Fatigué...

[Papouleu]

C'est pour une série sur la prostitution mais avec toi je risquerai moins de me faire abimer les os! désolé j'ai pas pu m'en empêcher! je en vitesse avant de m'auto-asséner un coup de massue!

[HRISTO]

C'est pour une série sur la prostitution mais avec toi je risquerai moins de me faire abimer les os! désolé j'ai pas pu m'en empêcher! je en vitesse avant de m'auto-asséner un coup de massue!

"Ne signe pas avec ta bouche des chèques que ton cul ne pourrait pas encaisser" J'ai entendu ça dans un film et j'adore cette expression !


Pour la prostitution je suis à un tarif défiant toute concurrence...

[HRISTO]

Ah pour rajouter de l'eau au moulin de ce fil, j'ai demandé depuis un mois de jours de congés 30/5 (pour Bièvres), 13/6 & 4/7 (accrochage et vernissage expo photo dans un festival photo, j'y travaille depuis trois mois !) et une semaine en juillet !
Tout m'a été refusé car il faut que je prenne mes congés en même temps que mes patrons !

Ils viennent de fabriquer un monstre qu'ils ne maîtrisent plus !

[Ju bil]

Tiens ça me rappelle des trucs ce fil...

Présentement je me noie sous ce genres de questions depuis quelques mois.
Je ne sais trop par quel coté les prendre, c'est assez déroutant.

[Mamselle]

Ha moi c'est pas les vacances en même temps que mon patron, mais en même temps que notre plus gros client... c'est pas mal aussi...
Bon moi j'ai l'avantage de pouvoir faire jouer le "n'abusez pas trop, sinon je me casse..." et là ça serait la m**de pour la boîte. Oui, je suis la seule salariée.

J'ai un boulot prenant, je suis graphiste. C'est un boulot que j'aime, et l'ambiance de travail n'est pas trop mal, même si parfois ce n'est pas toujours facile.

Certains dirait que faire de la "création" c'est génial, mais ça a aussi ses inconvénients : il ne faut pas vouloir avoir une vie paisible, exit plein de choses (dont les enfants) si tu veux pouvoir évoluer. C'est simple chaque année on me dit, les enfants pas avant 5 ans mais le compte à rebours est remis à 0 chaque année. Bon c'est de l'humour, et pour le moment je ne veux pas d'enfants...
Et puis les horaires, en décembre c'était en moyenne 50h par semaine (heures sup' non payée).

Mais qu'est ce que je l'aime ce métier quand même !

[Beuts]

Il faut bien le dire, les métiers de la création c'est chouette...
... mais c'est 24/24h 7/7j
L'angoisse c'est la feuille blanche, le trou, le vide. Alors on bosse tout le temps: on est à l'affût de tout, et tout le temps. Le week end en famille ou pendant les vacances on voit telle ou telle chose et on se dit que c'est pas si mal et qu'en faisant comme ça on pourrait, etc...
Et puis on est pas les seuls à l'affut, il y a des requins partout qui rôdent, on est entouré de rapaces qui nous épient.

Alors j'ai laissé tomber le design, j'ai laissé ma place aux autres, si nombreux.

Je suis parti dans le bâtiment, ce secteur plein d'avenir, plus ou moins à l'abris de la concurrence venu des pays de l'est, de l'afrique du nord et de l'asie contrairement à l'industrie.
Et je me suis posé la question pour chacun de ces métiers: carreleur, peintre, plaquiste, plombier, conducteur de travaux, chef de chantier, ouvrier, charpentier, etc...
"est ce que ça m'irait ??"

Aujourd'hui je suis dessinateur-projeteur-calculateur de structures en béton armé dans un petit bureau d'étude dans la région que je souhaitais retrouver.
Les interlocuteurs ne sont pas toujours très aimables: parfois un peu rustres pour certains chefs de chantier, plutôt hautains pour quelques promoteurs/architectes. Je travaille dans l'urgence et ma responsabilité est engagée sur chaque chantier. Une erreure d'étourderie sur l'implantation d'une porte (un clic de travers sur mon écran) coûte vite 1/10 de ce que je facture pour l'ensemble d'un bâtiment. J'ai rarement toutes les pièces en main pour faire mon plan, je rejoue donc au fur et à mesure que les différents intervenants m'envoient leurs réservations. Pour arriver à fournir mes plans à temps (autant que possible) je travaille entre 45h et 60h par semaine suivant la charge de boulot sur une base forfaitaire de 39h (pas d'heures sup'). Mes vacances seront les mêmes chaque année: 3 semaines en août, une semaine à noël et le reste... quand je peux.
Je travaille pour que de riches promoteurs et lotisseurs s'enrichissent encore davantage sur le dos de pauvres gens qui s'endettent sur 30 ans avec un salaire ridicule.

