Georgesh a écrit :Moindre exposition ou surexposition, pour compenser l' action des révélateurs, c' est à la prise de vues?
Oui.
Resterait à déterminer qui compense qui dans une association ou émulsion, lumination reçue et révélateur sont intrinsèquement liés.
Les révélateurs qui "augmentent" la sensibilité des films sont en fait des révélateurs dont les agents développant ont une énergie moindre que les révélateurs standards. Le point de référence pour la détermination de l'énergie des agents développant est l'hydroquinone à laquelle est conféré un indice de 1. Le métol (génol) présente un indice de 20 environ. On sait que pour augmenter l'action du contraste on préconise d'augmenter la proportion d'hydroquinone par rapport au métol. Ce faisant, on diminue donc le niveau d'énergie du révélateur.
Moins énergique, le révélateur ne sera en mesure de réduire en argent métal que les halogénures d'argent ayant reçu l'exposition la plus forte. Les moins exposés seront réduit plus faiblement que dans le cas d'un révélateur de puissance plus élevée. La conséquence est un contraste plus grand de l'émulsion puisque les densités décroîtront plus rapidement qu'avec un révélateur standard et donc une augmentation apparente de la sensibilité du film (on sait que pousser un film revient à augmenter son contraste).
Si au contraire on augmente la proportion de métol, le révélateur fort de sa puissance va réduire les halogénures d'argent dans une proportion élevée, que ce soit dans les hautes lumières ou dans les zones ayant enregistré les lumination les plus faibles. Il en résulte un aplatissement de la courbe du contraste et une diminution de sa sensibilité (par réduction du contraste).
Les révélateurs étant ce qu'il sont, les émulsions également, il reste au photographe à déterminer quel niveau de lumination (sensibilité pratique) choisir pour quel temps de développement. Vaste question qui agite le monde du n&b depuis que l'argentique est argentique.