1914-15 MAJ 03/04 le carnet
- tilu
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Re: 1914-15 nouvelles photos Ablain + Plateau
Petit retour en arrière du front français.
Les tours de l’abbaye du Mont Saint Eloi permettent à l’Etat Major français d’observer le champ de bataille et de désigner les cibles à l’artillerie. L’édifice, est ruiné, comme de nombreux clochers sur le front, par l’artillerie allemande.
Sous les champs, la bataille.
Une sentinelle décharnée s’élance vers le ciel.
Son portail, mitraillé, est ouvert sur la plaine.
Deux tours énuclées, affrontent les shrapnels
Leurs fenêtres fracassées, béent et contemplent la peine.
Les deux cent vingt ne miaulent plus;
Le soc a remplacé l’obus.
Les sillons parallèles ont fermé les tranchées.
Sur les éclats d’acier germent les épis de blé.
Le vent a chassé la mitraille,
les champs enterrent la bataille.
35-
La ferme de Berthonval constitue le départ des boyaux français qui découpent la plaine d'Artois jusqu'aux parallèles d'assauts devant le Labyrinthe et les Ouvrages Blancs situées au pieds de la colline de Vimy. A l'hiver 1914-1915 des soldats français vont périr noyés dans la boue de ce secteur du front.
36-
Les tours de l’abbaye du Mont Saint Eloi permettent à l’Etat Major français d’observer le champ de bataille et de désigner les cibles à l’artillerie. L’édifice, est ruiné, comme de nombreux clochers sur le front, par l’artillerie allemande.
Sous les champs, la bataille.
Une sentinelle décharnée s’élance vers le ciel.
Son portail, mitraillé, est ouvert sur la plaine.
Deux tours énuclées, affrontent les shrapnels
Leurs fenêtres fracassées, béent et contemplent la peine.
Les deux cent vingt ne miaulent plus;
Le soc a remplacé l’obus.
Les sillons parallèles ont fermé les tranchées.
Sur les éclats d’acier germent les épis de blé.
Le vent a chassé la mitraille,
les champs enterrent la bataille.
35-
La ferme de Berthonval constitue le départ des boyaux français qui découpent la plaine d'Artois jusqu'aux parallèles d'assauts devant le Labyrinthe et les Ouvrages Blancs situées au pieds de la colline de Vimy. A l'hiver 1914-1915 des soldats français vont périr noyés dans la boue de ce secteur du front.
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Re: 1914-15 nouvelles photos Ablain + Plateau
Labours d'hiver et ciel couvert : l'ambiance est posée.
Les deux sont superbes. La 35 est plus facile d'approche, avec sa perspctive et les tours ruinées pour attirer l'oeil. Mais la 36 et ses sillons parallèles très nets donne une idée du désespoir.
Les deux sont superbes. La 35 est plus facile d'approche, avec sa perspctive et les tours ruinées pour attirer l'oeil. Mais la 36 et ses sillons parallèles très nets donne une idée du désespoir.
- tilu
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Re: 1914-15 nouvelles photos Ablain + Plateau
Merci Laurent.c
Je suis content de voir que tu as parfaitement perçu l'idée qui était la mienne en prenant ses images.
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- tilu
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Re: 1914-15 nouvelles photos Ablain + Plateau
Je poursuis maintenant.
Le rude hiver 14-15 est passé, début Mai, sous la direction de Pétain et de Maistre les 33 et 21 Corps d'Armée vont attaquer respectivement en direction de Vimy et de Lorette Souchez. La bataille effroyable sera un succès tactique mais ne permet pas de percée opérationnelle. C'est un tournant de la guerre sur tout le front Ouest: la ligne de défense fortifiée allemande cède pour la première fois. La doctrine militaire de Pétain s'impose, l'artillerie détruit, l'infanterie occupe. Carency, Ablain, le Plateau, le Labyrinthe, Les Ouvrages Blancs puis Souchez C'est de cette bataille qui va se prolonger jusqu'à l'automne que s'inspire Le Feu de Barbusse. C'est ici que Cendrars raconte J'ai tué
Au pied de la colline de Vimy
37-
La Targette est un poste avancé du village fortifié de Neuville-Saint-Vaast. Les maisons sont fortifiées et reliées par un puissant réseau de tranchées et de bunkers enterrés: le Labyrinthe. Les combats y seront extrêmement rudes.
