Echanges sur tous les aspects du labo photo argentique noir et blanc : matériels, développement des films, tirage, etc. Présentations des labos photo argentique noir et blanc.
Georgesh a écrit :Bonjour, quelqu'un a fait passer du Washi en 120 entre les rouleaux d'un Rolleiflex ? ça palpe bien?
C'est prévu pour moi dans quelques jours (j'attends un peu plus de luminosité pour tester)
J'ai essayé cette après-midi. La réponse est non. Dans un 3,5 F, on passe l'amorce papier d'un film 120 entre 2 rouleaux, dont un palpeur, qui réagit à l'arrivée du film, reconnait cette surépaisseur, et met en route le compteur de vues. Ben, avec le film washi, rien. On peut bobiner tranquille juqu' à la fin du film.
Je viens de faire quelques tests (le film n'est pas fini alors le CR sur le développement, ce sera pour plus tard) ; eh bien j'ai pris toutes les précautions pour charger le film en lumière inactinique, et bobiner avec ééééénoooorment d'attention pour jauger de l'amorce du film. J'étais un poil en avance parce que le palpeur a bien capté mon film, ô miracle ! et le compteur de pauses défile sans problème.
Par contre, par rapport aux films classiques, le tirant sur la manivelle est plus fort.
Je vendrai quand même la peau de l'ours... enfin, pas tout de suite. Si ça se trouve, tout est faussé. Une chose est certaine, c'est que l'indicateur des vues fonctionne. Je reviens poster quand le film sera fini, développé, et scanné
Si j'ai bien compris, la fabrication du papier washi reste artisanale. ne serait il pas possible que d'un lot à l'autre, il y aie des différences d'épaisseur suffisantes pour justifier la différence de fonctionnement du palpeur? faudrait peut être poser la question au fabricant?
J'y ai pensé aussi, mais à 28g/m2, si des différences d'épaisseur existent, je ne suis pas certaine que ce soit suffisant pour justifier qu'un palpeur fonctionne et pas un autre. Le papier "classique" à imprimer les courriers, c'est du 80g/m2. Il suffit de comparer l'épaisseur avec un négatif de base.
Mais, effectivement, pourquoi ne pas leur poser la question ? j'attends de voir ce que mon film va donner...
Les Rolleiflex sont réglés en utilisant les films classiques, en tenant compte des écarts constatés sur la production des films actuels et c'est une affaire de compromis au moment du réglage.
Cette surface sensible est un peu à part, ce n'est pas étonnant que certains Rolleiflex arrivent à détecter le début et pas d'autre.
Pour la résistance plus importante, cela semble normal et indépendant de l'épaisseur, les films classiques sur support acétate ou PET glisse mieux sur les rails guide, qu'un papier
Je suis d'accord. Et pour la résistance, j'avais mis ça sur le compte de l'épaisseur plus grande du papier de protection que sur le film classique. Il est également beaucoup moins souple.
J'ai fait ma première bobine de washi 120 hier, mais avec un Pentax 6x7 - aucun soucis de palpeur
En tout cas je confirme pour la résistance supplémentaire à l'avancement du film.
Curieux de voir les résultats, mais ça attendra quand même ma prochaine séance de tirage papier (Eukobrom 1+1 pour le washi, puis re-dilution après pour les barytés )
Lomig réutilise les papiers de protection (backing paper) que des utilisateurs lui envoient.
Ton film aujourd'hui avait un papier Kodak, demain un Foma et dans une semaine un papier Ilford.
Je pense que la résistance vient du serrage à l'enroulement.
Corinne a écrit :Je suis d'accord. Et pour la résistance, j'avais mis ça sur le compte de l'épaisseur plus grande du papier de protection que sur le film classique. Il est également beaucoup moins souple.
Modifié en dernier par FrancoisM le lundi 14 mars 2016 12:40, modifié 1 fois.
Pense à le faire tremper un peu avant de le développer. Cela réduira le phénomène de torsade.
Gekos a écrit :
Curieux de voir les résultats, mais ça attendra quand même ma prochaine séance de tirage papier (Eukobrom 1+1 pour le washi, puis re-dilution après pour les barytés )
D'une manière générale, rappelez-vous que le mot-clé est *procédé artisanal* (OK ça en fait 2 )
Le papier Washi *peut* ne pas avoir la même épaisseur partout, il *peut* avoir une texture différente de rouleau à rouleau ou même sur un rouleau
L'émulsion étant couchée à la main, elle *peut* ne pas être égale partout.
Etc.
Ben après, "artisanat" n'est pas forcément antonyme de "régularité", et bien heureusement !
Est-ce qu'on est en train de pinailler ? je ne sais pas. Du haut (enfin, du bas) de ma minuscule expérience en photo, je ne pense pas avoir, ni les arguments, ni la pratique pour.
Pour autant, tu fais effectivement bien de rappeler que c'est du travail artisanal, et justement, c'est là qu'il me semble judicieux de s'interroger sur la régularité des films.
Lomig réutilise les papiers de protection (backing paper) que des utilisateurs lui envoient.
Ton film aujourd'hui avait un papier Kodak, demain un Foma et dans une semaine un papier Ilford.
J'observerai de près le papier quand le film sera développé.
retour vers vous après le développement... et séchage.
Le développement a été un moment délicieux, à voir apparaître les images en négatif. Une sensation différente de celle du papier, on a l'impression d'être au coeur de l'habituelle spire
Le backing papier, je vous ferai une photo plus tard, ne semble pas être de la réutilisation, vu qu'il a bien l'air d'être créé exprès. Après, ce n'est pas parce que je ne vois pas comment on peut sortir une réutilisation de ce que j'ai que ça n'en est pas, je ne suis pas suffisamment spécialiste.
