Franchement j'ai pas besoin. D'un article pour me faire mon idée.
Rien que l'intro de "where thé street hâve non mame" est énorme sur cet album je l'est acheté début des années 90 a Philadelphie et perso j'adore.
Ju bil a écrit :Ce matin dans le trains deux mômes qui jouent avec leurs Iphone :"
- Ho, l'ot' jour y avé un machin dans ma zik, j'sé plus Udeux ça s'appelle, une merde gratos, j'é cliqué pour voir. Tu conné?
- Oué, Y en a parlé à la radio, ça s'appelle youtou, montre.
Il démarre en écoute 30"
- C'est vraiment nul, on comprend pourquoi faut pas payer
L'autre de reprendre :
- En en plus j'arrive même pas à l'effacer!
Dans mon coin j'ai bien rigolé quand même![]()
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NB : notez que moi je ne l'ai pas écouté, je ne juge pas hein. Je ne suis absolument pas fan du groupe, je n'aurai pas acheté, donc je ne suis pas allé écouter sous prétexte que c'est gratuit![]()
Ju bil
chtiman a écrit :fonctionne aussi avec les Rolling Stones, Depeche Mode, les Beatles... bref, c'est marrant mais pas du tout significatif
freddy.lombard a écrit :L'album n'est pas plus gratuit qu'un téléphone coûte 1 € dans le cadre d'un forfait : c'est la vision qui en est proposée au client.
Dans le prix global, entre le versement des royalties, comme entre le prix du combiné reversé au constructeur.
Pour revenir sur la présentation marketing de l'offre, faire croire à la gratuité a déjà et aura des conséquences économiques inimaginables dans quelques années.
Pour exemples :
- la presse "papier" (qui est à la "presse numérique" ce que la photo argentique est à la photo numérique) est en train de crever lentement.
- l'édition (les livres) suivra le même chemin, pour un temps protégée par le prix unique du livre, mais tuée à petit feu par Amazon et consorts qui contournent les lois et ignorent l'impôt
- l'édition musicale aura le même sort; bien qu'originellement les acheteurs de CD aient été pris pour des vaches à lait, aujourd'hui c'est le prix exorbitant des places de concert qui compense la "gratuité" de la musique
Le numérique ne tue pas la création (il est même certains domaines où il la favorise), mais il tue la possibilité d'en vivre pour la plupart des créateurs. Là où il y a 30 ans, peut-être un artiste ou écrivain sur dix avait des revenus qui lui permettait de subsister, dans 30 ans ce sera un sur dix mille, cent mille ou un million. Seuls vivront de leur "art" des types comme Psy (et pourtant je n'ai rien contre le gangnam style)
freddy.lombard a écrit :Bravo pour ta réaction, saine et étayée : elle n'est pas réellement contradictoire avec ce que j'écris (notamment sur la pseudo-gratuité de l'album de U2 : ton exemple de NIN est là pour le prouver).
- Le numérique n'est pas la seule cause de la désaffection du public. Le consommateur est sur-sollicité par des loisirs qui excèdent son temps disponible.
- À noter que le modèle du partage du livre est vieux comme le monde avec le système des bibliothèques de prêt.
- on assiste dans l'édition au même phénomène qu'en musique : quelques blockbusters qui explosent les compteurs et des centaines de milliers d'invendus chaque année (parmi ceux qui sont édités); l'industrie musicale n'a plus ce problème, qui n'édite que quelques CD saupoudrés dans l'année en regard de la production pléthorique des éditeurs.
- la bonne nouvelle (selon les éditeurs) : le blockbuster permet de financer les "petits". De l'intérieur je pense que cela s'applique encore chez quelques éditeurs jeunesse, mais que l'édition et la philanthropie font deux, et donc que le modèle n'est pas éternel.
Ju bil a écrit :chtiman a écrit :fonctionne aussi avec les Rolling Stones, Depeche Mode, les Beatles... bref, c'est marrant mais pas du tout significatif
Ben non, les 2 mômes dans le train ils n'avaient pas reçu un album des Stones ou des Beatles sur leur Iphone.
Ce que je trouve amusant dans cette scène ce n'est pas que les gamins ne connaissent pas ces groupes, ils sont ignorant de la majeure partie de la musique que j'ecoute, et moi de la leur. Non ce qui est rigolo c'est qu'une partie non négligeable du public ciblé par cette opération de com' en soit immunisé pour cette raison. Je ne suis pas certain qu'en signant le gros chèque la pomme avait pensé à ça.
Ju bil
freddy.lombard a écrit :"On perd sur chaque vente unitaire, mais on se rattrape sur les quantités"
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