38-
Entre les tombes de la nécropole militaire allemande de Neuville Saint-Vaast, l’unique vestige du Labyrinthe.
39-
Le Cabaret rouge est un estaminet situé sur la route menant d’Arras à Souchez. C’est un abcès de fixation lors de la seconde Bataille d’Artois.
Avec la route des Pylônes qui y mène c’est le cadre du Feu journal d’une escouade écrit par Henri Barbusse.
On voit ici dans son dos le plateau de Lorette.
Le rude hiver 14-15 est passé, début Mai, sous la direction de Pétain et de Maistre les 33 et 21 Corps d'Armée vont attaquer respectivement en direction de Vimy et de Lorette Souchez. La bataille effroyable sera un succès tactique mais ne permet pas de percée opérationnelle. C'est un tournant de la guerre sur tout le front Ouest: la ligne de défense fortifiée allemande cède pour la première fois. La doctrine militaire de Pétain s'impose, l'artillerie détruit, l'infanterie occupe. Carency, Ablain, le Plateau, le Labyrinthe, Les Ouvrages Blancs puis Souchez C'est de cette bataille qui va se prolonger jusqu'à l'automne que s'inspire Le Feu de Barbusse. C'est ici que Cendrars raconte J'ai tué
Au pied de la colline de Vimy
37-
La Targette est un poste avancé du village fortifié de Neuville-Saint-Vaast. Les maisons sont fortifiées et reliées par un puissant réseau de tranchées et de bunkers enterrés: le Labyrinthe. Les combats y seront extrêmement rudes.
38-
Entre les tombes de la nécropole militaire allemande de Neuville Saint-Vaast, l’unique vestige du Labyrinthe.
39-
Le Cabaret rouge est un estaminet situé sur la route menant d’Arras à Souchez. C’est un abcès de fixation lors de la seconde Bataille d’Artois.
Avec la route des Pylônes qui y mène c’est le cadre du Feu journal d’une escouade écrit par Henri Barbusse.
On voit ici dans son dos le plateau de Lorette.
Modifié en dernier par tilu le dimanche 19 mars 2023 16:00, modifié 1 fois.
- tilu
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Re: 1914-15 nouvelles photos Ablain + Plateau
En Mai au Cabaret Rouge
C’est un estaminet au pied de la colline,
Un pèlerin de Lorette admire ses quinquets.
C’est une rangée de pierres qu’un faible halo anime,
Le feu d’une tour-lanterne tente de l’éclairer.
Au seuil de la barrière, un cheval apparait.
C’est un trait, il est lourd, mais il semble flotter.
Son train d’artillerie s’est dissous dans le soir,
Nulle charge de dragon n’agite nos mémoires.
L’ombre s’est épaissie et le spectre a henni,
Sous les arbres il ravive les morts ensevelis.
Ici au crépuscule, on a dansé et bu
Et à midi en Mai, péri, sous les obus.
Les morts sont fatigués, leur supplice est si long,
Leurs chants désespérés montent des tombeaux sans nom.
C’est un soir de décembre mais c’est une Nuit de Mai
Il flotte sous les cytises, Aragon et Musset.
40-
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C’est un estaminet au pied de la colline,
Un pèlerin de Lorette admire ses quinquets.
C’est une rangée de pierres qu’un faible halo anime,
Le feu d’une tour-lanterne tente de l’éclairer.
Au seuil de la barrière, un cheval apparait.
C’est un trait, il est lourd, mais il semble flotter.
Son train d’artillerie s’est dissous dans le soir,
Nulle charge de dragon n’agite nos mémoires.
L’ombre s’est épaissie et le spectre a henni,
Sous les arbres il ravive les morts ensevelis.
