Un paquebot échoué sur une montagne de dunes, un bateau de béton, aux lignes pures aux portes et aux fenêtres creuses, une odeur envahit quiconque s'approche. L'usine des dunes, devenue repaire d'étranges scènes.

Le rez-de-chaussée condamné, parpaings tagués, seules quelques marches pour y entrer sont le vestige d'un passé vivant... cette carcasse a existé, autrefois.


En y entrant, l'odeur du passé submerge, les fantômes y résident encore, et observent...

Ici, les fils éléctriques jonchent le sol, le sable s'infiltre au gré du vent; et les fenêtres béantes laissent entrer l'air et l'eau. L'ancien sanatorium a décidément perdu de sa splendeur.

Entre ces murs maintenant effrités, se font sûrement d'étranges échanges, les gens y passent, très peu visitent.
Le poids des regards pèse...les vivants surveillent.

Structures de fer. Béton armé. Sel et sable ont entamé la destruction.
L'imagination s'emballe. Que raconteraient ces murs, qui ont senti tant d'êtres, de guerre, de violence, d'usine, de débats, d'alcool, de rien?

Des mots virevoltent, d'autres restent
collés aux murs, saccages de l'esprit.
Lieu de mort et de silence.

La nature apparait par cadre, perçcant les murs, éblouissant les ténèbres, s'immisçant dans la puanteur du lieu.
Point de vue sur les blaukauss, sur la mer.

Les murs et les espaces se crééent, volonté de quelques uns, la force en moyen d'expression.
