout la clientèle, commencent à basculer de l'argentique au numérique. Cela a un effet immédiat sur la gamme économique (non-reflex), qui est la plus importante (en volume de vente). Du coup, les argentiques non-reflex commencent à traîner dans les stocks, et pour épuiser ces derniers, on recours aux promotions et autres artifices, pour s'en débarasser.
L'argentique se maintient encore dans le domaine du reflex, là où réside l'amateur éclairé et fortuné, et plus marginalement (en terme de volume de vente) dans les grands formats. Mais cela ne dure pas et se produit alors le même phénomène que pour les matériels non-reflex. C'est ainsi que l'une des FNAC de Paris va finir par vendre son stock de Pentax LX à 50 % du prix normal, par exemple.
Ce tassement rapide du marché et des prix des matériels argentiques neufs a un impact direct sur ceux de l'occasion, après un temps de latence qui correspond au temps de réflexion des revendeurs d'occasion, en voyant chûter leurs ventes, ou bien devant les réflexions des acquéreurs potentiels qui ne se privent pas de faire remarquer : "...qu'avec la baisse du neuf, il faudrait peut-être s'ajuster...".
Cette baisse générale de l'argentique va-t-elle entraîner une hausse des ventes, par effet d'aubaine ? Globalement, non, car la dynamique d'alors est celle d'aller vers le numérique, et du coup, en voyant baisser les prix du neuf, comme les cotes de l'occasion, encore plus de gens se dépêchent de vendre leurs matériels argentiques, tant que c'est encore rentable, et aussi pour générer des liquidités permettant de s'offrir un numérique.
L'occasion est alors saturée de matériels argentiques, malgré un prix de revente devenu plus attractif, pour les acheteurs éventuels.
Toutefois, petit à petit, le marché de l'occasion s'épuise, au moins sur certains modèles, qui deviennent donc plus rares, et d'autant plus qu'ils ne sont plus obtenables en neuf, désormais, ce qui fait que la cote remonte. Si certaines personnes spéculent sur cette remontée des cours, en raflant tout ce qu'elles peuvent trouver, pour attendre une cote très forte, et alors écouler au compte-goutte (pour que cette cote reste au plus haut) leur stock privé, l'on arrive à un retour au temps de l'argentique florissant, dans le domaine de l'occasion.
Mais, comme beaucoup de personnes intéressées ne veulent plus aller sur ce marché, du fait des cours élevés, et que d'autres personnes ne l'alimentent plus avec leurs anciens équipements (en se disant qu'avec une telle valeur, il vaut mieux les garder encore, car cela va peut-être continuer à monter...), un nouveau renversement de tendance est toujours possible...
Toutefois, il est une chose inéluctable : les matériels argentiques qui ne sont plus fabriqués, le temps qui passe, et l'usure des équipements, jouent leur rôle. Donc, il arrive un moment où la cote ne peut que monter, de ce fait, et définitivement rester haute, tout en traitant un très faible volume d'échange (du fait de la rareté, et aussi des moyens financiers que cela implique).
Tout le raisonnement précédent concerne les produits au comportement économique normal. Existe aussi des niches de produits (Leica, par exemple) au comportement différent et hautement subjectif, de la part des personnes en transaction.
Le futur point de bouleversement sera lié : soit, à la hausse importante du prix de la pellicule ; soit, à sa disparition. Dans les deux cas, les produits argentiques seront devenu des objets "morts", beaux à regarder dans leur vitrine et à manipuler de temps en temps (à vide). Alors, les motivations d'acquisition seront plus dictées par celles du marché de l'art ou du collectionneur, que par celles de l'utilisateur très connaisseur, ce qui est logique.
Tout ce que nous venons de dire pour la photographie est également valable dans d'autres domaines de la production industrielle : voitures, motos, etc. Si, par exemple, vous êtes, actuellement, l'heureux possesseur d'une 2 CV en état de rouler, c'est vous qui fixez le prix...
Nous avons vu la même chose, en horlogerie, avec l'arrivée des modèles à quartz et à afficheurs numériques. Les professionnels ont liquidé leurs stocks de modèles mécaniques et automatiques, à coup de soldes. Les fabricants ont revendu leurs machines-outils, stocks de pièces, etc.
Pendant un certain temps, il était impossible de vendre autre chose que du numérique (exception faite des clients pouvant accéder à du Zenith, du Rolex, etc.). Cependant, on pouvait encore trouver, sur un marché très marginal, de la montre automatique à très bas prix, fabriquée en Asie, avec les équipements rachetés aux fabricants occidentaux.