Mais au moins je ne manquerai pas de boulot, il n'y a pratiquement pas de concurrence et une fois sorti du bureau je suis LIBRE !!!

Pourvu que je tienne encore un moment...

[zacharie]

Y'a pas de métier idéal...

J'ai un frère artiste, l'autre chef d'entreprise, moi je suis petit fonctionnaire... On a tous fait un choix de vie à un moment ou un autre, ou la vie a choisi pour nous qui sait.

Le premier a une vie intellectuelle intense, des voyages et rencontres passionnantes, une certaine notoriéte, mais se tue au boulot pour juste faire bouillir la marmite et tenter de boucler le mois. Le second a bien gagné sa vie à une époque, maison piscine voyages tout ça avant de plonger et de déposer le bilan et tout perdre sans faute de sa part, juste conjoncture et malchance. Moi je n'ai ni le métier passionnant, ni l'argent ou les (gros) soucis d'argent, mais bon c'est une petite vie sans éclat...

L'essentiel c'est comment on le vit dans sa tête. À partir du moment où le boulot alimentaire est supportable et permet de se loger et nourrir sa famille, ensuite tout est permis : traverser la Manche à la nage, ou simplement le lac à côté, jouer l'intégrale du Clavier bien tempéré, même sans être Gould, ou simplement le premier prélude, faire des photos pour son plaisir comme on tient son jardin, son journal ou son blog, sans se prendre pour Cartier-Bresson ou Flaubert, il n'y a pas de petite vie quand on y met ses tripes, et qu'on essaie d'en faire quelque chose de beau. Ça peut être un simple pot de fleur sur le balcon ou s'asseoir en tailleur sur le canapé et méditer...

J'ai connu un fada génial qui bossait le jour à la sécu, et construisait la nuit un orgue à tuyaux dans son garage... Un autre qui n'a pas de voiture, pas de meubles, et ne mange que du riz mais part deux fois par an faire de l'alpinisme dans les Andes ou l'Himalaya... On ne peut pas vivre une vie passionnante à 100% tout le temps, mais si de temps en temps, on vit plus fort, on frôle le beau, ou simplement on apaise son esprit alors on ne vit pas pour rien.

Si tes patrons médecins soignent des souffrances et sauvent des vies, on peut leur pardonner un peu d'arrogance et même de bêtise... La Porsche ou le 4x4, c'est peut-être aussi l'expression d'un grand vide intérieur, et peut-être t'envient-ils ton côté artiste et ton petit boulot de gestionnaire ? J'ai un voisin médecin qui bosse beaucoup, gagne bcp d'argent, le dépense comme il peut pendant ses vacances, au final on en a parlé il n'est pas malheureux mais pas plus heureux que moi non plus... Forcément il a le dernier reflex numérique à la vanille que je n'aurai jamais, mais moi je joue bien mieux de mon vieux FM2...

Je relis en ce moment "Armen" de Jean-Pierre Abraham, qui était gardien de phare... Si tu as un coup de blues c'est ce livre qu'il faut lire.

[Achimogata]

Zacharie tu es un sage.

Edit : je renforcerais l'idée qu'il faut être ambitieux, même dans le cadre du plus modeste objectif ou engagement de soi.

[Népo]

L'essentiel c'est comment on le vit dans sa tête. À partir du moment où le boulot alimentaire est supportable et permet de se loger et nourrir sa famille, ensuite tout est permis : traverser la Manche à la nage, ou simplement le lac à côté, jouer l'intégrale du Clavier bien tempéré, même sans être Gould, ou simplement le premier prélude, faire des photos pour son plaisir comme on tient son jardin, son journal ou son blog, sans se prendre pour Cartier-Bresson ou Flaubert, il n'y a pas de petite vie quand on y met ses tripes, et qu'on essaie d'en faire quelque chose de beau. Ça peut être un simple pot de fleur sur le balcon ou s'asseoir en tailleur sur le canapé et méditer...

On passe beaucoup de temps au boulot, mais c'est pas ça qui fait une vie... M'enfin, moi je peux pas trop me plaindre, j'ai un boulot sympa. Même si dès fois je me demande si ça sert vraiment à quelque chose... Je me suis surpris l'autre matin à être content d'aller au boulot, en me rappelant mes quelques années d'étudiants, le lycée, le conservatoire... et ben je ne regrette vraiment pas ce temps-là !! C'est donc bon signe.

Népo

[zacharie]

Zacharie tu es un sage.

