Mesure de la lumière incidente versus réfléchie ?

[claude_e]

J'ai toujours eu des doutes à propos de la mesure en lumière incidente. Avez-vous des expériences à partager sur le sujet ?

[AxR]

Perso je n'ai jamais uitlise la lumière reflechie, et je ne me sens pas à l'aise et ne comprends pas toujours comment fonctionner.

JE me sens plus à l'aise avec la lumière incidente, mais je ne demande qu'à apprendre et comprendre

Alors oui si vous avez des expériences à raconter.

AxR

[zacharie]

Perso je n'ai jamais uitlise la lumière reflechie, et je ne me sens pas à l'aise et ne comprends pas toujours comment fonctionner.

JE me sens plus à l'aise avec la lumière incidente, mais je ne demande qu'à apprendre et comprendre

Alors oui si vous avez des expériences à raconter.

AxR

Euh ? Ça serait pas plutôt l'inverse ? La lumière réfléchie, c'est celle qui est indiquée par ton appareil (réfléchie par le sujet).

Pour mesurer la lumière incidente, avec une cellule à main, on se met face à l'appareil, à la place du sujet et on oriente la cellule vers l'appareil (donc généralement aussi vers la source de lumière). On mesure alors non pas la lumière qui est réfléchie par le sujet (qui dépend si le sujet est clair, sombre...) mais la lumière qu'il reçoit. En plaçant une petite grille devant le capteur on limite à 18% la quantité de lumière qui pénètre dans la cellule, ce qui correspond à un gris moyen.

On obtient la même chose en mesurant la lumière réfléchie sur un carton gris neutre spécialement conçu pour ça.

C'est intéressant notamment quand tu as des zones d'images assez variées, par exemple en photo de mariage : le marié en costard noir, la mariée en robe blanche, ça peut planter ton posemètre. Avec la lumière incidente, ça revient à prendre la lumière sur un gris moyen. Intéressant aussi pour un paysage enneigé, un tas de charbon... c'est aussi la meilleure façon de procéder en studio avec des flashes (faut un flashmètre).

Voilà. Je m'en servais en MF, mais en 24x36 je me contente des indications de la cellule quitte à corriger pifométriquement si j'en éprouve le besoin.

[Danny]

Alors résumons :

La mesure de lumière incidente est une méthode qui mesure la lumière reçue par le sujet indépendamment de sa réflexivité. En d'autres termes, elle considère que l'exposition est bonne pour un gris neutre à 18%.

On la réalise de deux manières :

1. En moyenne en utilisant la lumisphère du posemètre dirigée vers l'objectif.

2. En partiel en dirigeant la lumisphère vers les sources de lumière. On l'utilise ainsi avec des flashs de studio pour doser l'éclairage (un principal et un secondaire moins puissant, souvent d'un diaphragme) pour donner du modelé et des ombres plus réalistes.

La mesure de lumière réfléchie s'utilise sans lumisphère et bien entendu à la hauteur de l'appareil pour une mesure globale. Cette mesure est utilisée avec les appareils TTL et autres appareils à posemètre intégré.

Les inconvénients de la mesure incidente sont surtout les peaux sombres en portrait. Car elle ne prend en compte que l'éclairement du sujet pour un gris neutre à 18%, les peaux blanches passent sans souci, par contre mes deux petits neveux originaires du SRI Lanka bien noirs et à la peau mate (non brillante je veux dire), donneront un résultat sous exposé, par la suite, un africain (peau brune mais brillante) sera moins sous exposé.

Donc la mesure de lumière réfléchie par le sujet est meilleure dans ce cas.

Or elle a un inconvénient aussi ! La lumière réfléchie est perturbée par l'arrière plan, donc les mesures sont faussées s'il est noir ou blanc...

Donc dans les deux cas elles ont leurs défauts.

[Achimogata]

En fait tout dépend du compromis souhaité en fonction de cas particuliers. Cependant, la mesure de lumière incidente me semble une meilleure base pour choisir. En photo argentique, aussi sophistiquée que puisse être l'analyse de la lumière, le résultat ne joue toujours que sur un paramètre qui est la quantité globale de lumière qu'on laisse entrer dans la chambre noire, en jouant sur section de passage et temps. Ceci m'amène à réfléchir aux deux points suivants :

1 - Ce qui me semble intérressant avec la mesure de lumière incidente, c'est que pour une série de photos sur un même site et dans les même conditions de lumière, il n'y a pas lieu de changer les réglages de l'appareil. On se doute bien qu'en mesure de lumière réfléchie, pour la même série, il pourrait y avoir autant de réglages que de photos.

2 - Est-ce que l'adoption des réglages donnés par par une mesure en lumière incidente ne donne pas le meilleur négatif possible (si bien développé) pour obtenir les meilleurs résultats et le plus de latitude possible au tirage.