Puis, un changement d'esprit c'est fait, et la montre numérique et électronique a été vue comme un produit banal, tandis qu'un modèle mécanique était ressenti comme un objet de distinction et socialement valorisant.
Du coup, le prix de la montre mécanique ou automatique est remonté en flèche, pour dépasser parfois son prix de vente (à modèle similaire) du temps où le numérique n'existait pas...
Même phénomène pour les platine de tourne-disque, vendues au poids, peu de temps après l'arrivée du lecteur CD, et surtout avec la démocratisation de son prix. Après un temps de mise au placard, la platine de tourne-disque est de nouveau "in", et son prix est devenu astronomique (pour un modèle de qualité).
Encore mieux, mais avec une logique plus collectionneur : le marché de l'ordinateur d'occasion est en plein essor, et un PC XT cote plus de 1000,00 $, aux USA, de nos jours. Même tendance, pour les anciennes calculatrices électroniques (surtout les HP 41).
Ce phénomène peut aussi atteindre des objets encore plus exotiques, mais aussi emblématiques (ceci expliquant cela) : tourne-disque Teppaz, règle à calculer... Un site Intenet est spécialisé dans la vente de récepteurs de radio des années 1950/1980, en très bon état technique et en parfait état d'aspect, avec des prix qui dépassent toujours la centaine d'euros, et parfois les cinq cent euros... Il s'agit de modèles de haute de gamme (Grundig, Shaub-Lorentz, ITT, Blaupunkt...) et de belles pièces technologiques, mais quand même... On est en plein dans l'effet "nostalgie", et cela n'a pas de prix, pour certaines générations fortunées...
Toutefois, avec le basculement de la radio analogique à la radio numérique, au niveau de émetteurs, avec un objectif final du tout numérique, ces modèles vont devenir de purs objets de vitrine, ce qui pourrait avoir un effet sur leur cote... Contrairement aux lecteurs de tourne-disque, par exemple, qui dureront plus longtemps, comme objets d'usage, car le vinyle résiste, et reprend même du poil de la bête, comme l'on dit...
Là encore, il faut distinguer, pensons-nous, entre le collectionneur et l'utilisateur nostalgique, que ce soit d'appareil argentique, de tourne-disque, de radio à lampes, de règle à calcul. Le premier est un passionné toujours à la recherche de la pièce rare, et belle. Le second, d'un exemplaire fonctionnel qu'il compte bien employer. Cette distinction peut sembler être un peu primaire, mais elle tient la route, bien que les deux espèces ne soient pas séparées par une cloison étanche. Ce qui est sûr, c'est que leurs cibles peuvent être différentes, et que leur concurrence est donc réelle mais pas parfaitement superposable.
Entre une personne qui achète une lampe à pétrole pour décorer le manteau de cheminée de son cottage, et celle qui achète le même type de lampe à pétrole, pour l'utiliser (parce qu'il aime l'ambiance créée, et que cela lui rappelle son enfance), les démarches sont bien différentes, et les choix différents : bel objet dans le premier cas, et si possible rare ; modèle accessible et en état de marche, dans le second cas.
Nous vous laissons transposer cette comparaison, dans les autres domaines (photographie, moto, voiture, HiFi, informatique...).
Personnellement (mais vous, vous faites comme vous voulez), nous ne mettrions pas un euro dans un appareil photographique, simplement parce qu'il est très rare, voire unique, s'il est très cher, pas utilisable, et qu'en plus sa "tête" ne nous revient pas...
Par contre, nous nous précipiterons pour sauver de la décharge, un humble Starlux, parce que c'est le premier appareil que nous avons eu, que l'on peut lui trouver de la pellicule, et s'en servir (effet madeleine de Proust...). En fait, c'est un cas théorique, car nous avons toujours notre exemplaire, en réalité.
Par contre, nous pouvons avoir un coup de coeur, pour un modèle quelconque (aux yeux de la plupart des connaisseurs), simplement parce qu'il nous est sympathique et que l'on peut s'amuser à travailler avec... Et, pour quelques euros à quelques dizaines d'euros, nous allons bien nous faire plaisir.
C'est aussi le même comportement, pour nous, avec d'autres objets manufacturés, aujourd'hui plus ou moins passés de mode... Ce doit être un effet de l'âge...
Nous revenons à la photographie, pour dire que si ce marché suit la même logique que ceux de l'horlogerie, ou de la HiFi analogique, alors oui, il y aura encore une production marginale de produits argentiques, dans les années à venir, mais elle ne sera plus accessible à la majorité d'entre nous...
Dans le domaine de l'occasion argentique, il en sera de même : possibilité de s'approvisionner, mais à un prix musclé, à l'avenir...
