Pour ma part, et au vu de ta première image, je note que ton patch est bien visible car... il y a la lumière du lustre.
Leica fait du super matériel mais pas de miracles. Le patch comme les cadres sont le fruit de caches ajourés (voir illustrations ci-dessus) par lesquels passe la lumière ambiante via la fenêtre centrale en façade.
Sans lumière : pas de cadres ni de patch.
Et dans les conditions d'obscurité que tu nous proposes ici, je ne suis pas étonné que tu voies mal ton patch. En plein jour, cela doit quand même aller mieux non ?
Plus étonnant (cf. photo 1), c'est la présence quasi-fantomatique du cadre du 135 dans ton viseur. Il ne devrait pas être visible. Mais peut-être est-ce dû au fait que tu as monté sur ton M3 un objectif de 90mm, focale qui n'est pas prévue pour le M3 puisqu'il n'a pas de cadre pour cette focale. Sans doute qu'une des ailettes de ton 90 "accroche" un peu le cadre du 135, le faisant commencer à apparaître.
Donc, pour te rassurer, deux vérifications
en plein jour :
- vérifier que tu as un cadre et un patch bien visibles,
- vérifier que quand tu enlèves ton objo en 90 : le cadre du 135 disparaît (et doit revenir si tu actionnes le levier en façade sous ton viseur).
Enfin, si tu passes du temps sur Summilux, tu entendras parfois parler de "flare" [reflet ?] dans le viseur des Leica, qui empêche la lecture du patch et des cadres. Pas de panique : cela n'arrive que très très rarement, et par hasard, dans des conditions de luminosités très fortes et très particulières. A titre personnel, cela m'est arrivé une seule fois, sur mon M4-P, en plus de 10 ans de pratique du Leica M (M4-P puis M2).
En résumé : le Leica M n'est pas super pratique pour la visée en faible luminosité, mais dans ce cas, il suffit simplement d'utiliser et faire confiance à la bonne vieille règle de l'hyperfocale : tu mets l'infini de ton objo en face du repère de l'ouverture que tu utilises, et tu ne fais pas de mise au point télémétrique ; la profondeur de champ se chargeant de te faire le net.