Ici au crépuscule, on a dansé et bu
Et à midi en Mai, péri, sous les obus.
Les morts sont fatigués, leur supplice est si long,
Leurs chants désespérés montent des tombeaux sans nom.
C’est un soir de décembre mais c’est une Nuit de Mai
Il flotte sous les cytises, Aragon et Musset.
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- jse
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Re: 1914-15 MAJ Cabaret Rouge
Je découvre cette superbe série historique, merci et bravo Tilu
- tilu
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Re: 1914-15 MAJ Cabaret Rouge
Merci JSE
C'est un long travail que j'ai commencé il y a très longtemps et qui m'a demandé beaucoup de recherche documentaire.
C'est un long travail que j'ai commencé il y a très longtemps et qui m'a demandé beaucoup de recherche documentaire.
- jse
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Re: 1914-15 MAJ Cabaret Rouge
Journalistiquement parlant c'est du très bon boulot, un beau reportage documentaire !
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Re: 1914-15 MAJ Cabaret Rouge
La Vallée des Zouaves
A l’Ouest, la route des Pylônes, le Cabaret Rouge, la Route Arras Souchez. En contrebas, une petite cuvette qui vient butter sur la crête de Vimy.
42-
Au Nord Souchez et les Cinq Chemins, surmontés par les côtes 140 et 145. Au Sud, les vergers de la Ferme de la Folie, en arrière desquels se trouve le Bois de la Folie et l’artillerie lourde allemande.
43-
A mi-chemin entre les Cinq Chemins qui sont la limite Sud du secteur de Lorette et le secteur de la Folie se trouve la fontaine et le ravins des Ecouloirs.
C’est cette pente abrupte couverte de tranchées et de mitrailleuses que la Division Marocaine de Blaise Cendrars va prendre d’assaut les 9 et 10 mai 1915. Le front est percé et la crête de Vimy est dépassée. Faute de soutien, la division doit se replier.
44-
Le 16 juin 1915, les Zouaves de la Division marocaine remontent toute la cuvette depuis Souchez au Nord jusque’à Neuville Saint Vaast au Sud pour dégager les positions françaises dans ce dernier bourg. Leur progression au pied de la crête et en contrebas de la route se fait sans protection et alors qu’ils sont pris de flanc par les positions allemandes. Le lieu prend le nom de vallée des Zouaves.
Vallée des Zouaves
On a sorti l’abatteur de sa fosse,
Et les cultivateurs se battent à coup de crosse.
C’est le jeu des alliances c’est la Loi des empires
Asservir toujours plus, à tout prix, mème le pire.
Jaurès les a prévenus, les bourgeois l’ont fait taire.
Le peuple veut la Paix, ils l’envoient à la Guerre.
Pour percer la ligne impériale, le prolétaire ne suffit plus.
Déployons la troupe coloniale, au côté des appelés du cru.
Il est grand, il est fort et lui c’est un guerrier
Il marche vers sa mort, dégagez sa tranchée.
Il nous vient de Tanger, et grimpe vers Vimy.
Au mépris du danger, il court, c’est Folie,
Dans l’ombre du verger la sève nourrit les pommes,
Pendant que la mitraille, par saccades, fauche les hommes.
Le sommet est atteint, et il entend la mer,
Elle est bleue, comme les prés, et le zouave est amer.
Il est seul face au feu, la réserve est trop loin,
Il lui faut reculer, en piétinant les siens.
Au soleil de Mai il tenait la Victoire,
La nuit l’a emporté au fond des Ecouloirs.
Il est venu de loin pour mourrir dans le Nord,
Le Zouave a sa Vallée, pour toujours il y dort.
45-
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A l’Ouest, la route des Pylônes, le Cabaret Rouge, la Route Arras Souchez. En contrebas, une petite cuvette qui vient butter sur la crête de Vimy.
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Au Nord Souchez et les Cinq Chemins, surmontés par les côtes 140 et 145. Au Sud, les vergers de la Ferme de la Folie, en arrière desquels se trouve le Bois de la Folie et l’artillerie lourde allemande.
