Technique:
Ce procédé emploie une méthode additive. L'image est enregistrée sur une plaque photographique, sous forme d'une image noir et blanc composite représentant le rouge, le vert et le bleu.
Oui... mais en clair, on fait ça comment ?
Et bien d'abord, il faut créer un filtre : ce filtre sera composé d'une résine saturée par des grains de fécule de pomme de terre colorés en rouge, vert et bleu. On étale ce mélange sur un plaque de verre en une couche extrèmement fine. On saupoudre par du noir de fumée, de façon à boucher les interstices qu'il pourrait y avoir entre les grains de fécule. On protège le tout par une laque hydrophobe. Voilà, ça c'est notre filtre !
On recouvre ensuite le filtre par une émulsion noir et blanc et voilà, on a notre plaque d'autochrome !

En fait c'est assez compliqué à fabriquer artisanalement... Pour avoir une couche de fécule super fine, les usines Lumière utilisaient des presses de 5 tonnes ! Bon, ils en sortaient 6000 par jours mais quand même... ça laisse présager de la difficullté...

Le développement de la chose est pas mal non plus puisqu'il faut réaliser une inversion du négatif (traitement C4 ou équivalent). Mais bon, si on est parvenu à réaliser la plaque d'autochrome, c'est qu'on est un warrior et ça ne devrait pas poser de problème.

Comment on expose et comment on s'esbaudit ?
Quand on expose un autochrome, il ne faut pas oublier de mettre le filtre d'abord, c'est à dire la plaque de verre en avant.
Et pour vous esbaudir devant votre autochrome, il faut l'observer par rétroéclairage, la lumière sous l'émulsion.
Et comme un p'ti dessin vaut mieux qu'un grand blabla, remercions Lozère :

Des exemples ?
Oui ! Ici !
Il y en a d'autres sur la toile, il suffit de taper autochrome dans gougueul...
Si j'ai fait des erreurs ou des approximations n'hésitez pas à corriger, hein !