Notons cependant que, si le marché (neuf et occasion) de l'horlogerie mécanique d'usage (donc, pas de collection) peut durer "at vitam aeternam", tout comme le marché de l'optique traditionnelle (jumelles, et autres instruments d'observation), les marchés dépendant de "munitions" (pellicules pour la photographie argentique, signaux captables pour les tuners analogiques, disques vinyles pour les platines tourne-disques et cassettes standard pour les platines K7, etc.) sont suspendus à la production de ces dernières (toujours dans une logique de détenteur utilisateur)... En cas de fin de fourniture de ces munitions, le marché ne peut que basculer dans la pure "collection de vitrine"...
Kodak a déjà commencé à arrêter la production de certains de ses films (notamment l'IR N&B, et les produits concurrents ne sont pas du même niveau de qualité...). On peut supposer que la future victime sera l'inversible (au vu du ratio de vente : inversible / négatif). D'autres arrêts sont déjà annoncés (l'inversible couleur IR est aussi au bord de l'extinction, et il n'y a pas de substitution possible, cette fois)...
Si vous avez certains de ces objets chez vous, il est plus que probable que vous avez un "capital", pourvu qu'ils soient en bon état de fonctionnement et d'un bel aspect :
Vélosolex (le traditionnel) et mobylettes (les bleues, mieux encore les oranges, et le top avec les noires).
Motos des années 1960/1970.
Voitures d'entrée de gamme (R4, 2 CV, Méharie...), surtout en série limitée (2 CV 007, par exemple).
En HiFi : lecteurs de K7 Nakamishi ; tuner MacIntosch ; platine tourne-disques de haut de gamme comme Lenco (tous les modèles avec plateau lourd et moteur synchrone). Si c'est du B&O (Bang et Olufsen) il y a la surcote esthétique, même si la qualité sonore n'est pas (toujours) au top...
En informatique : un peu de tout, mais les premiers modèles sont les plus cotés (TRS 80 modèle 1 de Tandy, Pet de Commodore, PC d'IBM...) surtout si vous avez pas mal d'accessoires (lecteurs de bandes ou de disquettes, imprimante...). Il en est de même pour certains ordinateurs portables rares (avec écrans plasma, sous la forme d'une grosse valise...). Mais aussi : calculatrices programmables HP 41, ordinateurs de poche de Sharp ou de HP (ceux travaillant sous MS-DOS)...
En électronique : récepteurs de radio des années 1960 / 1970 (Grundig Satellite, et similaires), tourne-disques Teppaz...
Bref, il y a de quoi faire, sinon fortune, au moins quelques bonnes affaires, mais le public, pour ces produits, est aussi restreint : des connaisseurs, plutôt âgés, et assez aisés matériellement.
Une prédiction : un jour, il sera "in" d'avoir un téléphone portable basique et ancien, plutôt que le dernier modèle qui fait tout (et même le reste...).
Pour un peu, le top du top sera d'utiliser un téléphone portable analogique (réseau Radiocom 2000), qui sait ?
Bonjour,
Entièrement d'accord avec cette analyse d'Hyperfocale.
Pour revenir sur le ratio inversible/négatif, étant un professionnel
à la retraite, j'ai donc aussi vendu des films. J'avais les statistiques des ventes, et ce, avant l'arrivée du numérique.
Le négatif couleurs représentait plus de 90% du marché, la diapo
environ 5%, dans le meilleur cas, et le noir et blanc 2, 3%.
Le grand public, ceux pour qui la photo n'est qu'une machine à créer des souvenirs (bébé, mariage, communion, Noël, vacances, repas de famille etc..), donc la majorité, n'utilisait que du négatif couleurs.
C'est cette catégorie d'utilisateurs qui est passée massivement au numérique avec les modèles compacts, le plus gros du marché.
Pour eux, peu importe le support, seul le document compte.
La diapo et le NB, hormis les pros,touchaient un public d'amateurs avertis, utilisant des réflex. Ceux que l'on retrouve sur ce forum en sont issus généralement.
Pour simplifier, on peut dire que les anti numériques d'aujourd'hui sont les anti négatif couleurs d'hier.
Je pense que c'est ce négatif couleurs qui disparaîtra en premier ; le noir et blanc gardera son marché de niche qu'il avait déjà depuis l'arrivée en force de la couleur.
La diapo risque d'être tuée par les difficultés de traitement ; labos de plus en plus rares, délais très important, qualité en baisse. Traiter soi-même, c'est la solution, mais il faut un débit régulier pour amortir la chimie.
Difficile de prendre la parole après tant de paroles érudites et sages...
