ramuntxo a écrit :
@svino : le truc c'est que, personnellement, j'ai beaucoup de mal à traduire en image ce que je ressens avec les êtres humains.
C'est assez troublant ce que tu dis, cela me renvoie assez loin en arrière lorsque je buttais sur le même obstacle.
Plus qu'une question de timidité (j'en suis un, refoulé, mais assez grande gueule pour passer outre) chaque fois que je photographiais un "humain inconnu" j'étais profondément insatisfait du résultat.
Même si j'étais bien incapable à tous les coups de réussir à capturer ce qui fait d'une image le côté "humain", je pense que j'en avais compris la teneur mais je qualifierais celle-ci de simplement "photogénique". Assez difficile à exprimer comme concept. Un peu comme lorsque l'on applique la "
règle des tiers" pour son cadrage, une "recette" mais cependant une profonde insatisfaction.
Dans mes photos "vides d'humain", je cherchais pourtant cette dimension et c'est exactement ce que j'ai retrouvé dans ta série (sans lui enlever sa rigueur de cadrage, d'exposition ou de traitement que visiblement tu maîtrises parfaitement) et sans doute la raison pour laquelle elle m'accroche.
Comme toi, "l'humain satisfaisant" je le trouvais avec mes proches. Je ne veux absolument pas remettre en cause le fait, qu'un fois prise, la photo appartient à celui qui la regarde, mais parle du rapport du photographe à son sujet et non du spectateur à la photographie finale. Donc au-delà de ce que donne à lire une photographie, il y a aussi la motivation à la faire et un rapport qui ne concerne que le photographe et son sujet.
Bon, j'arrête car on frise le hors-sujet et je ne suis pas certain de pouvoir exprimer ce que je veux dire !
