ouverture maximale et zoom
- aulmandin
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ouverture maximale et zoom
bonjour...
j'ai un zoom 28-105 qui ouvre à 2,8-3,8.
pourtant, lorsque je suis en focale maximale, de 105 mm, mon boîtier (canon A1) n'est absolument pas choqué de m'indiquer une ouverture de 2,8.
si je déclenche, que va-t-il se passer? est-ce que l'exposition sera faussée, car exécutée à 3,8? je ne pense pas que cela soit le cas... mais alors, est-ce mon appareil où mon zoom qui me ment? quelle est l'ouverture réelle de la photographie?
d'une manière génerale, il me parait assez évident que le boîtier ne puisse pas savoir sur quelle focale je suis... je pense donc que l'ouverture réelle (j'entends le diamètre du diaphragme) ne varie pas lorsque je fait varier la focale: comme l'ouverture mesurée en diaphragmes est relative à la focale, une ouverture de 2,8 en 28 mm correspond un diamètre d de diaphragme, qui correspondra lui à une ouverture de 3,8 en 105 mm: problème : la valeur indiquée de 2,8 dans mon appareil correspondrait en fait à un 3,8 à 105 mm... pensez vous que j'ai raison?
d'une manière générale, si quelqu'un pouvait m'expliquer les détails de ces notions d'ouverture... y compris dans le cas d'un zoom, ou m'orienter vers un article, ça me plairait bien... (ne pas hésiter à être technique, ça ne me fait pas peur, bien au contraire.)
j'espère que j'ai été relativement clair... si ce n'est pas le cas, dites le...
merci d'avance!
j'ai un zoom 28-105 qui ouvre à 2,8-3,8.
pourtant, lorsque je suis en focale maximale, de 105 mm, mon boîtier (canon A1) n'est absolument pas choqué de m'indiquer une ouverture de 2,8.
si je déclenche, que va-t-il se passer? est-ce que l'exposition sera faussée, car exécutée à 3,8? je ne pense pas que cela soit le cas... mais alors, est-ce mon appareil où mon zoom qui me ment? quelle est l'ouverture réelle de la photographie?
d'une manière génerale, il me parait assez évident que le boîtier ne puisse pas savoir sur quelle focale je suis... je pense donc que l'ouverture réelle (j'entends le diamètre du diaphragme) ne varie pas lorsque je fait varier la focale: comme l'ouverture mesurée en diaphragmes est relative à la focale, une ouverture de 2,8 en 28 mm correspond un diamètre d de diaphragme, qui correspondra lui à une ouverture de 3,8 en 105 mm: problème : la valeur indiquée de 2,8 dans mon appareil correspondrait en fait à un 3,8 à 105 mm... pensez vous que j'ai raison?
d'une manière générale, si quelqu'un pouvait m'expliquer les détails de ces notions d'ouverture... y compris dans le cas d'un zoom, ou m'orienter vers un article, ça me plairait bien... (ne pas hésiter à être technique, ça ne me fait pas peur, bien au contraire.)
j'espère que j'ai été relativement clair... si ce n'est pas le cas, dites le...
merci d'avance!
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Normalement, le boîtier "connait" l'ouverture maximale d'une optique, par les informations qui sont transmises au calculateur interne, à ce sujet.
Au plus simple, c'est un ergot mécanique qui indique cette valeur limite, qui est intangible pour une optique fixe.
Avec un zoom, c'est l'ouverture maximale, dans la configuration la plus favorable (courte focale) qui est transmise par le dit contact.
Vouloir asservir cette information à la position du zoom (varioation de fovale) serait une complication.
De toutes les façons, les ouvertures dont nous parlons jusqu'ici sont des ouvertures géométriques, et non pas des ouvertures réelles (photométriques).
Ces dernières (photométriques) tiennent non seulement compte du rapport focale / diamètre de l'objectif, mais aussi de la transparence réelle des verres, de la qualité du traitement antireflet, du degré de salissure des surfaces optiques, de la présence éventuelle d'un filtre, etc., etc.
C'est à partir de cette ouverture photométrique que travaille la cellule qui contrôle l'obturateur (en mode priorité à la vitesse). Donc, la dite cellule travaille sur la réalité du flux lumineux entrant, en dehors de toutes valeurs théoriques et purement géométriques.
