Le posemètre du pauvre

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hyperfocale
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Le posemètre du pauvre

Message par hyperfocale »

Bonjour,

Dans le midi, l'on dit aussi le posemètre du "pôvre".

Non, ce n'est pas le pifomètre, quoi que, bien utilisé....

Vous savez tous (si, si !) que les posemètres autonomes ne sont pas donnés, et que ces articles se font même plutôt rares (moins d'une dizaine de modèles différents, je pense).

Il y a la solution du Gossen trouvé d'occasion, et à condition qu'il n'ait pas besoin d'un réétalonnage, car l'opération est loin d'être gratuite, également.

Alors, alors... (la foule haletante).

Et bien, il existe une autre solution, moins coûteuse, et tout aussi fiable (et même plus), c'est celle du luxmètre.

Le luxmètre est un instrument de mesure, très précis, de l'intensité de la lumière.

Sa précision est souvent de +/- 10 %, sinon +/- 5 %, à comparer avec le tiers de diaphragme (+/- 30 %) qui est la limite d'ajustement nécessaire de l'ouverture d'un objectif, même en diapositives.

Or, et c'est là que les choses deviennes intéressantes, l'on trouve de tels instruments à moins de 100,00 euros, voire à moins de 50,00 euros lors de promotions.

L'objet ressemble un peu à un multimètre électronique (avec affichage digital), prolongé d'une grosse sonde externe (le capteur) reliée par un cordon.

Vous pourrez en voir, par exemple, sur le site http://www.conrad.fr , en cherchant dedans.

Naturellement, comme toujours en ce bas monde, rien n'est parfait, et il y a quand même quelques légères contreparties au choix de cette solution.

Tout d'abord, ce type d'instrument analyse normalement la lumière incidente, et pas la lumière réfléchie.

Autrement dit, il fonctionne comme un posemètre photographique quand il est employé avec sa petite sphère d'intégration opaline optionnelle, et en le dirigeant alors vers la source de lumière (soleil, spots...) et non pas vers le sujet photographié. Mais, c'est seulement une autre façon de mesurer l'exposition.

Autre petit problème à régler, le passage des lux aux couples diaphragme/vitesse (en fonction de la sensibilité ISO).

Elle se fait en deux conversions :

Une première (via un tableau tout prêt ou une formule mathématique) pour passer des lux aux EV (exposure values).

Puis, une seconde (toujours via une formule mathématique ou un tableau tout prêt), pour passer de l'EV déterminée précédemment à la famille des couples diaphragme/vitesse donnant la même lumination du film (de la sensibilité ISO choisie). Après quoi, on choisi un de ces couples diaphragme/vitesse et on l'applique aux réglages de son appareil.

A première lecture, cela peut paraître "usine à gaz", mais avec un minimum d'habitude, il suffit de deux coups d'oeils successifs à deux tableaux, et de moins de dix secondes.

La solution des tableaux imprimés sur papier et mis sous plastique est la plus simple et la plus économique.

Bien entendu, ces tableaux s'utilisent à l'identique en N&B, négatif et inversible couleur.

Si vous avez une petite calculatrice programmable, et après vous être donné la peine d'y entrer les formules idoïnes, à chaque scéance de mesure, vous initialisez la machine en entrant la sensibilité ISO utilisée.

Ensuite, après chaque mesure, vous entrez au clavier :

Valeur de la mesure (en lux).
Valeur du diaphragme (priorité diaphragme) ou de la vitesse (priorité vitesse) choisie.

Vous obtenez alors la valeur de l'autre paramètre (vitesse ou diaphragme) correspondant.

Si cette valeur ne vous convient pas, vous modifiez en conséquence le paramètre imposé en entrée.

Si vous utilisez un tableur (PDA et assimilés), vous pouvez même avoir sous les yeux et en même temps l'ensemble des couples diaphragme/vitesse utilisables, ce qui vous replace dans le cas des tableaux imprimés.

Points importants :

Comme le capteur d'un tel luxmètre fait plusieurs centimètres carrés de surface, il est bien plus sensible en basses et très basses lumières, que tout posemètre photographique (et sa réponse est plus rapide).

Le niveau plancher de mesure est à 0,1 lux !

Ce luxmètre est également utilisable, comme tout luxmètre, pour mesurer la quantité et la répartition de l'éclairage naturel où artificiel en tous lieux.

Cordialement.
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