Maintenant, quelques photos du négatif. Stupéfaction quand je l'ai récupéré ce soir, sec. Il était tout rabougri et assez rêche, donc, en l'état, impossible à mettre dans une passe-vue sans dommage. Je vais devoir remouiller le film et surveiller le séchage pour lui éviter de se rétracter ainsi. Ensuite, ben, tirages, scans, et je vous montrerai tout ça.
En attendant, voilà :
Modifié en dernier par Corinne le mardi 22 mars 2016 0:06, modifié 1 fois.
Corinne a écrit :retour vers vous après le développement... et séchage.
Le développement a été un moment délicieux, à voir apparaître les images en négatif. Une sensation différente de celle du papier, on a l'impression d'être au coeur de l'habituelle spire
Le backing papier, je vous ferai une photo plus tard, ne semble pas être de la réutilisation, vu qu'il a bien l'air d'être créé exprès. Après, ce n'est pas parce que je ne vois pas comment on peut sortir une réutilisation de ce que j'ai que ça n'en est pas, je ne suis pas suffisamment spécialiste.
Maintenant, quelques photos du négatif. Stupéfaction quand je l'ai récupéré ce soir, sec. Il était tout rabougri et assez rêche, donc, en l'état, impossible à mettre dans une passe-vue sans dommage. Je vais devoir remouiller le film et surveiller le séchage pour lui éviter de se rétracter ainsi. Ensuite, ben, tirages, scans, et je vous montrerai tout ça.
En attendant, voilà :
Je confirme pour la réutilisation, j'ai un carton d'un cinquantaine de spires et de papiers protecteurs que je dois lui envoyer. Sinon, il me semble avoir déjà vu passer sur facebook de messages à propos de negas qui avaient séché comme les tiens; ça vaudrait peut être le coup que tu contacte Lomig Perrotin pour voir avec lui quoi faire....
Je voudrais essayer ce film sur un Mamiya7... Des conseils, des précautions à prendre au chargement, au rembobinage?
Je n'ai pas les produits pour développer (je ne fais que le développement des films négatifs N&B et termine mes photos en numérique après scan (je sais, c'est laid, mais j'adore la complémentarité des deux techniques ). Vous connaissez une adresse où envoyer les Washi pour le développement?
ça risque d'être coton, il risque de se chiffonner dans une cuve à spirale
sinon, un bon filtre bleu sur un film normal (pour bouffer le rouge) et après comme tu passe par le scan, suffit de rajouter un motif .....
Rahlalaaah non pas de cuve, pas de spire, sinon tout sera foutu !
Pour l'utilisation dans ton appareil, c'est comme n'importe quel film, puisqu'il y a le papier de protection. Après se pose la question du compteur de pose. D'un film à l'autre, l'appareil peut reconnaitre le film, ou pas...
Seul vrai hic, la sensibilité... entre 3 et 25 iso, et débrouille toi avec ça.
Si tu fais du développement de film, tu as quasiment tout le matos : le bain d'arrêt (juste de l'eau du robinet) et le fixateur est le même que pour le film. Juste le révélateur : il te faudra trouver du révélateur papier. Voici la table des sensibilités et révélateurs :
- Ilford PQ à 1 +9 : 6 Iso par temps ensoleillé, 3 Iso par temps couvert
- Eukobrom à 1 +1 : 25 Iso par temps ensoleillé, 12 Iso par temps couvert
Il faut donc avoir son révélateur avant d'exposer son film. Ensuite le dev se fait en cuvettes, comme pour le papier. Pas besoin d'avoir des grandes cuvettes. Il faut procéder en lumière inactinique. J'ai, pour ma part, fixé deux pinces à dessin bulldog de 6 cm de large à chaque extrémité du film et par mouvements de va et vient, j'ai :
1/ mouillé dans de l'eau (celle du bain d'arrêt en fait)
2/ passé 3 minutes dans le révélateur : là, c'est juste magique de voir les images apparaitre, pas la même magie que les tirages. Et, comme du papier, le film ne montera pas plus que nécessaire, donc pas de stress sur le temps passé.
3/ arrêt dans l'eau
4/ mouvements de va et vient dans le fix
5/ rinçage pendant 5 bonnes minutes. Là, j'ai mis le film dans une cuve de développement, sans les pinces à dessin bien sûr, posé le couvercle sur la cuve (et non le bouchon) et j'ai fait couler l'eau par le trou central. Laisser couler l'eau, agitation légère, arrêter, laisser tremper. Vider (en gardant le couvercle appuyé sur la cuve), recommencer plusieurs fois.
Pour le séchage, noter que la bestiole sèche plus vite que le film classique. Il faut donc bien le lester (les pinces à dessins vont bien, mieux que les pinces classiques qui vont percer le papier ; par contre, accrocher les pinces classiques aux autres pour l'accroche et le lest) et surveiller le séchage. Ce que je n'ai pas fait, et j'ai retrouvé mon film tout rabougri. Un fois sec, bien mettre à plat et mettre du poids. Sinon, ce sera la galère.
Bref, le plus compliqué avec ce film, c'est de faire les photos, pas de développer le film, surtout si tu as déjà fait du développement. Inutile de filer ça à un labo.
Pour le scan. Simple aussi. Tu scannes par transparence, tu auras un peu plus l'effet d'une photo. Sinon (scan en opaque) tu verras davantage la texture du film. Tu peux jouer avec les deux...