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A mi-chemin entre les Cinq Chemins qui sont la limite Sud du secteur de Lorette et le secteur de la Folie se trouve la fontaine et le ravins des Ecouloirs.
C’est cette pente abrupte couverte de tranchées et de mitrailleuses que la Division Marocaine de Blaise Cendrars va prendre d’assaut les 9 et 10 mai 1915. Le front est percé et la crête de Vimy est dépassée. Faute de soutien, la division doit se replier.
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Le 16 juin 1915, les Zouaves de la Division marocaine remontent toute la cuvette depuis Souchez au Nord jusque’à Neuville Saint Vaast au Sud pour dégager les positions françaises dans ce dernier bourg. Leur progression au pied de la crête et en contrebas de la route se fait sans protection et alors qu’ils sont pris de flanc par les positions allemandes. Le lieu prend le nom de vallée des Zouaves.
Vallée des Zouaves
On a sorti l’abatteur de sa fosse,
Et les cultivateurs se battent à coup de crosse.
C’est le jeu des alliances c’est la Loi des empires
Asservir toujours plus, à tout prix, mème le pire.
Jaurès les a prévenus, les bourgeois l’ont fait taire.
Le peuple veut la Paix, ils l’envoient à la Guerre.
Pour percer la ligne impériale, le prolétaire ne suffit plus.
Déployons la troupe coloniale, au côté des appelés du cru.
Il est grand, il est fort et lui c’est un guerrier
Il marche vers sa mort, dégagez sa tranchée.
Il nous vient de Tanger, et grimpe vers Vimy.
Au mépris du danger, il court, c’est Folie,
Dans l’ombre du verger la sève nourrit les pommes,
Pendant que la mitraille, par saccades, fauche les hommes.
Le sommet est atteint, et il entend la mer,
Elle est bleue, comme les prés, et le zouave est amer.
Il est seul face au feu, la réserve est trop loin,
Il lui faut reculer, en piétinant les siens.
Au soleil de Mai il tenait la Victoire,
La nuit l’a emporté au fond des Ecouloirs.
Il est venu de loin pour mourrir dans le Nord,
Le Zouave a sa Vallée, pour toujours il y dort.
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Re: 1914-15 MAJ Vallée des Zouaves
La lumière sur les 45 vet 46 fait un très joli modelé, bravo !
- tilu
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Re: 1914-15 MAJ Vallée des Zouaves
Vimy: Bois de la Folie
Sur le versant Ouest de la crête de Vimy et dans sa partie Sud se trouve le verger de la Folie du nom de la ferme qui l’exploite.
Sur ce secteur se succèdent les troupes françaises jusque fin 1915 puis britanniques et enfin les divisions canadiennes réunifiées qui emportent la crête en avril 1917.
47-
Le verger est couvert par l’artillerie allemande et fortifié par des mitrailleuses. Le front va se déplacer en montant vers la crête. Des tranchées musées sont conservées ici par le Canada pour qui ce lieu symbolise le gain de son indépendance.
48-
En dehors des tranchées constituées, on devine, érodé par le temps le complexe réseau de boyaux et de parallèles dans lequel pousse érables et pins.
En 1917 une effroyable guerre des mines creuse des cratères immenses qui détruisent des pans entiers du front.
49-
Les troupes d’assaut des divisions canadiennes réunies attaquent derrière un feu roulant mais perdent 66000 hommes. Un arbre est planté pour chacun d’entre-eux.
50-
Revanche sylvestre
Dans les trous d'obus poussent les arbres.
En rang serrés, ils se dressent vers la pâle lumière du nord
comme une revanche posthume pour les milliers d'êtres humains tombés là
dans le froid et dans la boue…
Calmes et tranquilles dans le murmure du vent,
ils racontent les fantômes du passé,
et la mort qui rode sous leur pieds…
Sur le versant Ouest de la crête de Vimy et dans sa partie Sud se trouve le verger de la Folie du nom de la ferme qui l’exploite.
