Bonjour tout le monde, et merci pour vos réponses
Oriu a écrit :BonjourA l'apogée de argentique grand publique il n'y avait pas que le film 35mm et le 120, il y avait plein d'autres formats que kodak et Agfa se faisaient un malin plaisirs de créer et plusieurs procédé C41, E6, N&B , Agfa inversible dont j'ai oublié le nom, voir plus dans les périodes de transition sur les procédés.
Effectivement je n'y avais pas trop pensé. Mais fin 80, début 90, il me semblait que le format le plus répandu pour le grand public (Comprenez photos de famille et vacances) était déjà le 135 en couleur C41. Sinon, effectivement, si il avait fallu prendre en compte les différents formats en cartouches comme le 126, et le 110, ça aurait compliqué les choses. Cependant, ça n'aurait pas rendu la chose impossible. D'après ce que m'avait dit un technicien de Minilab, leur développeuse de pellicule pouvait traiter le 135, le 120, le 126, et peut-être autre chose. Le problème avec le 126, dans ce cas précis, c'était l'absence de passe vue pour faire le tirage.
Dans le cas de la machine dont je parle, les soucis posés par le 126 auraient été les suivants :
-Cartouche en plastique d'une forme très différente de celle d'une pellicule 135, et qu'il fallait casser. Il aurait fallu mettre un trou de forme différente (ne sortez pas cette phrase de son contexte), sur la machine pour recevoir la cartouche entière. Pour le cassage, il devait exister une technique pour le faire de façon automatique, comme pour le 135. Je ne vois pas les laboratoires industriels embaucher des "ouvriers casseurs".
-Papier collé dernière le film permettant d'indiquer le nombre de vues ne devant pas passer dans les produits. Là aussi, il devait y avoir une technique pour le retirer de façon automatique. Si c'est comme pour le 120, le papier étant légèrement plus long que la pellicule, on pourrait imaginer un système avec deux fentes superposées pourvues de galets motorisés. La fente supérieure récupère le papier, et la fente inférieur le négatif pour l'envoyer au développement. Évidemment, il faut prévoir un système de guidage pour que le papier et le négatif aillent dans la bonne fente. Un système de palpeur, pourrait probablement détecter l'arrivée du négatif en déroulant la pellicule.
-Format de pellicule et de tirage différent du 135. On pourrait imaginer un système avec différents passes vues mobiles sur un raille qui se déplaceraient en fonction du format choisi, et des objectifs sur une tourelle. Ou alors, plusieurs passes vu fixes, et un système de déviation optique par des miroirs et des prismes. Mais dans ce cas là, chaque format de film doit être aiguillé dés le début pour arriver au bon passe vue.
-Absence de codage DX pour indiquer le nombre de vues. On pourrait imaginer la chose suivante : Au lancement, la machine fait payer le tarif correspondant au nombre maximum de vues d'une cartouche 126, puis compte les tirages et rembourse la différence à l'utilisateur au moment de délivrer les photos.
La même machine pour traiter l'E6 serait été plus simple à construire, car pas de tirage, juste un système pour monter les diapositives sous cache et les mettre en boîte.
Le procédé diapo d'AGFA dont tu parles qui était différent du E6 est l'Agfa Ap-41qui a été utilisé jusqu'en 1983 d'après Wikipedia.
Oriu a écrit :Non, j'ai retrouvé c'était le C22 pour traiter les diapos Agfa ensuite il sont passé au E6
Le C22, était un procédé pour traiter les films négatifs. D'après Wikipedia, il a été remplacé par le C41 en 1972, d'abord avec les films format 110, puis en 1974 pour les autres formats. Le C41 va donc fêter ses 50 ans l'année prochaine. Il faudrait prévoir un petit événement quand même. 1/2 siècle, c'est pas mal pour un procédé photo, surtout aujourd'hui avec le numérique.
Focasem a écrit :Les films inversibles Agfa s'appelaient Agfachrome et les négatifs Agfacolor.
En 1984 un 36 poses Agfachrome CT 64 coûtait 79,50 Francs ,le Kodachrome 82,00 Francs ( 16,50€ 2021), malgré le moindre coût il fallait mieux acheter Kodak pour la qualité
L'E6 date de la fin des années 70, le C22 était destiné aux négatifs pas aux inversibles.
Sinon l'idée d'un "Develomatic " n'est pas idiot, mais la durée totale aurait vite découragé les clients et la rentabilité pas évidente à moins de pratiquer des tarifs élevés.
De plus comme les cartes de paiement n'étaient pas généralisées il aurait fallu installer des monnayeurs à pièces ou à billets peu fiables et attirant les voleurs .
Dans les années 80 des photocopieurs couleurs analogiques Kiss pouvaient être équipés d'un module lisant les diapos et ainsi obtenir un tirage quasi immédiat, ces machines utilisaient un papier spécial assez analogue au procédé Agfachrome Speed.
De nos jours des bornes automatiques existent pour imprimer les photos à partir de fichiers numériques.