Concernant l'inversible, d'accord aussi avec Blanimax. Venant de passer qq jours dans les diapos de mon père, je mesure aussi la qualité dans le temps, la facilité d'archivage et de consultation de ce support (allez donc différencier sur un néga, sourire ou grimace, belle lumière du soir ou jour gris caca, ou reconnaître un visage de quelqu'un ne faisant pas partie de la sphère proche...)
Pour autant, je refais maintenant un peu de couleur, mais en néga. Je porte mes films chez mon pote photographe, ça fait tourner son minilab (tant qu'il a encore un peu de C41, les jetables et les mémés surtout) et j'ai mon CD dans la journée.
En diapo, trouver le labo qui va bien, emballer, payer frais d'envoi au départ comme à l'arrivée, attendre quelques jours. Vous me direz, c'était déjà comme ça avec les Kodachrome (mais il y avait la jolie pochette jaune toute prête). Donc je reste en négatif pour le moment, d'autant que j'ai des scans/tirages me donnant toute satisfaction (en lumière standard en tout cas ; photos fin de journée avec dominante orangée c'est moins évident la diapo doit reprendre un net avantage).
Le jour où je n'aurai plus le service sur place, il est probable que je reviendrai à la diapo.
Tout en reconnaissant que faisant de la couleur de façon marginale, une photo de temps en temps, c'est très long d'exposer un film 36 poses ou même 24, ça peut me pendre des semaines ; et que finalement, pour poster sur le blog...
. Les prix excessivement bas ne sont pas une bonne chose. Ce n'est pas valoriser un superbe argentique que de le vendre pour quelques euros. Ca fait le bonheur de celui qui l'achète et qui peut ainsi accumuler à moindre frais mais...c'est pour moi comme un manque de "respect" par rapport au "chef d'oeuvre de mécanique et d'ingéniosité" qu'il représente, témoin de toute une époque... Il risque d'être "bidouillé" par des mains inexpertes car, pourquoi payer une révision sérieuse qui représenterait dix fois son prix? Ces appareils, s'ils n'ont pas de valeur marchande, ne vont-ils pas finir un jour dans les mains d'un "bambin" qui va jouer avec? ( Même mon vieux canon ftql qui ne vaut pas plus de 10€ ne mérite pas ce sort!)
Ce qui me fait mal au coeur par contre c'est de voir de beaux appareils, genre rollei, partir à des prix inabordables, délirants même, achetés par des "nantis" des nouveaux pays riches... De jeunes passionnés auraient pu les acquérir à des prix convenables et les utiliser...
démesure, démesure.....
PS: je rentre de voyage au Portugal avec moto, rollei et super ikonta.... des prises de vues longuement mûries, des gens accueillants, souriants parfois à la vue de matériel hors d'âge... Pas de précipitation , le temps de regarder, d'observer....Loin de l'attitude frénétique de certains amateurs rivés à leur gros boîtier numérique...
L'idée de ne plus trouver de films, de voir mes appareils contraints à "la vitrine" me fait froid dans le dos..... Rassurez moi! ! Il y en a encore pour longtemps ???
Bien à vous!
A voir tous les jeunes qui viennent s'inscrire sur le forum je pense que oui il y en a encore pour longtemps, et puis la mode est un éternel recommencement alors..., en plus le n........que on s'en lasse vite, alors que l'argentique quand tu l'as goûté un jour ou l'autre tu y reviens.
En diapositive, le procédé sans copulants chromogènes (pour les films kodachrome, avec 22 bains successifs) en est à sa lente fin dernière, et le traitement ne se fait plus qu'aux USA, par un laboratoire privé (ou plusieurs) qui concentre tous les traitements mondiaux, je suppose. Pour l'Europe, la Suisse n'est plus qu'une boîte aux lettres, un intermédiaire avec les USA...
L'ektachrome, et ses clones divers, repose sur une autre chimie, qui est peut-être encore la E6, avec des phases qui exigent le quart de degré, et la seconde de temps, comme marges de manoeuvre. De plus, certains bains sont suffisamment toxiques pour nécessiter la présence d'une hotte aspirante (en laboratoire professionnel). Et, le conditionnement (volume minimal vendu), comme la durée courte de vie des produits (une fois mis en service), ne sont pas très compatibles avec les besoins d'un amateur (disons deux films de 36 poses par mois).
Pour ce qui est du prix trop bas des matériels, personnellement nous aimerions bien voir du Nikonos V à 30 euros, avec les deux optiques à 20 euros le lot, par exemple, et cela ne nous ferait pas traiter nos acquisitions comme des jetables.