Cordialement.
Au plus simple, c'est un ergot mécanique qui indique cette valeur limite, qui est intangible pour une optique fixe.
Avec un zoom, c'est l'ouverture maximale, dans la configuration la plus favorable (courte focale) qui est transmise par le dit contact.
Vouloir asservir cette information à la position du zoom (varioation de fovale) serait une complication.
De toutes les façons, les ouvertures dont nous parlons jusqu'ici sont des ouvertures géométriques, et non pas des ouvertures réelles (photométriques).
Ces dernières (photométriques) tiennent non seulement compte du rapport focale / diamètre de l'objectif, mais aussi de la transparence réelle des verres, de la qualité du traitement antireflet, du degré de salissure des surfaces optiques, de la présence éventuelle d'un filtre, etc., etc.
C'est à partir de cette ouverture photométrique que travaille la cellule qui contrôle l'obturateur (en mode priorité à la vitesse). Donc, la dite cellule travaille sur la réalité du flux lumineux entrant, en dehors de toutes valeurs théoriques et purement géométriques.
Cordialement.
- aulmandin
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Bonne question, mais pas facile à répondre.
En fait, je pense que deux possibilités existent, pour les valeurs de diaphragme affichées dans le viseur d'un réflex :
Soit, il s'agit de la valeur théorique, telle qu'elle est transmise par le couplage mécanique, ou électrique (piste de potentiomètre) comme sur les Praktica Electrique, entre l'optique et le boîtier, avec les problèmes de différence avec la valeur photométrique (que j'ai déjà expliquée).
Soit, il s'agit de la valeur réelle, telle qu'elle est vue par la cellule qui raispnne en valeur photométrique.
Si vous faites la mesure à ouverture réelle (diaphragme plus ou moins fermé), vous avez normalement une indication de la valeur réelle (ce que voit la cellule alors que le diaphragme est en service).
Si vous faites la mesure à ouverture maximale (diaphragme complètement ouvert), vous avez normalement une indication de la valeur théorique (puisque la fermeture du diaphragme est simulée).
Voila, j'espère avoir été clair.
Dans tous les cas, pour savoir si tout va bien, le plus efficace est le rouleau de vues tests, avec une pellicule diapos, et en poussant le système de mesure à ses limites (photos à ouverture maximale et minimale, et aussi à vitesses maximale et minimale). Mais sans sortir des limites de couplage de la cellule (voir la notice).
Si toutes les vues sont bonnes, inutile de se compliquer plus la vie.
En ce qui concerne les tables de profondeur de champ, et sans faire un cours d'optique, penser que la profondeur de champ n'est qu'une illusion d'optique.
Il n'existe qu'une distance précise où l'image est absoluement nette, c'est celle du réglage.
En deça et au-dela, se trouve une zone (plus ou moins étendue en fonction du diaphragme) où l'image est déjà floue, mais pas assez pour que l'oeil (et son propriétaire) s'en rende compte.
Encore plus près où plus loin, le flou devient si important qu'il devient visible.
Bien entendu, cette profondeur de champ apparente dépendra donc de la distance de mise au point, de la focale de l'optique, de l'ouverture du diaphragme, mais aussi de ce que l'on appelle le cercle de diffusion, cette tâche minuscule qui grandit de part et d'autre de la distance exacte de mise au point, à parti d'un point image théoriquement absolument sans dimension.
Bien sûr, le degré d'agrandissement final de l'image joue aussi, que ce soit en projection de diapositive, comme en épreuve sur papier.
Une zone qui semble nette sur un tirage 9 x 13, ne le sera peut-être plus sur un 24 x 30. Même commentaire entre une projection sur un mètre de large et dix mètres de large.
Notez que toutes ces considérations ne prennent pas en compte l'influence du grain de la pellicule, sur la netteté. Avec une différence notable, dans ce dernier cas : la netteté (ou sa perte) affecte toutes les zones de l'image, tandis qu'avec la profondeur de champ l'effet augmente en proportion de l'éloignement par rapport à l'exacte distance de mise au point.
Cordialement.