[claude_e]

En flashmètre oui, je pratiquais déjà, avec cet écart de 1 diaph, de toute façon la fonction flashmètre du minolta ne fonctionne qu'en lumière incidente. Je vais faire des essais dans la centrale EDF j'y retourne au moins deux fois dans les 8 jours qui viennent.

[AxR]

Oui desolée jai inversé. effectivement c'est en lumière reflechie, oupssssss......

AxR

[ALambix]

Allez, je ramène ma graine avec ma très petite expérience de l'incidente (ça fait à peine 1 an que j'ai une cellule capable de la mesurer.
Pour moi ça dépend!
En général je prends l'incidente pour des scènes au contraste normale, ou dans le cas où un élément de luminosité perturbatrice se trouve dans le viseur. C'est rapide, fiable, et ça mange pas de pain. Une mesure et zou, quelques photos dans la même ambiance. Ainsi hier avec ma fille au bac à sable, j'aurais donné cher pour avoir ma cellule à main....

Dans le cas de photos assez contrastées, je me suis amusé il y a peu à travailler en incidente. Mais pas une incidente globale (angle de mesure = 30°), non non, une incidente nettement plus sélective (10 ° avec ma polysix 2) et à mesurer la lumière en différents points tout en reportant mes mesures sur mon petit disque en carton avec mes 9 zones et j'ai choisi ce que je sacrifierai.
Vivement que je finisse ma pellicule pour voir si je ne me suis pas planté...

Je vais faire des essais dans la centrale EDF j'y retourne au moins deux fois dans les 8 jours qui viennent.

Miam, je sens que je vais progresser...

[xXx]

j'utilise beaucoup ma Sekonic pour mesurer la lumière incidente.

[ALambix]

Bon, je me rattrape car je n'ai incidemment pas réfléchi assez avant de poster:
Il ne fallait pas lire :

Dans le cas de photos assez contrastées, je me suis amusé il y a peu à travailler en incidente. Mais pas une incidente globale (angle de mesure = 30°), non non, une incidente nettement plus sélective (10 ° avec ma polysix 2) et à mesurer la lumière en différents points tout en reportant mes mesures sur mon petit disque en carton avec mes 9 zones et j'ai choisi ce que je sacrifierai.
Vivement que je finisse ma pellicule pour voir si je ne me suis pas planté...

Mais plutôt :
Dans le cas de photos assez contrastées, je me suis amusé il y a peu à travailler en réfléchie. Mais pas une réfléchie globale (angle de mesure = 30°), non non, une réfléchie nettement plus sélective (10 ° avec ma polysix 2) et à mesurer la lumière en différents points tout en reportant mes mesures sur mon petit disque en carton avec mes 9 zones et j'ai choisi ce que je sacrifierai.
Vivement que je finisse ma pellicule pour voir si je ne me suis pas planté...

En gros, pour imager, avec un zorki 6 dans la rue je ferais une mesure de la lumière incidente de temps en temps, avec éventuellement une petite correction en fonction du sujet. Par contre avec le salyut sur pied, ce sera mesure sélective de la lumière réfléchie pour faire rentrer un max de détail sur le négatif.
A mon humble avis, le plus important est de bien savoir ce qu'interprète la cellule ! Bien retenir qu'elle mesure la lumière et nous donne la lumination nécessaire pour qu'un gris 18% sorte à 18% ! Si on mesure un blanc sans tenir compte de celà, on se retrouve au final avec un gris 18%, et vice-versa avec un noir. C'est d'autant plus important quand on travaille en réfléchie sélective (avec un spotmètre ou une polysix).
A ce sujet lire CECI

@++

[xXx]

la cellule n'interprète rien, elle mesure. C'est au photographe à savoir ce qu'elle mesure en d'en tirer ses conclusions.

[ALambix]

la cellule n'interprète rien, elle mesure.

Que mesure-t-elle réellement ? Une variation de tension (ou de résistance, ça revient au même) au bornes de son capteur de lumière. Cette variation est ensuite interprétée à l'aide de systèmes plus ou moins complexes (galvanomètre + aiguille libre, puce électronique, pont à diode etc) pour nous donner un IL, ou une série de couple diaph/vitesse correspondant à un gris 18%.
Tu gardes le même système de mesure mais tu remplaces le système d'interprétation et tu auras des candelas, ou des lux ...
La cellule interprète sa mesure, et c'est cette interprétation qu'il faut connaître à la base pour pouvoir ensuite interpréter à notre tour l'information de la cellule.
Il n'y a que les règles en bois et les compas qui n'interprètent rien... on peut changer le médium, l'échelle etc, c'est toujours la même distance qu'ils nous reporteront.

C'est au photographe à savoir ce qu'elle mesure en d'en tirer ses conclusions.

Là je te rejoins à 100 % !!!!