Sur ce secteur se succèdent les troupes françaises jusque fin 1915 puis britanniques et enfin les divisions canadiennes réunifiées qui emportent la crête en avril 1917.
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Le verger est couvert par l’artillerie allemande et fortifié par des mitrailleuses. Le front va se déplacer en montant vers la crête. Des tranchées musées sont conservées ici par le Canada pour qui ce lieu symbolise le gain de son indépendance.
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En dehors des tranchées constituées, on devine, érodé par le temps le complexe réseau de boyaux et de parallèles dans lequel pousse érables et pins.
En 1917 une effroyable guerre des mines creuse des cratères immenses qui détruisent des pans entiers du front.
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Les troupes d’assaut des divisions canadiennes réunies attaquent derrière un feu roulant mais perdent 66000 hommes. Un arbre est planté pour chacun d’entre-eux.
50-
Revanche sylvestre
Dans les trous d'obus poussent les arbres.
En rang serrés, ils se dressent vers la pâle lumière du nord
comme une revanche posthume pour les milliers d'êtres humains tombés là
dans le froid et dans la boue…
Calmes et tranquilles dans le murmure du vent,
ils racontent les fantômes du passé,
et la mort qui rode sous leur pieds…
Modifié en dernier par tilu le lundi 27 mars 2023 23:50, modifié 1 fois.
- Esterel01
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- Localisation : Sous les neiges du bouclier laurentien...
Re: 1914-15 MAJ Vallée des Zouaves
J'espère qu'il y a un éditeur qui regarde ce forum, car ton projet ferait une merveilleuse publication.
-
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Re: 1914-15 MAJ Vimy bois de la Folie
Encore une belle série, le sol bouleversé est impressionnant.
Superbe et dramatique contrejour pour la 50 !
Superbe et dramatique contrejour pour la 50 !
- tilu
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Re: 1914-15 MAJ Vimy bois de la Folie
Merci avec vous
J'envoie la dernière partie du reportage (J'ai ensuite des photos de monuments et de cimetières mais j'ai choisis de les écarter de ce reportage documentaire)
J'envoie la dernière partie du reportage (J'ai ensuite des photos de monuments et de cimetières mais j'ai choisis de les écarter de ce reportage documentaire)
- tilu
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Re: 1914-15 MAJ Vimy bois de la Folie
Vimy cote 140
Le 9 mai 1915 à 10h, la division marocaine monte à l’assaut des Ouvrages Blancs en sortant des parallèles de Berthonval. Elle franchit plusieurs kilomètres de lignes allemandes, gravit la cote 140 et bascule vers la plaine de Lens. A Lille les allemands paniquent: le front est percé. Toutes les réserves allemandes sont envoyées sur la crête de Vimy. Les réserves françaises sont trop loin. La percée ne peut être exploitée. Le sommet ne peut être tenu. Ce seront les divisions canadiennes qui le prendront en avril 1917. Le souvenir de cette victoire, efface celui de la percée héroïque de 1915. Au sommet de la côte 140 deux monuments se font face, l’un immense fonde la naissance dans le sang de la nation canadienne, l’autre modeste salut le courage de la Division Marocaine.
51-
52-
53-
54-
« On est des machines à oublier. Les hommes , c’est des choses qui pensent un peu, et qui, surtout oublient. Voilà ce qu’on est.
-Ni les autres, ni nous, alors! Tant de malheur est perdu!
Cette perspective vint s’ajouter à la déchéances de ces créature comme la nouvelle d’un désastre plus grand, les abaisser encore sur leur grève de déluge.
-Ah, si on se rappelait ! s’écria l’un.
-Si on se rappelait, dit l’autre, y aurait plus d’ guerre!
-Un troisième ajouta magnifiquement:
-Oui, si on s’rappelait, la guerre serait moins inutile qu’elle ne l’est.