En fait, je pense que deux possibilités existent, pour les valeurs de diaphragme affichées dans le viseur d'un réflex :
Soit, il s'agit de la valeur théorique, telle qu'elle est transmise par le couplage mécanique, ou électrique (piste de potentiomètre) comme sur les Praktica Electrique, entre l'optique et le boîtier, avec les problèmes de différence avec la valeur photométrique (que j'ai déjà expliquée).
Soit, il s'agit de la valeur réelle, telle qu'elle est vue par la cellule qui raispnne en valeur photométrique.
Si vous faites la mesure à ouverture réelle (diaphragme plus ou moins fermé), vous avez normalement une indication de la valeur réelle (ce que voit la cellule alors que le diaphragme est en service).
Si vous faites la mesure à ouverture maximale (diaphragme complètement ouvert), vous avez normalement une indication de la valeur théorique (puisque la fermeture du diaphragme est simulée).
Voila, j'espère avoir été clair.
Dans tous les cas, pour savoir si tout va bien, le plus efficace est le rouleau de vues tests, avec une pellicule diapos, et en poussant le système de mesure à ses limites (photos à ouverture maximale et minimale, et aussi à vitesses maximale et minimale). Mais sans sortir des limites de couplage de la cellule (voir la notice).
Si toutes les vues sont bonnes, inutile de se compliquer plus la vie.
En ce qui concerne les tables de profondeur de champ, et sans faire un cours d'optique, penser que la profondeur de champ n'est qu'une illusion d'optique.
Il n'existe qu'une distance précise où l'image est absoluement nette, c'est celle du réglage.
En deça et au-dela, se trouve une zone (plus ou moins étendue en fonction du diaphragme) où l'image est déjà floue, mais pas assez pour que l'oeil (et son propriétaire) s'en rende compte.
Encore plus près où plus loin, le flou devient si important qu'il devient visible.
Bien entendu, cette profondeur de champ apparente dépendra donc de la distance de mise au point, de la focale de l'optique, de l'ouverture du diaphragme, mais aussi de ce que l'on appelle le cercle de diffusion, cette tâche minuscule qui grandit de part et d'autre de la distance exacte de mise au point, à parti d'un point image théoriquement absolument sans dimension.
Bien sûr, le degré d'agrandissement final de l'image joue aussi, que ce soit en projection de diapositive, comme en épreuve sur papier.
Une zone qui semble nette sur un tirage 9 x 13, ne le sera peut-être plus sur un 24 x 30. Même commentaire entre une projection sur un mètre de large et dix mètres de large.
Notez que toutes ces considérations ne prennent pas en compte l'influence du grain de la pellicule, sur la netteté. Avec une différence notable, dans ce dernier cas : la netteté (ou sa perte) affecte toutes les zones de l'image, tandis qu'avec la profondeur de champ l'effet augmente en proportion de l'éloignement par rapport à l'exacte distance de mise au point.
Cordialement.
- fabrice C
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Bonsoir,
La profondeur de champ réelle est celle qui a une réalité physique, et donc c'est celle que l'on mesurera sur le diaphragme quand il est commandé par le système de contrôle.
Quand la théorie et la pratique ne sont pas similiaires, c'est la pratique qui a raison...
Bien entendu, elle est aussi liée à la focale...
Cordialement.
La profondeur de champ réelle est celle qui a une réalité physique, et donc c'est celle que l'on mesurera sur le diaphragme quand il est commandé par le système de contrôle.
Quand la théorie et la pratique ne sont pas similiaires, c'est la pratique qui a raison...
Bien entendu, elle est aussi liée à la focale...
Cordialement.
Modifié en dernier par hyperfocale le samedi 08 avril 2006 11:53, modifié 1 fois.
- aulmandin
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apparement, mon boîtier se trompe d'une bien curieuse façon.
j'ai décidé de calculer le diamètre réel de mon diaphragme max: à 28mm, 2,8
j'applique la formule:
d=f/N, où d est le diamètre, f la focale, tous deux en mm, et N le "nombre" du diaphragme.
j'obtiens donc d=28/2,8=10mm, rien d'incoherent jusque là.
vérifions que ce diamètre donne une ouverture de 3,8 à 105 mm...
on a N=f/d, donc à 10 mm et 105 de focale:
N=105/10=10,5 valeur fort différente de 3,8, ouverture maximale de mon zomm à 105 mm...
