Je regardais les différents types d'appareils qui existaient dans le monde, j'étais tombé sur différentes pages qui traitaient du XA, et qui commencaient toute à me faire rêver un peu plus les unes après les autres.
Ce qui m'avait vraiment convaincu, c'était une remarque de je ne sais plus qui sur un forum. Il disait être possesseur de plusieurs reflex semi-professionnels voire plus haut de gamme encore, et racontait que parmi ses clichés les plus réussis, on en retrouvait de ceux pris par ce minuscule appareil télémétrique. Car avec son faciès de jouet playskool, les gens ne le prenaient jamais vraiment au sérieux et se laisser photographier plus naturellement.
C'est à partir de cette déclaration là que j'ai commencé à me répéter de temps en temps, puis de plus en plus souvent "Bon sang de bonsoir, il me faut ce bijou."
Il y a un mois, je décidais de me jeter à l'eau et d'aller chercher la bête sur la bay. Pour 35 minuscules euros, je recevais un olympus XA tout frais, quasi neuf, dans sa housse en cuir de surcroît.
Voici la bête.

Techniquement, c'est un focale fixe possédant une optique Zuiko de 35mm et ouvrant à 2,8. L'appareil fonctionne uniquement en priorité ouverture (mon mode de prédilection), sa vitesse d'obturation maximale est de 1/500eme de secondes, et il accepte des pellicules de 25 à 800 iso.
Il est particulièrement petit (j'ai un canon A1 et un 350d, ça m'a surpris la première fois que j'ai pu constaté qu'il rentrait dans la poche de mon jean).
Pour activer la bête, rien de plus simple, il suffit de faire coulisser le volet protecteur. Quand il est fermé, l'appareil ne consomme rien, et la lentille est bien au chaud. On fait avancer le film comme sur un petit jetable, ça faisait des années que je n'avais pas fait ça, force est de constater que ça me fait sourire à chaque fois que je le fais.
Au niveau prise en main ? C'est ridiculement simple, et si vous aimez voler des instants de vie lorsque vous vous promenez, pas d'inquiétude, c'est comme s'il avait été fait pour ça.
Caché au fond de votre poche, fermé, avec le film déjà avancé pour la prochaine prise de vue, il suffit de dégainer l'appareil et d'ouvrir le volet protecteur : d'un doigt de la main droite sans même regarder la moindre indication numérique, vous savez quelle est votre ouverture (curseur en haut ouverture max, curseur en bas ouverture min), d'un doigt de la main gauche vous savez où se trouve votre mise au point (vers la gauche mise au point minimum à 80cm, vers la droite mise au point à l'infini).
On vise, on déclenche. Voilà, c'est fait, on peut ranger l'appareil de nouveau, personne n'a rien vu, et comme c'est un télémétrique, aucun miroir ne se soulève, personne n'a rien entendu. Et si jamais quelqu'un se demandait s'il avait entendu au loin un obturateur ou une mouche, qu'importe, on est déjà bien loin.
Mais trêve de blabla. C'est bien beau de parler, mais c'est bien mieux de voir ce que ça donne. Les photos que je vais vous montrer ont été développées chez Négatif+ sur paris, ce sont des scans des tirages de lecture et les niveaux ont été refaits sous photoshop. C'est vraiment en deça de ce que ça donne sur papier. Je ne saurais plus vous dire si j'utilisais de la T-MAX ou de l'hp5 (les deux), mais qu'importe la technique, après tout ce qui est importe vraiment reste la photo, et rien d'autre.