Mais tout d’un coup, un des survivants couchés se dressa à genou, secoua ses bras boueux et d’où tombait la boue, noir comme une grande chauve-souris engluée, il cria sourdement:
-Il ne faut plus qu’il y ait de guerre après celle-là! »
Henri Barbusse Le Feu (Journal d’une escouade)
Le 9 mai 1915 à 10h, la division marocaine monte à l’assaut des Ouvrages Blancs en sortant des parallèles de Berthonval. Elle franchit plusieurs kilomètres de lignes allemandes, gravit la cote 140 et bascule vers la plaine de Lens. A Lille les allemands paniquent: le front est percé. Toutes les réserves allemandes sont envoyées sur la crête de Vimy. Les réserves françaises sont trop loin. La percée ne peut être exploitée. Le sommet ne peut être tenu. Ce seront les divisions canadiennes qui le prendront en avril 1917. Le souvenir de cette victoire, efface celui de la percée héroïque de 1915. Au sommet de la côte 140 deux monuments se font face, l’un immense fonde la naissance dans le sang de la nation canadienne, l’autre modeste salut le courage de la Division Marocaine.
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« On est des machines à oublier. Les hommes , c’est des choses qui pensent un peu, et qui, surtout oublient. Voilà ce qu’on est.
-Ni les autres, ni nous, alors! Tant de malheur est perdu!
Cette perspective vint s’ajouter à la déchéances de ces créature comme la nouvelle d’un désastre plus grand, les abaisser encore sur leur grève de déluge.
-Ah, si on se rappelait ! s’écria l’un.
-Si on se rappelait, dit l’autre, y aurait plus d’ guerre!
-Un troisième ajouta magnifiquement:
-Oui, si on s’rappelait, la guerre serait moins inutile qu’elle ne l’est.
Mais tout d’un coup, un des survivants couchés se dressa à genou, secoua ses bras boueux et d’où tombait la boue, noir comme une grande chauve-souris engluée, il cria sourdement:
-Il ne faut plus qu’il y ait de guerre après celle-là! »
Henri Barbusse Le Feu (Journal d’une escouade)
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Re: 1914-15 MAJ et fin Vimy cote 140
Une belle clôture du sujet.
Encore bravo pour ce fil, qui mérite une exposition.
Encore bravo pour ce fil, qui mérite une exposition.
- tilu
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Re: 1914-15 MAJ et fin Vimy cote 140
Merci Laurent.c
Pour le devenir de ce travail, je ne sais pas il faut que j'y réfléchisse.
Une expo coûte très cher et je n'ai pas le réseau, une publication je n'y pense même pas, je ne connais pas d'éditeur photo.
Je ferai peut être un carnet OOblik et/ou lui livre epurb
Pour le devenir de ce travail, je ne sais pas il faut que j'y réfléchisse.
Une expo coûte très cher et je n'ai pas le réseau, une publication je n'y pense même pas, je ne connais pas d'éditeur photo.
Je ferai peut être un carnet OOblik et/ou lui livre epurb
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Re: 1914-15 MAJ et fin Vimy cote 140
Il y a vingt ans, mes collègues d'histoire géo emmenaient leurs élèves visiter les tranchées de Péronne.
Il doit y avoir des musées, des mémorials (aux ?), comme Vimy.
Seraient-ils intéressés par une expo de tes photo et textes ? Peut-être ont-ils un petit budget pour assurer les tirages et encadrements...
Sinon, les collèges et lycées du secteur seraient peut-être aussi intéressés. Si tu as un prof d'histoire ou un documentaliste parmi tes connaissances...
Ce sont des pistes de réflexion, sans garantie. Mais ce serait dommage que nous soyions les seuls à voir ton travail, et en plus seulement sur écran.
Il doit y avoir des musées, des mémorials (aux ?), comme Vimy.
Seraient-ils intéressés par une expo de tes photo et textes ? Peut-être ont-ils un petit budget pour assurer les tirages et encadrements...
Sinon, les collèges et lycées du secteur seraient peut-être aussi intéressés. Si tu as un prof d'histoire ou un documentaliste parmi tes connaissances...
Ce sont des pistes de réflexion, sans garantie. Mais ce serait dommage que nous soyions les seuls à voir ton travail, et en plus seulement sur écran.