J'aimerais bien, mais c'est loin d'être le cas... Il est toujours plus facile de donner des conseils aux autres que de se les appliquer à soi-même

[Népo]

Zacharie tu es un sage.

Il est toujours plus facile de donner des conseils aux autres que de se les appliquer à soi-même

Achimogata a décidément bien raison

Népo

[Beuts]

[...]
On ne peut pas vivre une vie passionnante à 100% tout le temps, mais si de temps en temps, on vit plus fort, on frôle le beau, ou simplement on apaise son esprit alors on ne vit pas pour rien.
[...]

[...]
Je relis en ce moment "Armen" de Jean-Pierre Abraham, qui était gardien de phare... Si tu as un coup de blues c'est ce livre qu'il faut lire.

J'accumule déjà pas mal de chose à lire mais je prends note.

[Achimogata]

J'aimerais bien, mais c'est loin d'être le cas... Il est toujours plus facile de donner des conseils aux autres que de se les appliquer à soi-même

Je suis bien d'accord, l'important étant finalement la qualité du conseil

[gadjo d'esteban]

moi je vais commencer le post-bac, alors il me reste encore un peu de temps.
mais une question m'obsède : pourquoi choisir. personnellement, même si je me dirige vers des [soi-disant] "grandes études", je n'ai pas envie de faire tout le temps les mêmes trucs : j'aimerai bien être architecte, ingénieur mais aussi prof, bidas, pompier, policier municipal dans une citée puis inspecteur dans une pj, cuisto, photographe, anthropo-ethnologue, bonze, psy...

et merde, pourquoi choisir ? je sais que je suis jeune et utopiste, mais j'ai envie de toucher à tout.

et puis surtout : un jour, tout balancer et partir faire le tour du monde (ou un peu plus, ou un peu moins). partir, comme ça, sans rien (à la Antoine de Maximy pour commencer, puis continuer où mes pas me mènent) et puis peut-être ne pas revenir

je crois que c'est le rêve d'un peu tous, non ? en aurais-je la force ? surtout, je crois que j'ai peur.

[charan]

et merde, pourquoi choisir ? je sais que je suis jeune et utopiste, mais j'ai envie de toucher à tout.

c'est quelque fois jouable. difficile, mais jouable. le souci incompressible est souvent du coté de la constance dans le remplissage de la marmite, et de la capacité de toi et des gens autour de toi à supporter les périodes de disette...

[gadjo d'esteban]

"l'enfer c'est les autres"

même si je détourne le sens originel de la citation, c'est vrai que quand on est responsable, on est lié. on perd sa liberté en quelques sortes : est-ce que le jeu en vaut la chandelle ?

“- What do you hate most?”
“- To own.
And to be owned”

[The english patient]

désolé, c'est mon côté misanthrope qui ressort.

(pour rassurer certains, je citerai aussi Christopher McCandless :

"Happiness is only real when shared."

tout n'est en fait qu'une question de choix et de points de vue - et c'est parce que j'ai la douloureuse liberté de faire ce choix que je me pose des questions)

NB : ne vous inquiétez pas, je vais très bien ! je souris d'ailleurs tout le temps (:

[claude_e]

Pour ma part j'en suis arrivé à détester mon boulot. Je suis informaticien mais techniquement il n'y à plus rien d'intéressant à faire : tout se décide maintenant au niveau division, donc plus de tests et de recherche. Je me contente de dépanner mes utilisateurs. J'ai déjà changé trois fois d'orientation professionnellle dans ma vie, juriste au départ je termine (à 54 ans passés je doute pouvoir encore changer) comme responsable informatique dans une unité appartenant à une world cie. Ce qui me déplait le plus c'est que le carcan se resserre de plus en plus : impossible d'avoir de la créativité ou de l'originalité.
J'investi toute mon énergie dans mes hobbies : photo, kendo, Iaïdo et je compte les mois qui me séparent de la retraite.

[HRISTO]

Toute cette amertume se dégagera sans doute dans certaines de mes images... En attendant je dans avec le diable sur le bord d'un gratte-ciel. Il me marche sur les pieds pour me faire tomber. Je souris, je pleure, je le pousse et lui fait un bras d'honneur !

[Georgesh]

Réaliser ses rêves, ceux qu' on a à 20 ans, ça me paraît un sacré challenge, et il n' y a pas de quoi s' ennuyer, je partage l' analyse de gadgo d' esteban, les semelles de vent, et la découverte.
Notaires bedonnants, qu' avez-vous fait de vos 20 ans?

[HRISTO]

Je fais ma crise d'adolescence... à 31 ans, est-ce grave ?