mais comment fonctionne ce zoom???
j'ai décidé de calculer le diamètre réel de mon diaphragme max: à 28mm, 2,8
j'applique la formule:
d=f/N, où d est le diamètre, f la focale, tous deux en mm, et N le "nombre" du diaphragme.
j'obtiens donc d=28/2,8=10mm, rien d'incoherent jusque là.
vérifions que ce diamètre donne une ouverture de 3,8 à 105 mm...
on a N=f/d, donc à 10 mm et 105 de focale:
N=105/10=10,5 valeur fort différente de 3,8, ouverture maximale de mon zomm à 105 mm...
mais comment fonctionne ce zoom???
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Bonjour,
Je crois que l'explication réside dans le fait que la formule appliquée est théorique et valable pour des optiques simples, c'est à dire, en position 105 mm à une combinaison optique dite "longue focale".
Or, il est plus que probable que votre zoom en position 105 mm utilise une combinaison optique dite "téléobjectif".
La différence entre la longue focale et le téléobjectif est que dans le cas de la longue focale, il y a identité entre la distance "lentille frontale et point focal", d'une part, et la valeur de focale indiquée dans la notice, soit 105 mm.
Dans le cas du téléobjectif, il n'y a plus identité entre ces deux éléments, et un téléobjectif (ou un zoom) de disons 105 mm, 300 mm, 500 mm, n'est plus obligé d'avoir réellement une longueur de 105 mm, 300 mm, 500 mm.
Par exemple, votre optique peut vous donner une position télé de 105 mm, tout en ne mesurant pas plus de 75 mm de long (physiquement parlant).
Pourquoi ? Parce que, et contrairement à la vraie longue focale, la formule optique du téléobjectif comprend un groupe convergent (l'objectif) et aussi un groupe divergeant (du côté pellicule) qui augmente la focale au-delà de la taille réelle du tube de l'optique.
Dans le cas du zoom, il y a encore d'autres lentilles pour faire varier la focale et la mise au point, mais ne compliquons pas plus !
J'espère avoir été clair, sur ce sujet qui mériterait un schéma pour être bien compréhensible.
Si l'on tient compte de ce qui précède, la valeur 105 mm utilisée dans votre calcul n'est pas la bonne, car votre zoom est plus compact.
Théoriquement, il doit mesurer environ une cinquantaine de mm, peut-être un peu plus, éventuellement un peut moins, mais sûrement moins de 105 mm.
Cordialement.
Je crois que l'explication réside dans le fait que la formule appliquée est théorique et valable pour des optiques simples, c'est à dire, en position 105 mm à une combinaison optique dite "longue focale".
Or, il est plus que probable que votre zoom en position 105 mm utilise une combinaison optique dite "téléobjectif".
La différence entre la longue focale et le téléobjectif est que dans le cas de la longue focale, il y a identité entre la distance "lentille frontale et point focal", d'une part, et la valeur de focale indiquée dans la notice, soit 105 mm.
Dans le cas du téléobjectif, il n'y a plus identité entre ces deux éléments, et un téléobjectif (ou un zoom) de disons 105 mm, 300 mm, 500 mm, n'est plus obligé d'avoir réellement une longueur de 105 mm, 300 mm, 500 mm.
Par exemple, votre optique peut vous donner une position télé de 105 mm, tout en ne mesurant pas plus de 75 mm de long (physiquement parlant).
Pourquoi ? Parce que, et contrairement à la vraie longue focale, la formule optique du téléobjectif comprend un groupe convergent (l'objectif) et aussi un groupe divergeant (du côté pellicule) qui augmente la focale au-delà de la taille réelle du tube de l'optique.
Dans le cas du zoom, il y a encore d'autres lentilles pour faire varier la focale et la mise au point, mais ne compliquons pas plus !
J'espère avoir été clair, sur ce sujet qui mériterait un schéma pour être bien compréhensible.
Si l'on tient compte de ce qui précède, la valeur 105 mm utilisée dans votre calcul n'est pas la bonne, car votre zoom est plus compact.
Théoriquement, il doit mesurer environ une cinquantaine de mm, peut-être un peu plus, éventuellement un peut moins, mais sûrement moins de 105 mm.
Cordialement.
- aulmandin
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