Vous n'êtes pas facile à suivre...
À alterner sans cesse entre "
scans pour poster une vignette en 800 pixels de base sur le forum" et les scanners à tambours, on finit par écrire tout et son contraire...
PhilB a écrit : La référence maintenant:
pour moi elle est simple,c'est le résultat que donne la chaine argentique dans son ensemble ,donc le tirage agrandisseur.
Plus que d'accord !

C'est effectivement ce à partir de quoi le débat devrait être conduit. La référence souvent prise pour l'argentique et que l'on oppose systématiquement aux scanners et aux numériques pour en mesurer la définition est très souvent celles des mires ce qui est une absurdité voire une manipulation de la réalité.
En définition pure, il y a belle lurette que le numérique a supplanté l'argentique à format d'acquisition équivalent et si certains débats sur le site voisin cité gardent toute pertinence, c'est parce que l'on y parle la plupart du temps de 20x25... Dès les années 70, certains "
pragmatiques" avaient déjà mis en évidence l'absurdité de certains débats autour du "
piqué" de certaines optiques lorsque les images étaient faites par exemple sur une TriX (
ma pellicule de prédilection...) cette dernière ne permet absolument pas de juger de ces écarts de définition.
Il serait nombriliste d'imaginer que les progrès en la matière ont été conduit pour la satisfaction de la pratique photographique. Il faut aller chercher du côté de l'édition et l'imprimerie les motivations. Il n'y a qu'à regarder les progrès en ce domaine depuis une trentaine d'années alors que désormais nos boîtes aux lettres sont envahies de "
reproductions" que l'édition de qualité peinait à obtenir, il n'y a pas si longtemps.
Pour en revenir au débat, lorsqu'il s'agit de scanner un négatif, on en demande bien plus au scanner en terme de définition et de rendu qu'à un simple capteur. La définition se doit d'être largement plus importante (
il s'agit plus de reproduire le grain de la pellicule que le sujet capté par le négatif...) et la fameuse "
Dmax" assez large pour enregistrer l'ensemble des informations.
On semble trop souvent oublier en argentique, au bout de la chaîne, il ne reste plus grand chose de la définition optique de l'objectif de prise de vue...

Il n'y a pas un film sur cinquante capable d'en donner l'efficience. Comme le rappelle PhilB, le négatif couleur est par sa technologie d'emblée disqualifié et je plussoie son expérience.

Lorsque l'édition était essentiellement "
argentique", l'on ne travaillait que sur inversible si l'on voulait un minimum de qualité. La raison en est simple, l'agrandisseur et la chimie du tirage n'est qu'une raison supplémentaire de perte d'information et de qualité.
Oriu a écrit : Je vais être un peu extrémiste moi aussi, l'argentique pour moi doit être sur toute la chaine du film au papier, les solutions mixtes ne sont pas satisfaisantes ou alors c'est loin d'être simple pour obtenir de la qualité. Rien qu'a voir ce qu'il faut mettre en œuvre pour avoir l'équivalent d'un malheureux agrandisseur d'une simplicité déconcertante
Il n'y a pas de mal à être extrémiste !
Je nuancerais pourtant le propos. Si on considère le tirage en tant que tel, effectivement la chaîne argentique maîtrisée est capable de produire un "
objet" agréable à manipuler et observer. La simplicité, force est cependant de la trouver dans le numérique où la gestion du pixel, de la prise de vue au tirage, est bien plus simple à maîtriser qu'un grain d'halogénure d'argent...
Oui, un agrandisseur est optiquement et mécaniquement plus simple et facile à comprendre. Mais tu sembles oublier les innombrables pertes que ce dernier fait subir au négatif : la comparaison entre le scan tout simple d'un tirage le mieux fait qui soit (
on est alors loin de la simplicité dont tu parles...) et celui de son négatif original est édifiant.

Certes, cela ne remet pas en cause le côté valorisant et agréable que représente un tirage argentique que l'on a en main et que je partage tout à fait, mais c'est subjectif en regard des pertes réelles subies lors du passage à l'agrandisseur.
Je crois que la "
facilité de mise en oeuvre" est surtout liée à notre propre vécu et de son rapport à l'informatique.
Le rendu actuel des tirages que je voie dans les expositions m'interroge beaucoup. La "
solution mixte" y est de plus en plus pratiquée et dire qu'elle est de plus en plus indécelable est un euphémisme. Je parle "
du rendu argentique" de ces tirages, non d'une opposition entre argentique et numérique.
A contrario, une exposition d'Alexander Rodtchenko vue cet été, par delà l'émotion suscitée par ces incunables fut aussi révélatrice des limites de ces procédés.
Fujicator a écrit : A la boutique, le mois dernier, nous avons essayé de photographier un plan film ektar avec un nikon D4 (oui le D4) sur un banc de repro...
Et bien c'est vraiment pas du tout convainquant , c'est mou, flasque...
Voir le début du post...

Il ne s'agit pas d'avoir un résultat comparable à l'original, mais d'obtenir une reproduction pour le post sur ce forum. Tu parles de rendu et ce dernier est subjectif. Sans aucune correction informatique de la reproduction obtenue par l'APN, tu ne peux que rendre compte du procédé mis en place : "
qualité de lumière", système de reproduction...
Même si les automatismes des scanners sont de plus en plus performants, c'est à toi lors du passage en numérique (
quel que soit le moyen...) de rendre compte de l'original. Un "
brut de scan" cela ne veut pas dire grand chose...
Pour en revenir à une dimension plus objective concernant la "
qualité nécessaire d'une reproduction sur ce forum", je te renvoie à certaines de tes images pour lesquelles tu te sens obligé (
et c'est tout à ton honneur...) de préciser que même si ce n'est pas visible sur l'image postée, la profondeur de champ y est moins importante ou la mise au point est ratée...