Alors au début en 1936, Agfacolor désignait les films inversibles couleur, puisqu'il n'y avait pas encore de films négatifs pour tirages papiers (En tout cas pas à ma connaissance). J'imagine qu'ils ont commencé à utiliser le nom Agfachrome quand ils ont introduits leurs films pour tirages papiers, en imitant Kodak.
D'après le convertisseur de l'insee, en 1984, le film Agfachrome CT 64 coûtait l'équivalent de 23,21 € de 2020, et le film Kodachrome 23,94€ de 2020. Pour le Kodachrome, ce prix incluait le développement. Donc faire de la diapo coûtait moins cher qu'aujourd'hui. Si le film Agfa n'incluait pas le développement, il revenait finalement plus cher.
Alors j'ai oublié de le préciser, mais dans mon idée, comme pour les développeuses C41 des magasins "Photos en 1h", il aurait été possible d'envoyer plusieurs films les uns derrière les autres. En gros, la machine a deux voyants, un vert et un rouge. Le voyant vert est allumé, le premier client lance son film. Le voyant vert s'éteint, et le voyant rouge s'allume. Puis au bout de quelques dizaines de secondes, lorsque le film a été entièrement déroulé et envoyé dans le révélateur, le voyant vert se rallume, et le client suivant peut mettre son film. Pour faire patienter le client attendant ses photos, on aurait pu imaginer des divertissements sur place, comme des bornes d'arcade, des journaux ou autre.
À chaque films lancé, la machine sort un ticket avec un numéro, et imprime le même sur la pochette dans laquelle iront les photos.
Pour la rentabilité, je pensais que l'absence d'un technicien à temps pleins sur place permettrait de faire drastiquement baisser les coups d'exploitation, et de proposer des tirages à un prix assez bas.
Pour les monnayeurs à pièces, ça ne me paraît pas un problème. Dans un reportage de 1981 sur le lancement du TGV, ils présentaient les machines pour acheter les billets (Déjà à l'époque), et elles fonctionnaient avec des monnayeurs à pièces. Quand j'ai vu ça, j'ai halluciné. Si le billet coûtait 200 Francs (Il coûtait sûrement bien plus), ça voulait dire qu'il fallait insérer 10 pièces de 20 Francs, ou 20 pièces de 10 Francs ! Il fallait sûrement être un peu maso pour utiliser ça. Enfin ça m'a fait me dire qu'autrefois, les gens étaient prêts à payer des sommes plus importantes en pièces.
Pour le photocopieur analogique permettant de tirer des diapositives, je crois qu'on en voit un dans
cette vidéo, mais de marque Fujifilm. Apparemment, il servait aussi à faire des copies de photos papiers. Je ne savais pas que KIS avait fait des photocopieurs. C'était des modèles orientés principalement photo, ou aussi destinés aux bureaux?
Rémy_91 a écrit :un magasin sans aucun personnel
Tout cela sans aucune intervention humaine,
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Ah ! On n'a qu'à tous les tuer les humains, on sera plus emmerdés, enfin ceux qui resteront.

Là tu me fait penser à mon père de 77 ans quand on lui parle des caisses automatiques
Gilles88 a écrit :Et même pas une photo ?
Si j'avais la chance d'avoir une telle machine, bien-sûr que je vous en montrerais une photo

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lignesbois a écrit :Une développeuse tireuse entièrement automatique, je ne sais pas si ça aurait été possible, d'une part pour les raisons évoquées plus haut, d'autre part pour un problème "d'intelligence artificielle".
On a tendance à l'oublier aujourd'hui avec les traitements appliqués dès la prise de vue en jpeg des boitier numériques, ou l'interprétation automatique des softs de post traitement récents... mais à l'époque, à moins d'être disposé à avoir une moitié de bobine avec des dérives chelou (lumière inappropriée au type d'émulsion ou autre), l'intervention d'un opérateur pour régler le filtrage depuis son pupitre au moment du tirage était bien souvent nécessaire.
Alors effectivement, selon la marque et le type de film, il fallait appliquer différents réglages. Mais en 135, il y avait le codage DX qui permettait de régler automatiquement la tireuse. Mais cela n'existait pas en 126. Pour palier au problème, la machine aurait pu proposer de choisir le modèle de film développé avec différents boutons. Évidemment, on se serait limité aux films 126 les plus communs (Kodak, Fuji, Agfa).
Un format qui se serait bien prêté à ce système, c'est l'APS avec sa bande magnétique sur laquelle l'appareil pouvait enregistrer des informations destinées à la tireuse.
Pour ce qui est de l'intelligence artificielle, fin 80, début 90, il me semble que les tireuses Minilabs faisaient déjà les réglages de façon entièrement automatiques, et permettaient d'obtenir un tirage correct pour le grand public sans qu'il ne soit nécessaire de modifier manuellement les paramètres. Peut-être que je me trompe, mais dans
cette vidéo, j'ai l'impression que l'opérateur se contente d'insérer le négatif dans la tireuse Minilab, et qu'elle se débrouille toute seule.
Si ça avait existé, est-ce que vous auriez été tenté de faire développer et tirer vos photos par ce système?
Cordialement,
Eos5000
