Tournevyks a écrit :
De toute façon, le scanner est juste un moyen de transition. Avant d'investir dans un agrandisseur j'attends de voir un peu si la photographie continue à me plaire. L'avantage avec le scanner, c'est que c'est relativement rapide, ça sert aussi pour autre chose que la photo, et ça ne prend pas de place...
Pour avoir une idée : Grosso modo, une fois l'agrandisseur acquis, à combien revient un tirage 18x24 par exemple ?
Le scanner à plat d'amateur n'est pas la meilleure solution pour sortir des images N&B numériques. La meilleure c'est de shooter en numérique dés le début ! Qualité d'image optimum, images dispos immédiatement, confort de traitement total sous Photoshop...
Le scanner n'est même pas la meilleure méthode pour obtenir des images de lecture d'un négatif. Il est finalement plus rapide et pertinent de faire une planche-contact sous l'agrandisseur : on constate alors de suite les écarts d'exposition entre les différentes vues, on visualise le travail à faire sous l'agrandisseur plus objectivement. Le scanner ne donne pas une vision objective des images puisque selon les cas il va plus ou moins régler la netteté et corriger luminosité et contraste.
En bref le scan est surtout utile pour "archiver" en numérique ses images argentiques et les donner à voir sur écran ou le web.
Si on se donne la peine de shooter en film N&B, il est selon moi préférable d'aller au bout du processus argentique de contrôle des images en développant et en tirant soi-même. Ce n'est pas une question de nostalgie ou de purisme, ce dont je me défends ! C'est juste une logique d'efficacité et de qualité.
Maintenant, si on parle du prix, comparons ce qui est comparable, c'est-à-dire prenons en compte la qualité de l'image matérielle finale. Pour obtenir une qualité égale entre une impression issue de négatif scanné et un tirage argentique issu du même négatif il faut mettre le prix : matériel haut-de-gamme incluant des encres onéreuses, des outils de calibration, un papier "fine art" de qualité aussi cher sinon plus que du baryté argentique... Le prix d'une seule cartouche d'encre équivaut au prix de toutes les chimies requises au traitement argentique, et cette cartouche d'encre ne permet pas de traiter le même nombre d'images du tout. Au lieu d'acheter une cartouche d'encre pour mon imprimante "photo" je pourrais acheter un lot de 5 ou 10 films. Le prix d'un scanner vraiment performant équivaut au moins au prix de tout le matériel nécessaire au développement et tirage, et je ne parle même pas de durabilité (ma cuve et mon agrandisseur datent des années 70, on peut dire que c'est amorti !).
Un tirage 18x24 sur papier Ilford RC brillant revient à peu près à 0,40 euros (prix de la feuille dans une ramette de 100). Evidemment il faut ajouter quelques centimes pour les chimies, et considérer qu'il faudra 2 ou 3 feuilles pour arriver à une image finale satisfaisante. L'impression sur papier photo brillant reviendrait elle à 2,90 euros la feuille (ramette de 100 feuilles A4 Ilford à couper en deux : 58 euros) sans compter le coût des encres et sans considérer qu'avec du matos bien calibré on procédera à deux ou trois essais.
Question place et commodité, c'est sûr, la chaîne numérique remporte la palme, tout tient dans un petit coin et reste en principe fonctionnel à tout moment ! Alors que le labo argentique...