Nous savons faire la différence entre la valeur symbolique et la valeur marchande d'un objet...
Ah, aussi, il nous faudrait un Nikkormat, avec son 50 mm f/3,5 macro et son 100 mm macro, le tout pour 100 euros.
Et puis, nous ajoutons un Minolta CL, avec son kit de trois optiques, pour 80 euros, sans oublir un Olympus Pen et quelques objectifs, pour 150 euros les deux lots.
Par précaution, un ou deux Rollei 35 à f/2,8 (Sonnar, le meilleur à nos yeux), pour 5O euros les deux.
Tous ces produits étant parfaitement fonctionnels et d'un bel aspect.
Croyez-nous, une telle situation n'est pas près de se produire, sinon faites le nous savoir (je ne parle pas des enchères sur E-Bay, mais des transactions via nos petites annonces).
Toutefois, il peut arriver des ventes totalement incongrues de ce type, par des détenteurs complètement inconscients de ce qu'ils bradent.
Deus solutions, selon votre esprit : vous ne dites rien et vous raflez le lot pour le prix demandé ; vous avertissez les gens de la valeur réelle, et vous renoncez à faire une excellente affaire.
Cruel dilemme..., cela nous fait penser au dialogue de l'ange et du diable, dans la tête de Milou, après qu'il ait goûté à la boisson préférée d'un certain capitaine, ami de Tintin...
En ce qui concerne la tendance à accumuler des équipements, nous avons trouvé, sur un autre site, une personne qui détient une centaine de jumelles, et un peu plus loin dans ce thème, un autre participant faisait mention d'une connaissance accumulant plus de trois cent jumelles...
Qu'en penser : tant mieux pour eux ; c'est ridicule et inutile...
Où se situe le déraisonnable ?
Cordialement.
Modifié en dernier par hyperfocale le samedi 02 août 2008 17:28, modifié 1 fois.
Propos toujours aussi sages de la part de notre ami Hyperfocale qui remettent les choses à leur place! intervenez donc un peu plus souvent, nous en redemandons!
Je suis heureux, gardinus, de voir quelqu'un qui a le même point de vue que moi sur la valeur du materiel.
c'est vrai que c'est un peu un manque de respect pour certaines belles pièces. Bien sûr, un appareil photo n'est qu'un outil, mais quand même.
Ancien pro retraité, j'avais pas mal de matos et j'ai vendu mon F5 1000 euros, à contre cœur, à une de mes relations. Alors à 500€, je prefère le passer sous un rouleau compresseur. Le F5, un des sommet de la technologie 24x36 !!!
Et puis quoi, un Nikon haut de gamme, un Blad, un Leica, ça se mérite. C'est un aboutissement.
Mon premier réflex, en1965, un Edixa Mat, puis un Pentax Spotmatic, un Nikkormat, et enfin le sommet, un F2 (que j'ai toujours) puis, au fil du temps, toute la gamme "F" jusqu'au F5.
Puis quand j'ai reçu mon Blad, commandé au salon de la photo 1977, quelle émotion au déballage. c'est peut ètre c.., mais je suis comme ça. J'avais tout étudié avant de l'acheter, je connaissais son mode d'utilisation au complet. Aussi dès que je l'ai pris en mains, nous n'avons fait qu'un.
Alors, avec la baisse des prix, quand je lis sur ce forum, ou d'autres des interventions du genre :"Je suis débutant et je viens de m'acheter un Hasselblad 503, pouvez vous me dire comment faire ......". Et suivent des questions sur les fonctions basiques de l'appareil dont les réponses ne demandent qu'un peu de bon sens.
Là, j'ai envie de pleurer. Un blad, j'insiste, ça se mérite.
Pour qu'un matériel photographique se "mérite" équitablement, il faudrait alors que son prix soit indexé sur le revenu de la personne.
Par exemple : 10 % du revenu annuel, quel que soit ce dernier.
Ainsi, l'effort serait proportionnellement le même pour tous (que le revenu annuel soit de 10 000 euros ou de 1 000 000 d'euros), sans discrimination par la situation sociale et financière.
Il ne restera plus que 9000€ pour le premier , alors que le second en aura encore 900000 ; ce dernier devrait être , à mon avis , moins gêné...
Ne soyons pas trop élitistes , en réservant le meilleur matériel aux plus expérimentés ; je ne crois pas que conseiller du bas de gamme à un débutant lui sera plus profitable , s'il peut choisir du beau matériel à un bon prix ; le simple fait que ce débutant ait une démarche argentique , plus exigente , plus contraignante , peut suffire pour pardonner quelques folies...