Artiste-auteur - limite de 30 tirages

[ronan]

Bonjour !

En tant qu'artiste-auteur, la vente de tirages photo est limitée à 30 reproductions numérotées et signées.
Admettons que j'ai une belle photo d'un bel arbre avec de belles branches en noir et blanc, est-ce que la même photo pour laquelle on a procédé à un virage sera considérée comme faisant partie de la même série, ou bien elle peut être considérée comme d'une série différente ?

En gros, est-il possible de vendre 30 tirages de l'arbre en noir et blanc tirés sur papier avec teintes chaudes, puis 30 autres tirages du même arbre autant en noir et blanc mais sur papier avec tons froids, puis encore 30 tirages toujours du même arbre avec cette fois-ci un léger recadrage pour rogner de chaque côté d'environ 1 demi centimètre ?

La question du dimanche

[3point14]

Bonjour,
De mon point de vue multiplier les tirages n'a aucun intérêt. Tu risques plus de dévaloriser tes photos à faire ça. La limite de 30 copie est déjà énorme.

Plutôt que de faire x versions de la même photos tu ferais mieux de travailler sur des photos relativement proches mais différentes ( cadrage lumière,.....)

[ronan]

Oui, je suis entièrement d'accord. Ma question n'est que purement théorique, à la limite du débat philo "qu'est-ce qu'une œuvre d'art".

[Jean-Claude.B]

Il faut rechercher l'origine de cette limite de 30 tirages. A mon avis il faut remonter à l'époque d'avant la photographie. Les moyens de produire un travail graphique en plusieurs exemplaires mettaient en œuvre des procédés qui altéraient la matrice originale au fur et à mesure que l'on multipliait les exemplaires : gravure sur plaque de bois ou de métal, par taille directe ou eau-forte, lithographie, etc... Les exemplaires en plus n'étaient pas parfaits donc invendables.
Ce sont des considérations économiques qui ont incité les auteurs photographes à se plier à cette même règle, mais seulement pour organiser la rareté. Mais chaque photographe peut choisir librement le nombre de tirages qu'il souhaite diffuser, du moment qu'il informe honnêtement les acheteurs du nombre de tirages qu'il s'engage à ne pas dépasser.
Pour la photo, on pourrait considérer qu'il y a une différence fondamentale entre un tirage argentique exécuté manuellement, qui sera obligatoirement unique, et une impression numérique qui pourra être multipliée à l'infini à partir d'un même fichier.
Et dans le cas du tirage argentique, je pense qu'une bonne photo ne peut pas être déclinée en plusieurs variantes, avec des cadrages différents ou des effets de virages. Tu peux faire des essais mais en fin de compte tu choisis la bonne version et tu t'y tiens. Si tu ne sais pas laquelle choisir c'est qu'aucune ne te satisfait parfaitement. Si toutefois tu considères qu'une photo peut admettre plusieurs variantes, tu peux aussi le signaler aux acheteurs par une mention "Il a été tiré de cette photo nnn exemplaires en tirage noir et blanc et nnn exemplaires virés en sépia".

[patrickJJ]

Bonsoir à tous,
je pense que ça vient des normes imposées aux artistes graveurs puis ensuite réutilisées en photographie ?
mais peut être je me trompe...

Pjj
PS: faire 30 tirages tous identiques, quelle galère et ça coute pas mal d'argent et de temps...

[lignesbois]

Au delà du débat sur l'origine du choix de la fixation de la limite légale de vente à 30 exemplaires d'une oeuvre par un artiste photographe :
Il me semble bien que ce statut dispose d'une fiscalité avantageuse (je crois d'ailleurs avoir lu que dans la limite des 30 exemplaires, la vente d'une oeuvre par son auteur n'est pas soumise à taxation) et que la limite a volontairement été fixée relativement bas (compte tenu des moyens de reproduction couramment utilisés aujourd'hui) pour s'appliquer à des oeuvres originales. Y compris produites par des artistes amateurs rarement familiers des subtilités de la fiscalité du monde de l'art ni représentés par un agent.
Il me semble également que ces 30 exemplaires englobent l'ensemble des versions produites ou des support employés.

A vérifier car je ne suis pas pointu sur la question.
Mais que ce soit sur son blog ou dans un de ses ouvrages, Joëlle Verbrugge, avocate passionnée de photo, a certainement abordé la question.

[patrickJJ]

Effacé, non pertinent, lire la suite...
Pjj